Me Ciré Clédor Ly, confirme dakarposte sur la demande de mise en liberté provisoire pour Khalifa Sall et... menace: "Des éléments seront mis à nu (...)"

Faisant face aux médias aux environs de 17 h ce vendredi, quelques minutes après le face à face entre Khalifa Sall et le magistrat instructeur Samba Sall,  Me Ciré Clédor Ly, un des avocats du maire de Dakar a confirmé dakarposte qui annonçait en exclusivité, il y'a de cela quelques jours, que le pool des plaideurs du maire en question allait déposer une demande de mise en liberté provisoire.
" Nous ne ménagerons aucune juridiction,  mais l'action la plus urgente c'est le recours de la requête de mise en liberté provisoire et nous allons le faire dès lundi prochain" a laissé entendre Me Ciré Clédor Ly. Qui n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le régime de Macky Sall, non sans déplorer la procédure  jusque-là enclenchée.
L'avocat dira qu'il  ne comprend pas que l'enquête "soit bâclée en deux jours" et qu'il y'ait "deux poids, deux mesures" dans le traitement des supposés complices du maire de Dakar.

Dans la foulée, Me Ly, qui ne peut cacher son amertume, qualifiera de complot l'affaire dite de la caisse d'avance. Puis, cet illustre défenseur de Karim Wade de verser dans la menace. " Khalifa Sall ne devrait même pas être placé en détention préventive. Si l'Etat ne fait pas attention, cet Etat qui veut éliminer un candidat à des élections Présidentielles,  des éléments seront mis à nu et l'opinion nationale comme internationale sur beaucoup de choses qui se sont passées. Je tiens cependant à rassurer que Khalifa se porte comme un charme. Il a le sourire, il est serein"

Quoi qu'il en soit, l'affaire Khalifa Sall est une affaire très sensible au Sénégal. Le maire de Dakar est soupçonné de détournement de fonds, et il semble que le temps de la justice ait sonné, ce vendredi 17 mars. A part ses avocats, personne n’a vu le maire de Dakar qui a été emmené très tôt au tribunal pour éviter une rencontre, un attroupement de ses sympathisants.

 Khalifa Sall interrogé sur le fond. Autrement dit, pour la première fois, il s’est expliqué sur l’utilisation des 1, 8 milliards  cfa versés par l’Etat qu’il est soupçonné d’avoir détourné, car la justice estime qu’ils n’ont pas été justifiés dans la comptabilité de la mairie.
Khalifa Sall n’est d’ailleurs pas le seul  à être interrogé. La première personne interpellée dans ce dossier, c’est Mabye Touré, le DAF, le directeur administratif et financier de la mairie de Dakar.
Des soutiens en masse
L’ambiance était, une nouvelle fois, à l’extérieur du tribunal. L’enceinte du palais de justice a été évacuée ce matin, et les militants, entre 200 et 300 soutiens du maire de Dakar, -s'étaient d'abord massés à l’extérieur avant d'être autorisés à accéder au parquet. D'aucuns   s’arrachaient les nouveaux t-shirts : « libérez Khalifa Rek », « libérez Khalifa, un point c’est tout ».
Des sympathisants qui ont dénoncé toujours une justice inéquitable. « La justice doit faire son travail. Mais quand on voit le procureur de la république, il n'a fait qu'accuser à charge, je pense que Khalifa est vraiment victime de l'arbitraire », estime l'un d'eux. « On est de tout coeur avec Khalifa Sall, parce que c'est purement de l'injustice, c'est purement politique », s'exclame encore l'une des sympathisantes. « Libérez Khalifa, maire de Dakar, prisonnier politique ! C'est ce qui est réel actuellement », énonce un troisième.