Les avocats de Khalifa Sall se seraient-ils trompés de stratégie ? C’est la conviction de la partie civile, Me Baboucar Cissé en tête. «C’est élémentaire, l’immunité ne veut pas dire impunité, pose la robe noire. Il (Khalifa Sall) a été placé sous mandat de dépôt avant qu’il ne soit candidat à la députation. On ne peut pas se prévaloir de sa propre turpitude.»
Me Cissé réagissait dans L’AS à la confirmation, par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel, de l’ordonnance de refus de la demande de liberté d’office de Khalifa Sall prise par le Doyen des juges en première instance.
À en croire les avocats de l’État, leurs collègues de la défense auraient dû introduire une procédure d’annulation des effets du mandat de dépôt au lieu de demander une libération d’office.
«Ils ont appris leur droit en Chine, raille Me Baboucar Cissé. Ils n’ont qu’à laisser le dossier être bouclé, c’est mieux. Khalifa Sall n’est pas le seul détenu dans cette affaire, il y a d’autres.»
Le maire de Dakar est placé sous mandat de dépôt depuis six mois. Il est poursuivi pour détournement de deniers publics présumé portant sur 1,8 milliard de francs Cfa.
Depuis son élection comme député, ses avocats réclament sa libération d’office, invoquant son immunité parlementaire. Déboutés par le Doyen des juges puis par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel, ils ont décidé, selon L’AS, de se pourvoir en cassation.
Auteur: - Seneweb.com