A l’heure de l’habituel crachin des soirs d’automne dans le nord de la France où le peuple de Bollaert chante, pour se réchauffer, les Corons de Pierre Bachelet, des fauves vont se faire face, ce lundi (aujourd’hui), pour une rencontre qui n’aura d’amical que de nom. Pour Frank Simon de McSport, structure organisatrice du match Sénégal-Cameroun, « c’est un vrai choc de champions qui se connaissent très bien ». En effet, il oppose les Sénégalais, champions d’Afrique en titre à l’un des plus beaux palmarès africain avec cinq étoiles sur le maillot camerounais.
« Ce n’est jamais un match anodin », poursuit Frank Simon. Il faisait saliver dès l’annonce de sa programmation. Elle l’est devenue un peu plus depuis jeudi dernier avec un tirage au sort plaçant les adversaires du soir dans le groupe C en compagnie de la Guinée et de la Gambie.
L’annulation du match, envisagé un temps, a laissé place à un réel engouement à Lens. Le Racing Club de Lens a une histoire avec le football sénégalais. Le club a accueilli dans ses rangs une forte colonie sénégalaise comme Hadj Diouf, Ferdinand Coly, Pape Sarr, entre autres. Ce sera l’occasion de commémorer Papa Bouba Diop et Marc Vivien Foé, deux illustres disparus ayant fait les beaux jours du Rcl.
Le dilemme des sélectionneurs
Mais à 96 jours de leur opposition à Yamoussoukro (19 janvier 2024), il n’y aura pas de place aux pudeurs de gazelle dans ce choc entre Lions du Sénégal et Lions indomptables du Cameroun. Aliou Cissé et Rigobert Song, les deux sélectionneurs, devront mettre en place des stratégies pour faire assez travailler leur collectif et ne pas trop en dévoiler face à un adversaire qu’ils retrouveront dans quelques semaines.
Du côté sénégalais, les inquiétudes d’aujourd’hui concernent les certitudes du passé. Celles de la colonne vertébrale : Edouard Mendy, Kalidou Koulibaly et Sadio Mané. Des questions continuent de se poser sur sa compétitive depuis son exode dans l’Eldorado saoudien. Il en est de même pour Abdou Diallo (Qatar) et Habib Diallo (Arabie Saoudite). Mory Diaw aura-t-il sa chance pour pallier un Edouard Mendy plus aussi sûr depuis quelques temps. Pour Ismail Jacobs avec Monaco et Nampalys Mendy, le régional de l’étape, cette question se pose moins à Aliou Cissé. Mais après son sacré à la Can 2021, l’équipe sénégalaise a forcément besoin de sang neuf être régénérée. De jeunes aux dents qui rayent le plancher frappent à la porte de la titularisation. En défense, Noah Fadiga et le néo international A Mamadou Sané s’affirment comme des challengers d’un Sabaly, absent à ce regroupement. Alors qu’au milieu, Dion Lopy et Lamine Camara se positionnent pour succéder à l’éternel duo Gana-Kouyaté. Coach Cissé sera-t-il capable de se faire violence et de franchir le Rubicon qui le sépare de ces certitudes passées ? Ce match et sa configuration lui en donnent l’occasion.
Côté Camerounais, la qualification douloureuse à la Can 2023 des Lions indomptables continue de fragiliser Rigobert Song. L’ancien capitaine camerounais a plusieurs dossiers chauds sur la table : Les dissensions en interne sur le cas du gardien Onana, de retour après avoir été écarté de la sélection, le manque de temps de jeu Choupo-Moting au Bayern Munich ou encore la faible expérience internationale à certains postes comme en défense central, l’espoir Christopher Wooh n’a que 22 ans à côté de Moukoudi et de Castelleto, pas toujours impériaux. Le dilemme qui se pose à Cissé n’épargne pas Song sur la stratégie : trouver des solutions ou dévoiler ses futures armes à un concurrent direct en poule de Can.
Historique : une tendance à inverser
Dans la conscience collective sénégalaise, c’est une affiche qui dépeint la vie avec ses tristesses et ses joies. Sur ce cadran, les Camerounais mènent largement aux points… souvent dans le money-time. Ils avaient tué dans l’œuf les espoirs de trophée en 1992 en éliminant le Sénégal de Sa Can en quart de finale grâce un but de Ebongué à la 87è minute. Les Lions camerounais étaient devenus indomptables pour anéantir la première tentative sénégalaise de régner sur le toit de l’Afrique en 2002 (0-0, tab 2-3 en faveur du capitaine Rigobert Song). En 2017, le Cameroun avait étouffé l’espoir d’une Reconquista footballistique sénégalaise. Après avoir raté les deux éditions précédentes, les rêves de grandeur des Lions du Sénégal de Sadio Mané s’étaient encore évanouis en quart de finale lors de la séance de tirs au but. Les rares joies sénégalaises en Can remontent 1990 à Annaba, en Algérie.
Une montée rageuse de Mamadou Marième Diallo sur un contre savamment mené, et un coup franc de l’artillerie en chef Moussa Ndao avaient fait tomber le Cameroun (2-0), futur quart de finaliste quelques mois plus tard à la Coupe du monde en Italie. En match amical, le dernier en date fut joué à Créteil (région parisienne) le 09 février 2005. Le Cameroun s’était imposé 1 à 0 dans les derniers instants de la partie sur un but de Gérémi Njitap (87è). Une mauvaise habitude à inverser dès ce lundi à Lens.
Le Soleil
« Ce n’est jamais un match anodin », poursuit Frank Simon. Il faisait saliver dès l’annonce de sa programmation. Elle l’est devenue un peu plus depuis jeudi dernier avec un tirage au sort plaçant les adversaires du soir dans le groupe C en compagnie de la Guinée et de la Gambie.
L’annulation du match, envisagé un temps, a laissé place à un réel engouement à Lens. Le Racing Club de Lens a une histoire avec le football sénégalais. Le club a accueilli dans ses rangs une forte colonie sénégalaise comme Hadj Diouf, Ferdinand Coly, Pape Sarr, entre autres. Ce sera l’occasion de commémorer Papa Bouba Diop et Marc Vivien Foé, deux illustres disparus ayant fait les beaux jours du Rcl.
Le dilemme des sélectionneurs
Mais à 96 jours de leur opposition à Yamoussoukro (19 janvier 2024), il n’y aura pas de place aux pudeurs de gazelle dans ce choc entre Lions du Sénégal et Lions indomptables du Cameroun. Aliou Cissé et Rigobert Song, les deux sélectionneurs, devront mettre en place des stratégies pour faire assez travailler leur collectif et ne pas trop en dévoiler face à un adversaire qu’ils retrouveront dans quelques semaines.
Du côté sénégalais, les inquiétudes d’aujourd’hui concernent les certitudes du passé. Celles de la colonne vertébrale : Edouard Mendy, Kalidou Koulibaly et Sadio Mané. Des questions continuent de se poser sur sa compétitive depuis son exode dans l’Eldorado saoudien. Il en est de même pour Abdou Diallo (Qatar) et Habib Diallo (Arabie Saoudite). Mory Diaw aura-t-il sa chance pour pallier un Edouard Mendy plus aussi sûr depuis quelques temps. Pour Ismail Jacobs avec Monaco et Nampalys Mendy, le régional de l’étape, cette question se pose moins à Aliou Cissé. Mais après son sacré à la Can 2021, l’équipe sénégalaise a forcément besoin de sang neuf être régénérée. De jeunes aux dents qui rayent le plancher frappent à la porte de la titularisation. En défense, Noah Fadiga et le néo international A Mamadou Sané s’affirment comme des challengers d’un Sabaly, absent à ce regroupement. Alors qu’au milieu, Dion Lopy et Lamine Camara se positionnent pour succéder à l’éternel duo Gana-Kouyaté. Coach Cissé sera-t-il capable de se faire violence et de franchir le Rubicon qui le sépare de ces certitudes passées ? Ce match et sa configuration lui en donnent l’occasion.
Côté Camerounais, la qualification douloureuse à la Can 2023 des Lions indomptables continue de fragiliser Rigobert Song. L’ancien capitaine camerounais a plusieurs dossiers chauds sur la table : Les dissensions en interne sur le cas du gardien Onana, de retour après avoir été écarté de la sélection, le manque de temps de jeu Choupo-Moting au Bayern Munich ou encore la faible expérience internationale à certains postes comme en défense central, l’espoir Christopher Wooh n’a que 22 ans à côté de Moukoudi et de Castelleto, pas toujours impériaux. Le dilemme qui se pose à Cissé n’épargne pas Song sur la stratégie : trouver des solutions ou dévoiler ses futures armes à un concurrent direct en poule de Can.
Historique : une tendance à inverser
Dans la conscience collective sénégalaise, c’est une affiche qui dépeint la vie avec ses tristesses et ses joies. Sur ce cadran, les Camerounais mènent largement aux points… souvent dans le money-time. Ils avaient tué dans l’œuf les espoirs de trophée en 1992 en éliminant le Sénégal de Sa Can en quart de finale grâce un but de Ebongué à la 87è minute. Les Lions camerounais étaient devenus indomptables pour anéantir la première tentative sénégalaise de régner sur le toit de l’Afrique en 2002 (0-0, tab 2-3 en faveur du capitaine Rigobert Song). En 2017, le Cameroun avait étouffé l’espoir d’une Reconquista footballistique sénégalaise. Après avoir raté les deux éditions précédentes, les rêves de grandeur des Lions du Sénégal de Sadio Mané s’étaient encore évanouis en quart de finale lors de la séance de tirs au but. Les rares joies sénégalaises en Can remontent 1990 à Annaba, en Algérie.
Une montée rageuse de Mamadou Marième Diallo sur un contre savamment mené, et un coup franc de l’artillerie en chef Moussa Ndao avaient fait tomber le Cameroun (2-0), futur quart de finaliste quelques mois plus tard à la Coupe du monde en Italie. En match amical, le dernier en date fut joué à Créteil (région parisienne) le 09 février 2005. Le Cameroun s’était imposé 1 à 0 dans les derniers instants de la partie sur un but de Gérémi Njitap (87è). Une mauvaise habitude à inverser dès ce lundi à Lens.
Le Soleil