Pas très friande, du tout, des sorties médiatiques, la première dame, Marième Faye Sall s’est soumise à un exercice qu’elle a toujours évité : les interviews. Mais cette fois, le contexte l’impose. Après une série d’arnaques sur internet via de faux comptes Facebook, la première dame est ainsi montée au créneau pour clarifier. Des pratiques frauduleuses qui lui font regretter d’avoir créé une fondation, chose qu’elle a faite à contrecœur.
« Je n’ai jamais voulu avoir une fondation à cause de tout ce qui se dit et les problèmes auxquelles sont confrontées les fondations. Je voulais continuer les œuvres sociales que je faisais sans pour autant mettre en place une fondation », a souligné la première dame. C’est d’ailleurs, ce qui explique le côté « atypique » de la fondation Servir le Sénégal qui, d’après elle, a un « fonctionnement différent des autres fondations de première dame ». « Je n’ai jamais voulu qu’il ait de la com’ dans ce que la fondation fait », confie-t-elle.
« Nous nous focalisons sur les malades »
La fondation, selon sa présidente, en plus d’éviter les coups de com’, privilégie les dons provenant de bonnes volontés établies au Sénégal. « Les actions que fait la fondation sont souvent financées par le chef de l’Etat. Il y a quand-même quelques bonnes volontés qui font des dons. On a un peu peur des dons venant de l’étranger. Nous les évitons au maximum. La majorité des dons que nous recevons viennent d’hommes d’affaires qui sont établis au Sénégal », révèle la première Dame qui soutient qu’actuellement « la fondation est focalisée sur les malades qui sont nombreux ».
« Pour éviter les trafics d’influences qu’on privilégie ceux qui ont directement saisi la fondation au détriment de ceux qui ont saisi la première dame via des intermédiaires. C’est pour cette raison que ces histoires d’arnaques sur internet me font mal », insiste Marième Faye Sall qui demande à ceux qui souhaitent être soutenus de saisir directement la fondation.