«Nous allons vers un événement historique à plus d’un titre. C’est la première fois en Afrique qu’un chef d’Etat sera jugé. Personnellement, je n’ai jamais assisté, depuis que j’exerce la profession (de journaliste) il y a plus de trente ans, à un tel événement. II s’agit d’un événement qui intéresse au delà des Tchadiens, le monde entier. D’autant que les chefs d’inculpation à l’origine de ce procès sont considérés comme des crimes internationaux. C’est à dire qu’ils touchent tout le monde : crimes contre l’humanité, crimes de guerres et crimes de torture», a confié Marcel Mendy, le coordonnateur de la cellule de communication des Chambres africaines extraordinaires.
Selon lui, l'enjeu de ce procès est de prouver que l’Afrique est capable de juger ses propres enfants pour ne pas que d’autres le fassent à sa place.
Il a estimé que le procès a un potentiel de risque important. C'est pourquoi des mesures draconiennes ont été prises. Déjà, les retardataires qui auront le malheur de ne pas être dans la salle d’audience avant 9 heures 30 seront interdits d’accès. Plus de 220 journalistes ont été accrédités pour la couverture médiatique. Outre les professionnels de la presse, la présence de plusieurs personnalités diplomatiques est attendue à la salle d’audience. La Cae annonce, entre autres, celle des ambassadeurs des Usa, de la Suisse, de la Grande Bretagne, de la Belgique, mais aussi des officiels tchadiens tels que le ministre de la justice, le président de la Cour d’appel de Ndjamena, le procureur près la Cour d’appel de Ndjamena, le secrétaire général de la Cour suprême du Tchad, entre autres.
Du coté du Sénégal, les chefs de juridiction comme le procureur de la République, le président de la Cour d’appel, entre autres, sont attendus. La présence des responsables d’organisations de défense des droits de l’homme sera aussi notée. Le barreau sénégalais sera représenté par son bâtonnier.
Youssoupha MINE