Après la mutinerie de la prison de Rebeuss qui a fait un mort et 41 blessés, des voix se sont élevées pour demander la suppression ou la révision de la loi Latif Guèye, présentée comme la source principal des longues détentions, donc du surpeuplement des maisons carcérales du pays. Certains, à l'image du Général Mansour Niang, ancien Directeur de l’Administration pénitentiaire de 1994 -1996 ont poussé le bouchon plus loin demandant la dépénalisation de la consommation du chanvre indien. Pour le vice président de l'Ong Jamra, dont feu Latif Guèye est le fondateur, extraire cette loi du dispositif légal, c'est faire aux narcotrafiquants qui étaient sur le point de transformer le pays en plaque tournante sous régionale de trafic de drogue. "C'est une loi fortement dissuasive, vouloir l'affaiblir et à fortiori la supprimer, reviendrait à dérouler le tapis rouge. C'est une manière de leur dire : Revenez ! la voie est libre", alerte-t-il dans un entretien accordé à Enquête. Et d'avertir : "Nous ne l'accepterons pas, le peuple sénégalais ne l'acceptera pas. Nous avons eu l'aval de tous les foyers religieux musulmans et de l'Eglise".
La loi Latif Guèye criminalise le délit de trafic de drogue, les personnes reconnues coupables de ce délit sont passibles à des peines allant de 5 à 10 ans de prison ferme.
La loi Latif Guèye criminalise le délit de trafic de drogue, les personnes reconnues coupables de ce délit sont passibles à des peines allant de 5 à 10 ans de prison ferme.