Amadou Sanogo comparaissait depuis le 30 novembre avec 16 co-prévenus, tous des militaires, pour « enlèvement et assassinat, complicité d'enlèvement et d'assassinat » de soldats dont les corps ont été retrouvés dans un charnier en 2013.
Le procès, qui se déroulait devant une cour d'assises à Sikasso « est renvoyé à la prochaine session » en 2017, « et les accusés restent en détention », a résumé un des avocats des parties civiles joint par téléphone sur place. « La cour a renvoyé le procès à la prochaine session », et « a rejeté notre demande de liberté provisoire » des accusés, a confirmé un des avocats de la défense, Me Harouna Toureh, également contacté par téléphone. Selon les deux avocats, aucune date n'a été précisée.
Avant la reprise du procès, « nous allons tout mettre en œuvre pour réunir les conditions afin qu'aucun motif d'insuffisance ne puisse être évoqué », a assuré le représentant du Ministère public au procès, Mohamed Maouloud Najim.
Déception des familles des victimes
Des familles de victimes ont fait part de leur amertume après l'annonce du renvoi. « Nous sommes très déçus. Nous allons attendre encore combien de temps pour obtenir justice ? », a réagi Maïmouna Cissé, de l'Association des familles des militaires disparus. C'est le quatrième ajournement de ce procès depuis son ouverture.
Durant les audiences, la défense a soulevé plusieurs exceptions de procédure, contestant notamment la compétence de la cour pour juger des militaires et dénonçant « des problèmes liés aux délais de citation » des accusés, a indiqué l'avocat des parties civiles sous couvert d'anonymat. « Toutes ces réserves ont été rejetées par la cour. La défense avait alors soulevé la question de la régularité de l'expertise médicale », estimant que les experts ayant effectué l'analyse médico-légale et les tests ADN « n'avaient pas prêté serment » comme l'exige la loi, a-t-il ajouté.
Pour Me Harouna Toureh, l'un des avocats de la défense, « le dossier n'était pas en état d'être jugé à cette session en raison d'"irrégularités énormes ». Selon lui, les avocats des prévenus se réjouissent du nouveau renvoi du procès mais regrettent le rejet de la demande de libération provisoire des prévenus. « Nos clients sont en détention arbitraire depuis bientôt plusieurs mois, parce qu'ils ont dépassé pour la plupart le délai maximum de trois ans » prévu par la loi « pour être jugé, condamné ou acquitté en matière criminelle », a-t-il précisé.
Un coup d'Etat échoué
Les soldats dont les corps ont été retrouvés dans le charnier en 2013 étaient membres d'une unité d'élite de l'armée malienne, les Bérets rouges. Opposés au putsch de mars 2012 conduit par Amadou Sanogo, alors obscur capitaine de l'armée, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, les Bérets rouges avaient vainement tenté un contre coup d'Etat un mois plus tard avant d'être pourchassés par les putschistes. Le coup d'Etat a précipité la déroute de l'armée face à la rébellion touareg et aux groupes jihadistes dans le nord du Mali, vaste région ayant été contrôlée de mars-avril 2012 jusqu'à janvier 2013 par des groupes liés à Al-Qaïda.
Ces groupes jihadistes ont ensuite été dispersés et en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013 d'une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières. Depuis 2015, ces attaques se sont en outre étendues du Nord à d'autres régions du pays.
Le procès, qui se déroulait devant une cour d'assises à Sikasso « est renvoyé à la prochaine session » en 2017, « et les accusés restent en détention », a résumé un des avocats des parties civiles joint par téléphone sur place. « La cour a renvoyé le procès à la prochaine session », et « a rejeté notre demande de liberté provisoire » des accusés, a confirmé un des avocats de la défense, Me Harouna Toureh, également contacté par téléphone. Selon les deux avocats, aucune date n'a été précisée.
Avant la reprise du procès, « nous allons tout mettre en œuvre pour réunir les conditions afin qu'aucun motif d'insuffisance ne puisse être évoqué », a assuré le représentant du Ministère public au procès, Mohamed Maouloud Najim.
Déception des familles des victimes
Des familles de victimes ont fait part de leur amertume après l'annonce du renvoi. « Nous sommes très déçus. Nous allons attendre encore combien de temps pour obtenir justice ? », a réagi Maïmouna Cissé, de l'Association des familles des militaires disparus. C'est le quatrième ajournement de ce procès depuis son ouverture.
Durant les audiences, la défense a soulevé plusieurs exceptions de procédure, contestant notamment la compétence de la cour pour juger des militaires et dénonçant « des problèmes liés aux délais de citation » des accusés, a indiqué l'avocat des parties civiles sous couvert d'anonymat. « Toutes ces réserves ont été rejetées par la cour. La défense avait alors soulevé la question de la régularité de l'expertise médicale », estimant que les experts ayant effectué l'analyse médico-légale et les tests ADN « n'avaient pas prêté serment » comme l'exige la loi, a-t-il ajouté.
Pour Me Harouna Toureh, l'un des avocats de la défense, « le dossier n'était pas en état d'être jugé à cette session en raison d'"irrégularités énormes ». Selon lui, les avocats des prévenus se réjouissent du nouveau renvoi du procès mais regrettent le rejet de la demande de libération provisoire des prévenus. « Nos clients sont en détention arbitraire depuis bientôt plusieurs mois, parce qu'ils ont dépassé pour la plupart le délai maximum de trois ans » prévu par la loi « pour être jugé, condamné ou acquitté en matière criminelle », a-t-il précisé.
Un coup d'Etat échoué
Les soldats dont les corps ont été retrouvés dans le charnier en 2013 étaient membres d'une unité d'élite de l'armée malienne, les Bérets rouges. Opposés au putsch de mars 2012 conduit par Amadou Sanogo, alors obscur capitaine de l'armée, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, les Bérets rouges avaient vainement tenté un contre coup d'Etat un mois plus tard avant d'être pourchassés par les putschistes. Le coup d'Etat a précipité la déroute de l'armée face à la rébellion touareg et aux groupes jihadistes dans le nord du Mali, vaste région ayant été contrôlée de mars-avril 2012 jusqu'à janvier 2013 par des groupes liés à Al-Qaïda.
Ces groupes jihadistes ont ensuite été dispersés et en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013 d'une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières. Depuis 2015, ces attaques se sont en outre étendues du Nord à d'autres régions du pays.