« La levée de la suspension des activités politiques ne me semble pas une mesure qui tend véritablement vers une décrispation du climat socio-politique dans le pays », analyse Oumar Berté, avocat et politologue malien à l’Université de Rouen, qui rappelle que « onze responsables politiques sont en détention sur la base de cette mesure liberticide. Et la semaine dernière, alors même que la mesure venait d’être levée, un autre responsable politique a été placé sous mandat de dépôt. »
Pour le chercheur, les faits parlent donc d’eux-mêmes : « si les autorités de transition étaient dans le sens d’une décrispation, la première chose aurait pu être de libérer les responsables politiques. Les partis ayant posé cette condition comme indispensable à la poursuite de tout dialogue, pour l’instant ce dialogue est rompu. »
Les autorités maliennes de transition paraissent cependant déterminer à renouer le dialogue avec les partis. C’était d’ailleurs le sens de leur convocation, lundi, au siège de l’Autorité dite « indépendante » de gestion des élections (Aige). Pourraient-elles, dès lors, accéder rapidement à la requête des partis et libérer les responsables politiques détenus ?
Moyen de pression
« Difficile de faire des pronostics », évalue avec prudence Oumar Berté, qui ne semble toutefois pas très optimiste sur ce point : « le fait de placer ces responsables politiques en prison est aussi un moyen de pression sur toute personne qui serait amenée à les défier [les autorités de transition, ndlr]. En procédant à leur libération, est-ce qu’ils ne montreraient pas un signe de "faiblesse" ? » s’interroge encore Oumar Berté. Et de conclure : « manifestement, les autorités de transition ne sont pas dans cette logique, et ce ne sont pas les partis politiques qui posent le tempo. »
rfi
Pour le chercheur, les faits parlent donc d’eux-mêmes : « si les autorités de transition étaient dans le sens d’une décrispation, la première chose aurait pu être de libérer les responsables politiques. Les partis ayant posé cette condition comme indispensable à la poursuite de tout dialogue, pour l’instant ce dialogue est rompu. »
Les autorités maliennes de transition paraissent cependant déterminer à renouer le dialogue avec les partis. C’était d’ailleurs le sens de leur convocation, lundi, au siège de l’Autorité dite « indépendante » de gestion des élections (Aige). Pourraient-elles, dès lors, accéder rapidement à la requête des partis et libérer les responsables politiques détenus ?
Moyen de pression
« Difficile de faire des pronostics », évalue avec prudence Oumar Berté, qui ne semble toutefois pas très optimiste sur ce point : « le fait de placer ces responsables politiques en prison est aussi un moyen de pression sur toute personne qui serait amenée à les défier [les autorités de transition, ndlr]. En procédant à leur libération, est-ce qu’ils ne montreraient pas un signe de "faiblesse" ? » s’interroge encore Oumar Berté. Et de conclure : « manifestement, les autorités de transition ne sont pas dans cette logique, et ce ne sont pas les partis politiques qui posent le tempo. »
rfi