Les présidents français Emmanuel Macron et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ont affiché jeudi 28 mars leur entente sur les grands enjeux internationaux, minimisant même leurs divergences sur la guerre en Ukraine.
Un accueil à la fois solennel et chaleureux au palais présidentiel de Brasilia, bâtiment et ville modernistes signés de l'architecte Oscar Niemeyer : la visite d'État de trois jours d'Emmanuel Macron chez le géant latino-américain s'est conclue en actant le partenariat tous azimuts et l'"intimité diplomatique" entre les deux pays, selon l'expression employée mercredi à Sao Paulo (sud-est) par le président français.
Alors que le chef d'État brésilien a vu dans la relation Brésil-France un "pont entre le Sud global et le monde développé", son homologue français a salué son action. Et apporté son soutien à la présidence brésilienne du G20, notamment sur une réforme de la gouvernance globale et une taxation des plus riches, deux thèmes chers à l'icône de la gauche.
Poutine invité ?
L'heure de vérité viendra lors du sommet des chefs d'État du G20 en novembre à Rio de Janeiro, au moment où les guerres en Ukraine et à Gaza mettent au défi le multilatéralisme.
Les Occidentaux, et notamment la France, soutiennent Kiev à bout de bras. Lula s'est démarqué par le passé en jugeant que les responsabilités sont partagées en Ukraine, et a refusé d'isoler la Russie. Ira-t-il jusqu'à inviter le président russe Vladimir Poutine au sommet des pays les plus industrialisés ?
Lula a seulement relevé qu'il faut accepter la "diversité" au sein d'organisations comme le G20, sans s'avancer davantage. Il a aussi estimé que "les deux têtus vont devoir s'entendre", en référence à Vladimir Poutine et au président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Bromance" et Légion d'honneur
S'il a redit sans ambages que le sort de la lointaine Ukraine n'est pas la priorité du Brésil, la situation au Venezuela voisin le touche bien davantage. Sur ce sujet, les dirigeants français et brésilien ont été à l'unisson, condamnant l'exclusion de l'opposante Corina Yoris de la présidentielle de juillet.
"Nous condamnons très fermement l'exclusion d'une candidate sérieuse et crédible de ce processus", a déclaré Emmanuel Macron. Lula a jugé "grave" sa mise hors jeu face au président Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 11 ans.
Le dirigeant brésilien avait jusque-là défendu son homologue vénézuélien face aux critiques de la communauté internationale, qualifiant même de "narratif" les accusations d'autoritarisme.
Protection et développement durable de l'Amazonie, coopération dans la fabrication de sous-marins, économie : Emmanuel Macron et Lula se sont employés durant trois jours à mettre en avant un partenariat très large.
Même sur l'accord commercial entre l'Union européenne et le bloc sud-américain du Mercosur, dont le Brésil est le poids lourd, les deux dirigeants ne se sont pas appesantis sur leurs divergences.
À son invité qui avait dit mercredi vouloir enterrer un "très mauvais accord" négocié depuis plus de 20 ans - une opposition encore accrue depuis la crise agricole en Europe -, Lula s'est dit "très tranquille" et a remarqué que le Brésil "ne négocie pas avec la France" mais avec l'UE.
À grand renfort de sourires, d'embrassades et de poignées de mains, Emmanuel Macron et Lula ont ajouté à cette visite une dimension personnelle qui a fait les délices des internautes brésiliens.
Les réseaux sociaux se sont amusés d'une "bromance" entre l'ancien banquier de 46 ans et l'ex-leader syndical de 78 ans - bien loin de Jair Bolsonaro, qui du temps de sa présidence avait copieusement insulté le couple Macron.
"Certains ont comparé les images de ma visite au Brésil à celles d'un mariage, je leur dis : c'en était un ! La France aime le Brésil et le Brésil aime la France !", a assumé le président français sur X à l'heure de son départ.
Cette entente n'a pas même oublié Rosangela da Silva, l'influente Première dame brésilienne : "Janja", comme elle se fait appeler, a été élevée par Emmanuel Macron au rang d'officier de la Légion d'honneur.
Un accueil à la fois solennel et chaleureux au palais présidentiel de Brasilia, bâtiment et ville modernistes signés de l'architecte Oscar Niemeyer : la visite d'État de trois jours d'Emmanuel Macron chez le géant latino-américain s'est conclue en actant le partenariat tous azimuts et l'"intimité diplomatique" entre les deux pays, selon l'expression employée mercredi à Sao Paulo (sud-est) par le président français.
Alors que le chef d'État brésilien a vu dans la relation Brésil-France un "pont entre le Sud global et le monde développé", son homologue français a salué son action. Et apporté son soutien à la présidence brésilienne du G20, notamment sur une réforme de la gouvernance globale et une taxation des plus riches, deux thèmes chers à l'icône de la gauche.
Poutine invité ?
L'heure de vérité viendra lors du sommet des chefs d'État du G20 en novembre à Rio de Janeiro, au moment où les guerres en Ukraine et à Gaza mettent au défi le multilatéralisme.
Les Occidentaux, et notamment la France, soutiennent Kiev à bout de bras. Lula s'est démarqué par le passé en jugeant que les responsabilités sont partagées en Ukraine, et a refusé d'isoler la Russie. Ira-t-il jusqu'à inviter le président russe Vladimir Poutine au sommet des pays les plus industrialisés ?
Lula a seulement relevé qu'il faut accepter la "diversité" au sein d'organisations comme le G20, sans s'avancer davantage. Il a aussi estimé que "les deux têtus vont devoir s'entendre", en référence à Vladimir Poutine et au président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Bromance" et Légion d'honneur
S'il a redit sans ambages que le sort de la lointaine Ukraine n'est pas la priorité du Brésil, la situation au Venezuela voisin le touche bien davantage. Sur ce sujet, les dirigeants français et brésilien ont été à l'unisson, condamnant l'exclusion de l'opposante Corina Yoris de la présidentielle de juillet.
"Nous condamnons très fermement l'exclusion d'une candidate sérieuse et crédible de ce processus", a déclaré Emmanuel Macron. Lula a jugé "grave" sa mise hors jeu face au président Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 11 ans.
Le dirigeant brésilien avait jusque-là défendu son homologue vénézuélien face aux critiques de la communauté internationale, qualifiant même de "narratif" les accusations d'autoritarisme.
Protection et développement durable de l'Amazonie, coopération dans la fabrication de sous-marins, économie : Emmanuel Macron et Lula se sont employés durant trois jours à mettre en avant un partenariat très large.
Même sur l'accord commercial entre l'Union européenne et le bloc sud-américain du Mercosur, dont le Brésil est le poids lourd, les deux dirigeants ne se sont pas appesantis sur leurs divergences.
À son invité qui avait dit mercredi vouloir enterrer un "très mauvais accord" négocié depuis plus de 20 ans - une opposition encore accrue depuis la crise agricole en Europe -, Lula s'est dit "très tranquille" et a remarqué que le Brésil "ne négocie pas avec la France" mais avec l'UE.
À grand renfort de sourires, d'embrassades et de poignées de mains, Emmanuel Macron et Lula ont ajouté à cette visite une dimension personnelle qui a fait les délices des internautes brésiliens.
Les réseaux sociaux se sont amusés d'une "bromance" entre l'ancien banquier de 46 ans et l'ex-leader syndical de 78 ans - bien loin de Jair Bolsonaro, qui du temps de sa présidence avait copieusement insulté le couple Macron.
"Certains ont comparé les images de ma visite au Brésil à celles d'un mariage, je leur dis : c'en était un ! La France aime le Brésil et le Brésil aime la France !", a assumé le président français sur X à l'heure de son départ.
Cette entente n'a pas même oublié Rosangela da Silva, l'influente Première dame brésilienne : "Janja", comme elle se fait appeler, a été élevée par Emmanuel Macron au rang d'officier de la Légion d'honneur.