Malaise dans l'Administration pénitentiaire. Le colonel Daouda Diop, patron de la Dap, a chamboulé la gestion des centres pénitentiaires. Les inspecteurs Idrissa Sow et Mbaye Sarr, actuellement les plus anciens dans le corps au niveau des régions pénitentiaires les moins importantes, ont été affectés. Mbaye Sarr a été muté à Ziguinchor.
Alors que Idrissa Sow, qui était le chef de la Division de la législation, des statistiques et des établissements pénitentiaires, est nommé inspecteur régional de l'Administration pénitentiaire (Irap) de Tambacounda. La décision de mutation n'est pas du goût de certains matons qui, sous anonymat, rouspètent et crient au scandale.
"C'est du jamais vu", confient les sources du Quotidien. Et ces sources d'expliquer : "La mesure ne respecte pas un principe sacrosaint, qui gouverne toutes les Forces de défense et de sécurité ; en l'occurrence le principe du respect de la chaine de commandement. Principe qui fait prévaloir, sauf motif valable et légitime que nous connaissons, le grade et l'ancienneté dans les affectations. La décision ainsi citée contient des irrégularités. Il s'agit de l'affectation de l'inspecteur le plus ancien dans le grade (major de sa promotion à l'entrée comme à la sortie), en dehors du directeur de l'Enap, à l'Irap de Tambacounda. Cet Irap, qui se trouve être la moins importante en termes d'importance et d'ordre protocolaire. Il y a aussi le cumul de fonctions des chefs de division (Division des ressources humaines, Division de l'inspection des services pénitentiaires, Division de la sécurité pénitentiaire, Division de la réinsertion sociale) alors que des inspecteurs sont là, disponibles sans fonction clairement définie."
"Je n'ai pas de commentaires à faire"
Quel est l‘autre malaise ? "On note le placement de 2 inspecteurs sous le commandement direct de leurs camardes de promotion et collègues inspecteurs. On note aussi la promotion d'inspecteurs moins gradés dans les postes les plus importants au niveau de l'Etat-major et des Irap. Il s'agit de la nomination de celui de Dakar et de Thiès. Ce réaménagement ne repose ainsi sur rien de légal et de légitime. C'est une volonté d'écarter dans la sphère de décision, certains inspecteurs influents", insistent des sources.
Joint par téléphone pour livrer sa version sur ces affectations qui font grand bruit chez les matons, le colonel Diop confie : "Je n'ai pas de commentaire à faire sur une décision ministérielle."
Le Quotidien