Mame Matar GUEYE et Cie sont très remontés contre les promoteurs de la série «Maîtresse d’un homme marié». Après avoir saisi une première fois le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), ils ont récidivé. Et c’est l’épisode de ce lundi qui pousse ces responsables de l’ONG Jamra a interpellé de nouveau Babacar DIAGNE et ses services. Dans un communiqué, ils estiment que c’est inadmissible que de telles scènes soient montrées en plein mois de ramadan.
« Après la diffusion de l’épisode de ce lundi, JAMRA continue d’être assaillie de coups de fil de réprobation et de messages de véhémentes indignations. Non seulement les responsables de cette série à polémique- truffée d’obscénités langagières, faisant l’apologie de la fornication et la valorisation de l’adultère- ont foulé aux pieds la mise-en-demeure que le tribunal de l’audiovisuel, le CNRA, leur avait solennellement adressée, le 29 mars dernier, suite à la plainte commune de JAMRA et du «Comité de défense des valeurs morales», mais ont à présent l’outrecuidance de choisir une période d’aussi grande ferveur religieuse, qu’est le Mois Béni de Ramadan, pour agresser les croyants dans ce qu’ils ont de plus cher : leur Foi.
JAMRA s’en est entretenu au téléphone, ce mardi 28 mai à 19h15, avec le président du CNRA, Babacar Diagne, qui nous a confirmé de vive voix avoir lui aussi été submergé d’appels téléphoniques de protestations, souvent assortis de réceptions d’extraits de cette scandaleuse vidéo, qui secoue déjà les réseaux sociaux. Joignant la parole à l’acte, le président du CNRA a fait lancer dare-dare les convocations des membres de l’Assemblée générale de l’organe de régulation de l’audiovisuel, «afin que le CNRA s’autosaisisse sans délai», nous a-t-il assuré, suite à cette inadmissible violation de ses recommandations, au mépris surtout de la sacralité de ce Mois Béni de Ramadan.
Le verdict du CNRA était pourtant clair, comme l’eau de roche: «Considérant les extraits remis par l’ONG islamique JAMRA et le Comité de défense des valeurs morales, et visionnés lors de la rencontre entre ces derniers et le Collège du CNRA, le 26 mars 2019; Considérant que les Services du Monitoring du CNRA ont apporté la preuve que dans le téléfilm sont régulièrement notés: des propos, images et comportements jugés choquants, indécents, obscènes ou injurieux; des scènes de grandes violence ou susceptibles de nuire à la préservation des identités culturelles; Considérant les manquements à la réglementation, notamment celle relative à la signalétique; le CNRA, après en avoir délibéré en sa séance du 29 mars 2019; DÉCIDE : le téléfilm pourra continuer à être diffusé, SOUS-RESERVE des correctifs à apporter. La non-prise en compte des remarques du CNRA, notamment en revisitant le contenu, pourrait avoir pour conséquence le RETARDEMENT de l’heure de diffusion ou l’INTERDICTION de la diffusion du téléfilm par le CNRA».
«Le Peuple du Sénégal souverain est profondément attaché à ses valeurs culturelles fondamentales qui constituent le ciment de son unité nationale». Ce préambule de la Constitution de notre pays a toujours conforté l’ONG islamique JAMRA dans sa conviction que la créativité artistique mérite d’être encouragée et soutenue, dès lors qu’elle est au service d’une finalité humaine et sociale positive. A l’opposé de certaines dérives audiovisuelles, souvent de déplorables «copies-collées», chefs-d’œuvre de mimétismes de sous-cultures occidentales, qui inculquent subtilement à nos enfants de dangereuses contre-valeurs, des comportements déviants, comme le voyeurisme, voire le libertinage sexuel.
Le CNRA va donc en statuer dans les toutes prochaines heures, pendant que JAMRA et ses alliés continueront de rester intraitables, face à toute manœuvre de lobby (financier, maçonnique ou homosexuel) qui entreprendrait de répandre dans notre société, au détriment de la santé mentale et morale de nos enfants, la perversion et la débauche, pour des intérêts bassement égoïstes et financiers. »