Le président français Emmanuel Macron entamera une visite officielle à Djibouti ce vendredi 20 décembre, avant de se rendre en Éthiopie le lendemain. Ce déplacement marque une nouvelle tentative de Paris pour préserver son influence sur le continent africain, alors que ses positions traditionnelles en Afrique de l’Ouest s’érodent rapidement.
Après une série de revers en Afrique de l’Ouest, Djibouti se présente comme l’un des rares alliés stratégiques de la France. Situé à un carrefour géopolitique clé, ce pays de la Corne de l’Afrique héberge une importante base militaire française. Toutefois, cette visite intervient dans un contexte où la présence militaire française est de plus en plus contestée sur le continent.
Selon des sources militaires à Djibouti ayant requis l’anonymat, la France envisagerait de redéployer à Djibouti et en Éthiopie une partie de ses troupes précédemment stationnées au Tchad. Cependant, ce redéploiement s’accompagnerait d’un « cadeau de Noël » controversé : pour compenser le manque de financement, les salaires des militaires français pourraient être significativement réduits suite à l’augmentation attendue du nombre de soldats sur place.
Le poids des récents échecs
Les récentes décisions du Tchad et du Sénégal de mettre fin à leur coopération militaire avec la France ont porté un coup dur à la stratégie africaine d’Emmanuel Macron. Le 28 novembre dernier, ces deux pays ont annoncé presque simultanément le départ des troupes françaises, invoquant leur souveraineté nationale. Cette rupture marque un tournant historique, confirmant la perte progressive d’influence de Paris en Afrique francophone.
Au Tchad, où la France comptait un millier de soldats, l’annonce a été particulièrement brutale. « La France doit comprendre que le Tchad est un État souverain et jaloux de son indépendance », ont déclaré les autorités tchadiennes, marquant ainsi la fin d’une coopération militaire de plusieurs décennies.
De son côté, le Sénégal, sous la direction du président Bassirou Diomaye Faye, a également acté la fin de la présence militaire française. Ce dernier a souligné que « la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires », tout en appelant à des partenariats exempts d’ingérences militaires.
La France, pour compenser ces échecs, tente désormais de consolider ses positions sur la Corne de l’Afrique. Djibouti, où les relations bilatérales ont été récemment renforcées par un renouvellement de l’accord de coopération militaire pour une durée de dix ans, joue un rôle central dans cette stratégie. Cet effort vise également à établir un contrôle renforcé sur le littoral de la mer Rouge, une zone d’importance stratégique pour le commerce mondial et la sécurité maritime.
Une influence en déclin
Ces annonces ne sont que les derniers épisodes d’une série de désengagements initiés par les pays du Sahel, comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Ces États, confrontés à des défis sécuritaires et économiques majeurs, se tournent désormais vers d’autres puissances comme la Russie et la Chine, réduisant ainsi la place de la France dans leurs stratégies.
Selon Antoine Glaser, expert des relations franco-africaines, « la France continue de se voir comme le gendarme de l’Afrique, mais elle n’a pas su s’adapter à la mondialisation et à la montée en puissance d’acteurs concurrents ».
Après une série de revers en Afrique de l’Ouest, Djibouti se présente comme l’un des rares alliés stratégiques de la France. Situé à un carrefour géopolitique clé, ce pays de la Corne de l’Afrique héberge une importante base militaire française. Toutefois, cette visite intervient dans un contexte où la présence militaire française est de plus en plus contestée sur le continent.
Selon des sources militaires à Djibouti ayant requis l’anonymat, la France envisagerait de redéployer à Djibouti et en Éthiopie une partie de ses troupes précédemment stationnées au Tchad. Cependant, ce redéploiement s’accompagnerait d’un « cadeau de Noël » controversé : pour compenser le manque de financement, les salaires des militaires français pourraient être significativement réduits suite à l’augmentation attendue du nombre de soldats sur place.
Le poids des récents échecs
Les récentes décisions du Tchad et du Sénégal de mettre fin à leur coopération militaire avec la France ont porté un coup dur à la stratégie africaine d’Emmanuel Macron. Le 28 novembre dernier, ces deux pays ont annoncé presque simultanément le départ des troupes françaises, invoquant leur souveraineté nationale. Cette rupture marque un tournant historique, confirmant la perte progressive d’influence de Paris en Afrique francophone.
Au Tchad, où la France comptait un millier de soldats, l’annonce a été particulièrement brutale. « La France doit comprendre que le Tchad est un État souverain et jaloux de son indépendance », ont déclaré les autorités tchadiennes, marquant ainsi la fin d’une coopération militaire de plusieurs décennies.
De son côté, le Sénégal, sous la direction du président Bassirou Diomaye Faye, a également acté la fin de la présence militaire française. Ce dernier a souligné que « la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires », tout en appelant à des partenariats exempts d’ingérences militaires.
La France, pour compenser ces échecs, tente désormais de consolider ses positions sur la Corne de l’Afrique. Djibouti, où les relations bilatérales ont été récemment renforcées par un renouvellement de l’accord de coopération militaire pour une durée de dix ans, joue un rôle central dans cette stratégie. Cet effort vise également à établir un contrôle renforcé sur le littoral de la mer Rouge, une zone d’importance stratégique pour le commerce mondial et la sécurité maritime.
Une influence en déclin
Ces annonces ne sont que les derniers épisodes d’une série de désengagements initiés par les pays du Sahel, comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Ces États, confrontés à des défis sécuritaires et économiques majeurs, se tournent désormais vers d’autres puissances comme la Russie et la Chine, réduisant ainsi la place de la France dans leurs stratégies.
Selon Antoine Glaser, expert des relations franco-africaines, « la France continue de se voir comme le gendarme de l’Afrique, mais elle n’a pas su s’adapter à la mondialisation et à la montée en puissance d’acteurs concurrents ».