L’Alliance pour la République (Apr) ne se porte pas bien. C’est le moins que l’on puisse dire. Les contradictions se sont exacerbées ces derniers temps, après que tout le monde a pris conscience de l’importance et de l’imminence des investitures pour les prochaines législatives. Les partisans de Macky ne semblent être d’accord que sur une chose : leur désaccord. Quand le réservé et effacé Abdou Lô se met à taper sur la table, c’est que l’heure est grave.
La réalité est que l’Apr a hérité de tous les défauts du Parti démocratique sénégalais (Pds) dont il est issu. Pis, il est moins structuré que ce dernier et son leader jouit de moins d’autorité que Me Wade. Mis à part ces deux aspects, tous les autres défauts sont là, palpables.
Par exemple, au niveau de l’Apr, la seule constante est Macky Sall. L’appareil du parti ne signifie rien aux yeux des militants. Tout ce qui importe est la personne du haut responsable fondateur de son parti. Cette formation politique a, par ricochet, fonctionné comme un patrimoine personnel de Macky. Si l’on s’amuse en effet à se demander ce que sera l’Apr sans Macky, on se rendrait compte qu’elle ne sera rien du tout.
Il faut dire que le Président lui-même a largement contribué à forger cette image. Nous tirons notre conviction du fait que tous les cadres avec lesquels il avait mis en place le parti, sont, à un moment donné, entrés dans une forme de disgrâce. C’est le cas de Mimi Touré, de Mbaye Ndiaye, de Mor Ngom, d’Alioune Badara Cissé, de Moustapha Cissé Lô, et bien d’autres.
Ils se sont tous rendu compte que les règles démocratiques dans une formation de ce genre, laissent la place à l’hégémonie d’un seul qu’il ne faut surtout pas défier.
Macky a alors mis en place des règles non écrites du genre : « Ceux qui perdent dans leurs localités perdent leurs postes ». C’est la purge, tout simplement. Certains responsables comme Mimi Touré ou ABC ont le plus subi cette discrimination, même s’ils sont encore dans les rangs.
Il s’y rajoute le fait que la structuration du parti a été le cadet de leur souci, dès lors que le pouvoir a été acquis. Or, ce que l’on oublie dans ce parti, c’est que les Sénégalais ont voté non pas pour l’Apr que personne ne connaissait vraiment du fait de sa jeunesse, mais pour Macky ou ses alliés.
Alors, le choc des ambitions a fait le reste. N’ayant pas eu le temps de mettre en place des instances fortes, étant trop petit pour accueillir tout ce beau monde venu grossir ses rangs, confronté à des nominations clientélistes et à une transhumance théorisée, le parti a sombré dans le division.
Par exemple, le Président a osé dire qu’il n’y a pas de responsable au niveau de l’Apr de Dakar. Alors, on pense miser sur Serigne Dakar, Abdoulaye Mactar Diop, pour les prochaines législatives, au moment où Amadou Bâ, Abdoulaye Diouf Sarr, Yakham Mbaye , Seydou Guèyeet bien d’autres travaillent dans la capitale à mériter le titre de responsable.
Ces mêmes divisions sont notées partout. On se croyait au Pds au temps de Wade où la guéguerre entre cadres avait fini de fragiliser cette formation où on était obligé de dire sa date d’entrer au parti pour savoir si l’on était « militant de la première heure » ou pas.
En conséquence, tous ceux qui promettent de mettre de l’ordre dans les rangs du parti savent qu’il n’en sera rien. L’Apr va continuer à fonctionner comme elle est née. C’est un Pds-bis et elle va le rester. Elle va tout miser sur la personnalité de Macky Sall, la seule constante. Tous les autres ne comptent pas. Et gare à ceux qui seraient tentés de penser qu’ils sont importants ou indispensables.
Le Président peut même être tenté de ne pas exclusivement compter sur l’appareil du parti. Il tend la main à tous, y compris aux transhumants et aux membres des autres partis de la coalition. L’important est pour lui le résultat final. C’est cela la réalité des choses. Les mêmes divisions qui ont miné et continent de miner le Pds, gangrènent l’Apr qui en est une parfaite sosie parce que née de ses flancs. Et pour cela, aucun remède n’est possible.
Assane Samb
La réalité est que l’Apr a hérité de tous les défauts du Parti démocratique sénégalais (Pds) dont il est issu. Pis, il est moins structuré que ce dernier et son leader jouit de moins d’autorité que Me Wade. Mis à part ces deux aspects, tous les autres défauts sont là, palpables.
Par exemple, au niveau de l’Apr, la seule constante est Macky Sall. L’appareil du parti ne signifie rien aux yeux des militants. Tout ce qui importe est la personne du haut responsable fondateur de son parti. Cette formation politique a, par ricochet, fonctionné comme un patrimoine personnel de Macky. Si l’on s’amuse en effet à se demander ce que sera l’Apr sans Macky, on se rendrait compte qu’elle ne sera rien du tout.
Il faut dire que le Président lui-même a largement contribué à forger cette image. Nous tirons notre conviction du fait que tous les cadres avec lesquels il avait mis en place le parti, sont, à un moment donné, entrés dans une forme de disgrâce. C’est le cas de Mimi Touré, de Mbaye Ndiaye, de Mor Ngom, d’Alioune Badara Cissé, de Moustapha Cissé Lô, et bien d’autres.
Ils se sont tous rendu compte que les règles démocratiques dans une formation de ce genre, laissent la place à l’hégémonie d’un seul qu’il ne faut surtout pas défier.
Macky a alors mis en place des règles non écrites du genre : « Ceux qui perdent dans leurs localités perdent leurs postes ». C’est la purge, tout simplement. Certains responsables comme Mimi Touré ou ABC ont le plus subi cette discrimination, même s’ils sont encore dans les rangs.
Il s’y rajoute le fait que la structuration du parti a été le cadet de leur souci, dès lors que le pouvoir a été acquis. Or, ce que l’on oublie dans ce parti, c’est que les Sénégalais ont voté non pas pour l’Apr que personne ne connaissait vraiment du fait de sa jeunesse, mais pour Macky ou ses alliés.
Alors, le choc des ambitions a fait le reste. N’ayant pas eu le temps de mettre en place des instances fortes, étant trop petit pour accueillir tout ce beau monde venu grossir ses rangs, confronté à des nominations clientélistes et à une transhumance théorisée, le parti a sombré dans le division.
Par exemple, le Président a osé dire qu’il n’y a pas de responsable au niveau de l’Apr de Dakar. Alors, on pense miser sur Serigne Dakar, Abdoulaye Mactar Diop, pour les prochaines législatives, au moment où Amadou Bâ, Abdoulaye Diouf Sarr, Yakham Mbaye , Seydou Guèyeet bien d’autres travaillent dans la capitale à mériter le titre de responsable.
Ces mêmes divisions sont notées partout. On se croyait au Pds au temps de Wade où la guéguerre entre cadres avait fini de fragiliser cette formation où on était obligé de dire sa date d’entrer au parti pour savoir si l’on était « militant de la première heure » ou pas.
En conséquence, tous ceux qui promettent de mettre de l’ordre dans les rangs du parti savent qu’il n’en sera rien. L’Apr va continuer à fonctionner comme elle est née. C’est un Pds-bis et elle va le rester. Elle va tout miser sur la personnalité de Macky Sall, la seule constante. Tous les autres ne comptent pas. Et gare à ceux qui seraient tentés de penser qu’ils sont importants ou indispensables.
Le Président peut même être tenté de ne pas exclusivement compter sur l’appareil du parti. Il tend la main à tous, y compris aux transhumants et aux membres des autres partis de la coalition. L’important est pour lui le résultat final. C’est cela la réalité des choses. Les mêmes divisions qui ont miné et continent de miner le Pds, gangrènent l’Apr qui en est une parfaite sosie parce que née de ses flancs. Et pour cela, aucun remède n’est possible.
Assane Samb