Il est important de se pencher sur le processus électoral, et de continuer sur la lancée du dialogue, de la négociation afin d’en garantir la crédibilité. Ce serait un recul historique en effet, que pour la première fois depuis 1992, il n’y ait pas un code électoral consensuel, et que nous ne nous garantissions pas les conditions les meilleures pour aller aux prochaines joutes électorales. Saluons en cela l’ouverture du Président Macky Sall, qui a reçu avec tous les égards l’opposition regroupée au sein du Manko Waatu Senegaal.
Consensus ne signifie pas avoir raison sur tout, ou la satisfaction unilatérale de toutes ses exigences, sans rien lâcher en retour. En l’espèce, récuser le Ministre de l’intérieur parce qu’il est apériste est un bien léger argument. Ousmane Ngom était au Ministère de l’intérieur, et cela n’a pas empêché Me Wade de perdre le pouvoir. Dans toutes les démocraties majeures, ce ministère éminemment stratégique est occupé par un homme de confiance du Président.
Si maintenant l’histoire des bureaux fictifs est restée au travers de la gorge de l’opposition, il serait indiqué d’apporter les preuves d’une fraude d’aussi grande échelle, pour ne serait-ce que se prémunir d’un éventuel coup semblable, surtout qu’il est ressorti des discussions que le régime a proposé d’aller aux élections avec l’ancien fichier, si la refonte n’était pas achevée à temps, pour le rendre opérationnel.
Et c’est là qu’il faut, je crois, imposer au régime de prendre ses responsabilités. Et les responsables de l’APR devraient être à la tête de ce plaidoyer. En effet, l’insuffisance des commissions d’inscription porte autant préjudice à l’opposition qu’à ces responsables locaux que leur mentor a enjoint d’aller à la base pour mobiliser leurs militants. Que le Président Macky Sall donne des instructions fermes donc, pour qu’en conséquence le nombre de commissions soit augmenté, et que ces commissions soient redéployées comme il se doit sur tout le territoire national.
Le dialogue avec l’opposition doit être constant. Le Président Macky Sall devrait s’inscrire dans cette perspective et créer les conditions de sa permanence. Nous avons vu en France François Hollande recevoir les différents ténors de l’opposition à chaque fois que la France était en crise. Qu’il n’attende pas d’en être à ce point. Eviter les contentieux préélectoraux c’est important, mais obtenir le consensus sur les questions d’ordre stratégique est bien indiqué car, par exemple, pour un plan d’envergure comme le PSE, dont l’objectif proclamé est d’arriver à l’émergence en 2035, la moindre des choses aurait été qu’il obtienne l’adhésion de toutes les élites politiques, ou au moins de la majorité significative.
Le Président Macky Sall aurait donc tout intérêt à pérenniser ces rencontres ponctuelles sur les questions essentielles, d’autant plus que c’est un signal fort du dynamisme et de la maturité de notre démocratie sénégalaise : « beaucoup pensent que la démocratie repose sur la règle de la majorité. C'est faux. Il se peut que la démocratie influence la règle de la majorité mais elle ne peut en aucun cas progresser si elle n'obtient pas l'adhésion des minorités, de ceux qui refusent de se conformer, qui expriment leur désaccord, qui souhaitent le changement. Et je sais d'expérience que l'avenir réside dans cette minorité. La majorité appartient au passé et la minorité à l'avenir » nous dit à ce propos le regretté Shimon Peres !
WAKH DEUG
Consensus ne signifie pas avoir raison sur tout, ou la satisfaction unilatérale de toutes ses exigences, sans rien lâcher en retour. En l’espèce, récuser le Ministre de l’intérieur parce qu’il est apériste est un bien léger argument. Ousmane Ngom était au Ministère de l’intérieur, et cela n’a pas empêché Me Wade de perdre le pouvoir. Dans toutes les démocraties majeures, ce ministère éminemment stratégique est occupé par un homme de confiance du Président.
Si maintenant l’histoire des bureaux fictifs est restée au travers de la gorge de l’opposition, il serait indiqué d’apporter les preuves d’une fraude d’aussi grande échelle, pour ne serait-ce que se prémunir d’un éventuel coup semblable, surtout qu’il est ressorti des discussions que le régime a proposé d’aller aux élections avec l’ancien fichier, si la refonte n’était pas achevée à temps, pour le rendre opérationnel.
Et c’est là qu’il faut, je crois, imposer au régime de prendre ses responsabilités. Et les responsables de l’APR devraient être à la tête de ce plaidoyer. En effet, l’insuffisance des commissions d’inscription porte autant préjudice à l’opposition qu’à ces responsables locaux que leur mentor a enjoint d’aller à la base pour mobiliser leurs militants. Que le Président Macky Sall donne des instructions fermes donc, pour qu’en conséquence le nombre de commissions soit augmenté, et que ces commissions soient redéployées comme il se doit sur tout le territoire national.
Le dialogue avec l’opposition doit être constant. Le Président Macky Sall devrait s’inscrire dans cette perspective et créer les conditions de sa permanence. Nous avons vu en France François Hollande recevoir les différents ténors de l’opposition à chaque fois que la France était en crise. Qu’il n’attende pas d’en être à ce point. Eviter les contentieux préélectoraux c’est important, mais obtenir le consensus sur les questions d’ordre stratégique est bien indiqué car, par exemple, pour un plan d’envergure comme le PSE, dont l’objectif proclamé est d’arriver à l’émergence en 2035, la moindre des choses aurait été qu’il obtienne l’adhésion de toutes les élites politiques, ou au moins de la majorité significative.
Le Président Macky Sall aurait donc tout intérêt à pérenniser ces rencontres ponctuelles sur les questions essentielles, d’autant plus que c’est un signal fort du dynamisme et de la maturité de notre démocratie sénégalaise : « beaucoup pensent que la démocratie repose sur la règle de la majorité. C'est faux. Il se peut que la démocratie influence la règle de la majorité mais elle ne peut en aucun cas progresser si elle n'obtient pas l'adhésion des minorités, de ceux qui refusent de se conformer, qui expriment leur désaccord, qui souhaitent le changement. Et je sais d'expérience que l'avenir réside dans cette minorité. La majorité appartient au passé et la minorité à l'avenir » nous dit à ce propos le regretté Shimon Peres !
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