Les chiffres sont évocateurs : Kylian Mbappé va devenir le 20e joueur français à porter la mythique tunique blanche. Leny Yoro pourrait même être le 21e et être le cinquième joueur français dans l’effectif actuel du Real. Voir le plus grand club du monde aligner cinq joueurs français en même temps sur le terrain – près de la moitié de l’équipe – un rêve pas si éloigné qui témoigne d’un vivier de talents phénoménal dans l’hexagone.
En parallèle, le nombre d’Espagnols diminue considérablement. En l'état, si nous ne prenons pas en compte les retours de prêt qui n’entrent pas dans les plans d’Ancelotti (Vallejo, Juanmi), ils ne sont plus que 3 : Carvajal, Fran Garcia et Dani Ceballos. Mais alors comment expliquer cette attirance de Florentino Perez pour les Français ? Simple coïncidence ou business plan ?
UNE HISTOIRE DE FORMATION
La France profite depuis plusieurs années d’une nouvelle "génération dorée". Des cracks à tous les postes, dans toutes les catégories. Saison après saison, la Ligue 1 sort des perles en quantités industrielles. Beaucoup plus que dans les autres championnats. La raison ? Le niveau plus faible du championnat de France par rapport aux quatre fantastiques (Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne) où la présence de stars à chaque poste rend plus difficile l’éclosion d’une pépite du centre de formation. Ce schéma s’applique d’ailleurs aussi au Portugal. Un vivier de talents qui attire forcément les meilleurs clubs du monde, dont le Real Madrid. Mais pourquoi la France a les meilleurs jeunes du monde ?
Interrogé en 2020, Landry Chauvin, directeur du centre de formation du Stade Rennais de 1992 à 2007 et de 2015 à 2019 mettait l’accent sur le fait que la France soit "un pays de mixité fantastique". Une terre d’immigration où les centres de formation peuvent ainsi avoir "une variété de profils exceptionnels et un très bon mix entre les joueurs puissants, les joueurs rapides, les joueurs techniques, etc."
L’autre avantage de la France, c’est son bassin de population dans les banlieues de grandes métropoles où le foot est au cœur de la société urbaine, avec en premier lieu bien évidemment l’Île-de-France. Leny Yoro à Alfortville, Mbappé à Bondy, Ferland Mendy à Paris, autour de la capitale, tous les enfants (ou presque) jouent au foot.
LA LIGUE 1, CHAMPIONNE DU TRADING
Enfin, le modèle économique de la Ligue 1 privilégie l’éclosion de ces cracks. Des clubs avec des moyens moins importants qu’à l’étranger, qui reposent sur un modèle économique différent. Ici, on privilégie la formation et le trading de jeunes joueurs devient pour beaucoup de clubs de Ligue 1 leur principale source de revenus. Pas étonnant que les clubs de ces 5 français (Lyon, Monaco, Lille, Rennes, Paris) soient ceux qui ont généré le plus de revenus de transferts sur ces 10 dernières années.
En 10 ans, le LOSC affiche même la balance positive entre dépense et revenus la plus importante d’Europe : 327 millions d’euros. Le transfert de Yoro pourrait encore plus accentuer ce chiffre.
UN CONTEXTE FAVORABLE
La présence de Benzema et Varane a ainsi participé à la venue de Ferland Mendy, favorisant à son tour l’arrivée de Camavinga… Lors de son arrivée au Real à l’âge de 18 ans, l’ancien du Stade Rennais a reconnu que la présence de Mendy et Benzema avait favorisé son intégration : "La pré-saison a aidé énormément quand il y a des Français parce que quand j'arrivais, je ne parlais pas forcément bien espagnol. J'essaie de me débrouiller avec le peu d'anglais. Donc c'est sûr que ça aide beaucoup les Français ici. Ils sont cools, c'est plus facile."
Un cercle vertueux et un effet domino qui aide le Real à convaincre plus facilement les Français de rejoindre la capitale espagnole. En réalisant "son rêve", l’adaptation ne devrait pas être bien compliquée pour Kylian Mbappé avec la présence de ses coéquipiers en sélection avec qui Mbappé s’entend à merveille.
Mais avant tout, chaque joueur vous le dira : le Real, ça ne se refuse pas. Le Real lui, souhaite, comme à son habitude, recruter les meilleurs. Aujourd’hui, les meilleurs sont en France. L’équation est simple.
Une génération dorée, une formation et un modèle économique français qui promeut le trading et le transfert de jeunes cracks vers les grandes écuries européennes, un Real Madrid soucieux d’attirer les plus grands cracks et une petite diaspora française initiée il y a 15 ans par Karim Benzema. Mélangez tout cela et vous obtenez la meilleure équipe du monde, avec plus de Français que n’importe quelle autre nationalité au sein de son effectif. Cocorico.
En parallèle, le nombre d’Espagnols diminue considérablement. En l'état, si nous ne prenons pas en compte les retours de prêt qui n’entrent pas dans les plans d’Ancelotti (Vallejo, Juanmi), ils ne sont plus que 3 : Carvajal, Fran Garcia et Dani Ceballos. Mais alors comment expliquer cette attirance de Florentino Perez pour les Français ? Simple coïncidence ou business plan ?
UNE HISTOIRE DE FORMATION
La France profite depuis plusieurs années d’une nouvelle "génération dorée". Des cracks à tous les postes, dans toutes les catégories. Saison après saison, la Ligue 1 sort des perles en quantités industrielles. Beaucoup plus que dans les autres championnats. La raison ? Le niveau plus faible du championnat de France par rapport aux quatre fantastiques (Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne) où la présence de stars à chaque poste rend plus difficile l’éclosion d’une pépite du centre de formation. Ce schéma s’applique d’ailleurs aussi au Portugal. Un vivier de talents qui attire forcément les meilleurs clubs du monde, dont le Real Madrid. Mais pourquoi la France a les meilleurs jeunes du monde ?
Interrogé en 2020, Landry Chauvin, directeur du centre de formation du Stade Rennais de 1992 à 2007 et de 2015 à 2019 mettait l’accent sur le fait que la France soit "un pays de mixité fantastique". Une terre d’immigration où les centres de formation peuvent ainsi avoir "une variété de profils exceptionnels et un très bon mix entre les joueurs puissants, les joueurs rapides, les joueurs techniques, etc."
L’autre avantage de la France, c’est son bassin de population dans les banlieues de grandes métropoles où le foot est au cœur de la société urbaine, avec en premier lieu bien évidemment l’Île-de-France. Leny Yoro à Alfortville, Mbappé à Bondy, Ferland Mendy à Paris, autour de la capitale, tous les enfants (ou presque) jouent au foot.
LA LIGUE 1, CHAMPIONNE DU TRADING
Enfin, le modèle économique de la Ligue 1 privilégie l’éclosion de ces cracks. Des clubs avec des moyens moins importants qu’à l’étranger, qui reposent sur un modèle économique différent. Ici, on privilégie la formation et le trading de jeunes joueurs devient pour beaucoup de clubs de Ligue 1 leur principale source de revenus. Pas étonnant que les clubs de ces 5 français (Lyon, Monaco, Lille, Rennes, Paris) soient ceux qui ont généré le plus de revenus de transferts sur ces 10 dernières années.
En 10 ans, le LOSC affiche même la balance positive entre dépense et revenus la plus importante d’Europe : 327 millions d’euros. Le transfert de Yoro pourrait encore plus accentuer ce chiffre.
UN CONTEXTE FAVORABLE
La présence de Benzema et Varane a ainsi participé à la venue de Ferland Mendy, favorisant à son tour l’arrivée de Camavinga… Lors de son arrivée au Real à l’âge de 18 ans, l’ancien du Stade Rennais a reconnu que la présence de Mendy et Benzema avait favorisé son intégration : "La pré-saison a aidé énormément quand il y a des Français parce que quand j'arrivais, je ne parlais pas forcément bien espagnol. J'essaie de me débrouiller avec le peu d'anglais. Donc c'est sûr que ça aide beaucoup les Français ici. Ils sont cools, c'est plus facile."
Un cercle vertueux et un effet domino qui aide le Real à convaincre plus facilement les Français de rejoindre la capitale espagnole. En réalisant "son rêve", l’adaptation ne devrait pas être bien compliquée pour Kylian Mbappé avec la présence de ses coéquipiers en sélection avec qui Mbappé s’entend à merveille.
Mais avant tout, chaque joueur vous le dira : le Real, ça ne se refuse pas. Le Real lui, souhaite, comme à son habitude, recruter les meilleurs. Aujourd’hui, les meilleurs sont en France. L’équation est simple.
Une génération dorée, une formation et un modèle économique français qui promeut le trading et le transfert de jeunes cracks vers les grandes écuries européennes, un Real Madrid soucieux d’attirer les plus grands cracks et une petite diaspora française initiée il y a 15 ans par Karim Benzema. Mélangez tout cela et vous obtenez la meilleure équipe du monde, avec plus de Français que n’importe quelle autre nationalité au sein de son effectif. Cocorico.