Libération: La question de la gestion des inondations revient chaque année. Quelle appréciation faites-vous de cette situation ?
Mamadou Diouf : C’est une question qui interpelle tout un chacun d’entre nous. Mais pour l’histoire, cela ne date pas d’aujourd’hui au Sénégal, plus particulièrement àDakar.C’est en 2004 que la banlieue, plus précisément à Guédiawaye, a connu des inondations. Mais en 2005, le Président d’alors, Me Abdoulaye Wade, de re- tour d’un voyage, voyant que toute la banlieue était sous les eaux, avait pris l’initiative de descendre sur le terrain notamment à Médina Gounass qui était une zone inaccessible. Après cette visite, il a pris des mesures fortes, radicales et réelles. Il avait pensé délocaliser ces familles qui se trouvaient dans les eaux au niveau de Jaxaay, un plan d’assainissement a été mis au niveau de la banlieue. Les résultats ont été connus, ce qui a abouti qu’on n’entende plus d’inondations de grande ampleur au niveau du département de Guédiawaye et une partie du département de Pikine. Le centre de gravité des inondations s’est déplacé à Keur Massar qui est récemment érigé en département. Mais le gouvernement est dans une dynamique depuis deux ans pour soulager ces populations.
Le plan décennal qu’avait mis en place le gouvernement pour mettre fin à ces inondations n’est-il pas un échec ?
Je ne dirais pas un échec. Macky Sall, arrivé au pouvoir en 2012, avait ordonné qu’il y ait un plan décennal afin de lutter contre les inondations où des centaines de milliards y ont été injectés. 2012-2021, c’est presque une décennie. C’est normal qu’il y ait un bilan. C’est tout à fait normal que l’Ige entre en action vu qu’elle a suffisamment de moyens d’enquêter si des fautes de gestion ont été remarquées afin que les responsabilités soient situées et que la justice fasse son travail. Je ne pense pas que ce soit un échec mais cela entre dans le cadre de la bonne gouvernance que MackySall prône depuis qu’il est devenu Président de la République
Ces temps-ci nous avons constaté la flambée des prix des denrées de première nécessité. Pensez-vous que les mesures prises par l’Etat peuvent soulager les populations?
La première mesure économique prise par Macky Sall quand il a été élu, c’était de bloquer les prix des denrées de première nécessité. De 2012 à 2021, nous n’avons pas eu une augmentation des denrées de première nécessité. Des mesures économiques allant dans le sens social ont été prises. C’est au mois de juillet de cette année-ci que les prix ont commencé à grimper. L’explication la plus objective, c’est la Covid19 qui fait des ravages dans le monde, une crise sanitaire devenue une crise économique et maintenant une crise sociale. Cette augmentation n’est pas venue d’une mauvaise politique économique du gouvernement du Sénégal. Nous sommes dans un environnement mondialisé, l’économie mondiale est tellement affaiblie par cette maladie. Mais aussi, c’est la loi du marché. L’économie sénégalaise est une économie extravertie qui est tournée vers l’extérieur et les prix sont fixés au niveau du marché mondial. Une augmentation des prix, il y’en a, mais le gouvernement n’est pas resté les bras croisés par rapport à ces augmentations qui touchent le panier de la ménagère. C’est ainsi que le Président a instruit le ministre du Budget et des Finances de jouer sur le levier des taxes pour pouvoir bloquer les prix. Ce qui fait d’ailleurs que la taxe sur la conjoncture a été nettement supprimée pour 45 jours ; les taxes sur le riz, l’huile, le sucre ont été abandonnées par le ministère des Finances plus précisément la Douane qui est chargée d’appliquer les taxes sur les produits importés. Le gouvernement est en train de faire des sacrifices, ces taxes abandonnées étaient destinées au budget de l’Etat et cela aura des conséquences sur le budget en 2022 mais ça vaut le coup.
La coalition Yewwi Askanwi, mise en place récemment par l’opposition, ne vous fait- elle pas peur?
Pour parler de cette coalition dont le nom m’échappe, je pense bien que ses membres doivent se libérer eux-mêmes. C’est une coalition composée de frustrés et de revanchards. Khalifa Sall est un frustré et un revanchard, Ousmane Sonko c’est un putschiste, il ne croit même pas au jeu démocratique. Son obsession, c’est de prendre le pouvoir quel que soit les moyens utilisés. Les évènements de mars 2021 le prouvent à suffisance. Il était dans une optique de prendre le pouvoir. Une affaire privée le concernant, il fait un appel à l’insurrection, il est disqualifié même pour être un opposant. Tout cela a été orchestré par Barthélémy Diaz, un jeune qui n’a rien dans la tête, un écervelé qui n’a qu’une seule obsession: prendre la mairie de Dakar. Et le Sénégal ne mérité pas une partie de l’opposition constituée par ces gens. Aida Mbodji est une dame que j’apprécie beaucoup mais qui me déçoit de jour en jour. Elle, qui a fait le Parti socialiste, le Parti démocratique sénégalais, maintenant elle fait la fleur entre l’Apr et l’opposition. J’ai beaucoup de respect pour la coalition formée par Jotna, Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall…
Les élections territoriales, c’est pour bientôt, êtes-vous confiant que la commune de Guédiawaye soit toujours marron-beige ?
Nous attendons tous le Président pour nous indiquer la voix à suivre à Guédiawaye et plus précisément Wakhinane Nimzatt. Par contre, nos ambitions pour notre localité sont intactes. Khafor Touré a toujours eu des ambitions pour la commune. Il a été au charbon en 2014. Il avait porté une liste qui a dix conseillers au niveau de la mairie de Wakhinane Nimzatt. Il a des ambitions pour diriger Wakhinane Nimzatt. Mais, nous sommes dans une organisation normée. Etant un militant discipliné, j’écoute la voix du sage qui est celle du Président de la république. Mais avec une forte coalition de Benno à Guédiawaye, il n’y aura pas de match entre nous et l’opposition puisqu’elle est inexistante.
Quel bilan tirez-vous de l’actuelle équipe municipale ? Les populations à la base sont mieux placées pour le faire. Mais il faut le dire : il y’a des choses positives et des choses négatives.
Propos recueillis par Ndèye Rama Cissé
Mamadou Diouf : C’est une question qui interpelle tout un chacun d’entre nous. Mais pour l’histoire, cela ne date pas d’aujourd’hui au Sénégal, plus particulièrement àDakar.C’est en 2004 que la banlieue, plus précisément à Guédiawaye, a connu des inondations. Mais en 2005, le Président d’alors, Me Abdoulaye Wade, de re- tour d’un voyage, voyant que toute la banlieue était sous les eaux, avait pris l’initiative de descendre sur le terrain notamment à Médina Gounass qui était une zone inaccessible. Après cette visite, il a pris des mesures fortes, radicales et réelles. Il avait pensé délocaliser ces familles qui se trouvaient dans les eaux au niveau de Jaxaay, un plan d’assainissement a été mis au niveau de la banlieue. Les résultats ont été connus, ce qui a abouti qu’on n’entende plus d’inondations de grande ampleur au niveau du département de Guédiawaye et une partie du département de Pikine. Le centre de gravité des inondations s’est déplacé à Keur Massar qui est récemment érigé en département. Mais le gouvernement est dans une dynamique depuis deux ans pour soulager ces populations.
Le plan décennal qu’avait mis en place le gouvernement pour mettre fin à ces inondations n’est-il pas un échec ?
Je ne dirais pas un échec. Macky Sall, arrivé au pouvoir en 2012, avait ordonné qu’il y ait un plan décennal afin de lutter contre les inondations où des centaines de milliards y ont été injectés. 2012-2021, c’est presque une décennie. C’est normal qu’il y ait un bilan. C’est tout à fait normal que l’Ige entre en action vu qu’elle a suffisamment de moyens d’enquêter si des fautes de gestion ont été remarquées afin que les responsabilités soient situées et que la justice fasse son travail. Je ne pense pas que ce soit un échec mais cela entre dans le cadre de la bonne gouvernance que MackySall prône depuis qu’il est devenu Président de la République
Ces temps-ci nous avons constaté la flambée des prix des denrées de première nécessité. Pensez-vous que les mesures prises par l’Etat peuvent soulager les populations?
La première mesure économique prise par Macky Sall quand il a été élu, c’était de bloquer les prix des denrées de première nécessité. De 2012 à 2021, nous n’avons pas eu une augmentation des denrées de première nécessité. Des mesures économiques allant dans le sens social ont été prises. C’est au mois de juillet de cette année-ci que les prix ont commencé à grimper. L’explication la plus objective, c’est la Covid19 qui fait des ravages dans le monde, une crise sanitaire devenue une crise économique et maintenant une crise sociale. Cette augmentation n’est pas venue d’une mauvaise politique économique du gouvernement du Sénégal. Nous sommes dans un environnement mondialisé, l’économie mondiale est tellement affaiblie par cette maladie. Mais aussi, c’est la loi du marché. L’économie sénégalaise est une économie extravertie qui est tournée vers l’extérieur et les prix sont fixés au niveau du marché mondial. Une augmentation des prix, il y’en a, mais le gouvernement n’est pas resté les bras croisés par rapport à ces augmentations qui touchent le panier de la ménagère. C’est ainsi que le Président a instruit le ministre du Budget et des Finances de jouer sur le levier des taxes pour pouvoir bloquer les prix. Ce qui fait d’ailleurs que la taxe sur la conjoncture a été nettement supprimée pour 45 jours ; les taxes sur le riz, l’huile, le sucre ont été abandonnées par le ministère des Finances plus précisément la Douane qui est chargée d’appliquer les taxes sur les produits importés. Le gouvernement est en train de faire des sacrifices, ces taxes abandonnées étaient destinées au budget de l’Etat et cela aura des conséquences sur le budget en 2022 mais ça vaut le coup.
La coalition Yewwi Askanwi, mise en place récemment par l’opposition, ne vous fait- elle pas peur?
Pour parler de cette coalition dont le nom m’échappe, je pense bien que ses membres doivent se libérer eux-mêmes. C’est une coalition composée de frustrés et de revanchards. Khalifa Sall est un frustré et un revanchard, Ousmane Sonko c’est un putschiste, il ne croit même pas au jeu démocratique. Son obsession, c’est de prendre le pouvoir quel que soit les moyens utilisés. Les évènements de mars 2021 le prouvent à suffisance. Il était dans une optique de prendre le pouvoir. Une affaire privée le concernant, il fait un appel à l’insurrection, il est disqualifié même pour être un opposant. Tout cela a été orchestré par Barthélémy Diaz, un jeune qui n’a rien dans la tête, un écervelé qui n’a qu’une seule obsession: prendre la mairie de Dakar. Et le Sénégal ne mérité pas une partie de l’opposition constituée par ces gens. Aida Mbodji est une dame que j’apprécie beaucoup mais qui me déçoit de jour en jour. Elle, qui a fait le Parti socialiste, le Parti démocratique sénégalais, maintenant elle fait la fleur entre l’Apr et l’opposition. J’ai beaucoup de respect pour la coalition formée par Jotna, Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall…
Les élections territoriales, c’est pour bientôt, êtes-vous confiant que la commune de Guédiawaye soit toujours marron-beige ?
Nous attendons tous le Président pour nous indiquer la voix à suivre à Guédiawaye et plus précisément Wakhinane Nimzatt. Par contre, nos ambitions pour notre localité sont intactes. Khafor Touré a toujours eu des ambitions pour la commune. Il a été au charbon en 2014. Il avait porté une liste qui a dix conseillers au niveau de la mairie de Wakhinane Nimzatt. Il a des ambitions pour diriger Wakhinane Nimzatt. Mais, nous sommes dans une organisation normée. Etant un militant discipliné, j’écoute la voix du sage qui est celle du Président de la république. Mais avec une forte coalition de Benno à Guédiawaye, il n’y aura pas de match entre nous et l’opposition puisqu’elle est inexistante.
Quel bilan tirez-vous de l’actuelle équipe municipale ? Les populations à la base sont mieux placées pour le faire. Mais il faut le dire : il y’a des choses positives et des choses négatives.
Propos recueillis par Ndèye Rama Cissé