Quelque 7000 personnes ont assisté ce samedi soir à la traditionnelle messe de la nuit de Noël présidée par le pape dans la basilique Saint-Pierre, selon le Vatican.
Le pape de 86 ans, qui souffre toujours de douleurs au genou, a prié pour les "enfants dévorés par les guerres, la pauvreté et l'injustice", regrettant que "les hommes avides de pouvoir et d'argent, consomment leurs proches, leurs frères".
"Apaiser les tensions"
Face au "consumérisme", le pontife a invité à "quitter la chaleur de la mondanité" et "retrouver le sens de Noël", plaidant pour une Église charitable au service des pauvres.
"C'est très inspirant d'être ici avec tous ces gens, nous sommes heureux et émus de voir le pape, même si nous sommes dehors, et de sentir cette connexion entre nous", a confié à l'AFP Victoria Machado, 19 ans, venue du Mexique avec sa famille.
Comme elle, quelque 4000 personnes n'ayant pas pu avoir de billets ont suivi la célébration sur des écrans géants installés à l'extérieur.
"Le pape est un homme très humble, je pense qu'il est en mesure d'apporter un message de paix et d'essayer d'unir les peuples et d'apaiser les tensions", a déclaré Julie, 50 ans, cheffe d'entreprise à Nice.
Au moment où les 1,3 milliard de catholiques célèbrent la naissance du Christ, le cardinal polonais Konrad Krajewski s'est rendu en Ukraine pour passer Noël aux côtés des populations touchées par la guerre.
Le pape attendu dimanche pour son message de Noël
Des milliers de personnes sont également attendues ce dimanche sur la place Saint-Pierre à Rome pour voir le pape François délivrer son message de Noël, qui devrait accorder une large place à l'Ukraine en guerre.
Le chef spirituel de l'Église catholique s'adressera aux fidèles depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre au Vatican, où il se livre traditionnellement à un tour d'horizon des conflits dans le monde, avant de prononcer la bénédiction "Urbi et Orbi" ("à la ville et au monde").
Lors de cette prise de parole retransmise en direct dans le monde entier, le pape devrait s'attarder sur le conflit en Ukraine, pour le premier Noël depuis l'invasion du pays par Moscou en février.
Si le jésuite argentin plaide inlassablement pour la paix, il a aussi tenté de maintenir un délicat dialogue avec Moscou, ce qui lui a valu certaines critiques pour ne pas avoir pris position plus clairement contre la politique du président russe Vladimir Poutine.