Libération d’Amy Collé Dieng, d’Oulèye Mané et Penda Bâ : Pourquoi Dame justice a fait volte-face

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 18 Aout 2017 à 20:29 modifié le Vendredi 18 Aout 2017 20:31

Au-delà des raisons officielles invoquées pour justifier la libération d’Amy Collé Dieng, Penda Ba et Oulèye Mané, il en existe d’autres jusque-là pas connues du grand public. 

Les arguments officiellement avancés ne sont juste qu’une manière d’en masquer les réelles motivations, sous couvert d’une liberté jugée provisoire, mais qui est en vérité, définitive. 

On en sait un peu plus sur les véritables raisons de la liberté des trois dames que sont Amy Collé Dieng, Penda Ba et Oulèye Mané. D’après les investigations faites par nos confrères de Walf Quotidien, les arguments officiels annoncés ne sont qu’une manière d’en masquer les véritables raisons. 

Selon la communique publié par le gouvernement, leur mise en liberté est justifiée par les « nombreux appels à la clémence » et la « repentance des personnes incriminées ». 

Mais, pour le cas d’Amy Collé Dieng sa détention ne pouvait pas dépasser plus de cinq jours. En effet, d’après l’article 127 du code de procédure pénale « en matière correctionnelle, lorsque le maximum de la peine prévu par la loi est inférieur ou égal a trois ans, l’inculpé régulièrement domicilié au Sénégal ne peut être détenu plus de cinq jours après sa première comparution devant le juge. 

Placée sous mandat de dépôt une semaine après son arrestation, c’est à dire le 10 août dernier, il fallait qu’elle sorte de prison au plus tard le lundi 15 août, sous peine de détention arbitraire. 

Et d’après Me Ciré Clédor Ly, ce n’est pas par hasard si le juge d’instruction a attendu le dernier jour du délai imparti pour libérer sa cliente. Le second élément ayant milité en faveur d’Amy Colle est le fait qu’elle n’est pas l’auteur de la diffusion de l’enregistrement incriminé qu’elle a fait sur Whatsapp. 

L’autre argument invoqué par le gouvernement est balayé par l’avocat, pour qui sa cliente n’a jamais demandé pardon. «Tous les propos qui ont été prêtés à ma cliente alors qu’elle était en garde-à-vue, disant qu’elle demandait pardon, sont faux. Ce sont des propos mensongers ». Une affaire qui va s’en doute constituer une jurisprudence qui restera à jamais gravée dans les annales de l’histoire judiciaire du Sénégal. 

Pour le cas d’Oulèye Mané, l’enquête a conclu que la journaliste n’est pas l’auteur du photomontage du chef de l’Etat qui lui a valu son arrestation. Il s’agit d’une dame basée en Gambie qui a balancé l’image incriminée via son groupe Whatsapp. 

Et son seul tort a été de le partager dans son groupe qu’elle partage avec sept autres personnes. Autre élément ayant milité en sa faveur, est le caractère public ou privé de la diffusion. 

Quant à l’apériste Penda Ba que certains observateurs inscrivent sur le compte d’une décision politique, qui aura tordu la main de Dame justice, des éléments concordants accréditent cette thèse. 

Nd. R. Thiane (stagiaire)
Cheikh Amidou Kane
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