La vente, au propre comme au figuré, de migrants africains transitant en Libye a déclenché une onde de choc dans la plupart des capitales du Continent noir. Il y a un concert d’indignation aux chants rendus inaudibles par le profil des choristes. Ceux-là même qui, adeptes de la « philosophie de l’instant », étaient là en spectateurs complices quand, en 2011, des intérêts obscurs présidaient à la partition de Libye, quel que soit le reproche fait à Kadhafi, l’hôte de marque, quelques années plutôt, de Sarkozy, son futur « bourreau » qui lui avait pourtant déroulé le tapis rouge du Palais de Versailles pour être dans les bonnes grâces du guide de la Jamahiriya.
« La vente aux enchères de migrants comme esclaves en Libye, m’indigne profondément. J’en appelle aux autorités libyennes et aux organisations internationales, afin que tout soit mis en œuvre pour que cesse cette pratique d’un autre âge, que nous croyions à jamais révolue », a tweeté le président nigérien, qui est coupable d’avoir extradé un fils de Kadhafi, alors que les garanties d’un procès juste n’étaient pas données à ce dernier.
En clair, on demande à l’Etat libyen de prendre ses responsabilités en semblant oublier que ce vaste désert est une zone de non-droit, divisée en territoires rivaux où pas moins de trois gouvernements se querellent autour du pouvoir. Un terreau propice à l’éclosion d’organisations terroristes dont l’absence d’autorité centrale est la meilleure couverture pour opérer en toute impunité.
En voulant trop vite écarter Mouammar Kadhafi, on a ajouté à l’angoisse du peuple libyen le poids de la géostratégie, la même qui a mis le feu aux poudres en Irak, avant et après le départ de Saddam Hussein.
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La capitale Tripoli, jadis convoitée pour ses ors et ses trésors, est aux mains des milices sanguinaires, avec, en toile de fond, la dualité entre le président du Conseil présidentiel, Faïez el-Serraj, à la tête du gouvernement d’union nationale et l’ex-Premier ministre du «gouvernement de salut national», Khalifa al-Ghwell. Serraj est aussi contesté à l’Est par la Chambre des représentants.
L’autre latéralité de cette partition de la Libye a trait à la propagation du terrorisme dans le Sahel, infesté par des mercenaires de l’ex-raïs. Ainsi, la crise malienne et ses excroissances dans plusieurs parties de la région, a une corrélation directe avec ce qui précède.
En définitive, il ne faudrait pas réduire ce débat afférent à la vente de migrants africains dans le corset réducteur d’un retour à l’Esclavage. Pour donner à la question sa vraie ampleur, il est nécessaire, par-delà l’écume des vagues, de trouver des solutions structurelles à la lutte contre la migration qui partent des causes de celle-ci.
A cet égard, l’Union africaine et les panafricanistes, tant ceux du dimanche que ceux de tous les jours, doivent mettre le curseur sur des solutions globales qui protègent davantage le continent contre les velléités hégémonistes de toute puissance.
« La vente aux enchères de migrants comme esclaves en Libye, m’indigne profondément. J’en appelle aux autorités libyennes et aux organisations internationales, afin que tout soit mis en œuvre pour que cesse cette pratique d’un autre âge, que nous croyions à jamais révolue », a tweeté le président nigérien, qui est coupable d’avoir extradé un fils de Kadhafi, alors que les garanties d’un procès juste n’étaient pas données à ce dernier.
En clair, on demande à l’Etat libyen de prendre ses responsabilités en semblant oublier que ce vaste désert est une zone de non-droit, divisée en territoires rivaux où pas moins de trois gouvernements se querellent autour du pouvoir. Un terreau propice à l’éclosion d’organisations terroristes dont l’absence d’autorité centrale est la meilleure couverture pour opérer en toute impunité.
En voulant trop vite écarter Mouammar Kadhafi, on a ajouté à l’angoisse du peuple libyen le poids de la géostratégie, la même qui a mis le feu aux poudres en Irak, avant et après le départ de Saddam Hussein.
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L’autre latéralité de cette partition de la Libye a trait à la propagation du terrorisme dans le Sahel, infesté par des mercenaires de l’ex-raïs. Ainsi, la crise malienne et ses excroissances dans plusieurs parties de la région, a une corrélation directe avec ce qui précède.
En définitive, il ne faudrait pas réduire ce débat afférent à la vente de migrants africains dans le corset réducteur d’un retour à l’Esclavage. Pour donner à la question sa vraie ampleur, il est nécessaire, par-delà l’écume des vagues, de trouver des solutions structurelles à la lutte contre la migration qui partent des causes de celle-ci.
A cet égard, l’Union africaine et les panafricanistes, tant ceux du dimanche que ceux de tous les jours, doivent mettre le curseur sur des solutions globales qui protègent davantage le continent contre les velléités hégémonistes de toute puissance.