Suite au nouvel renvoi du procès de Khalifa Sall motivé par la demande de ses avocats, ces derniers, par la voix de Me Demba Ciré Bathily fustigent le délai court retenu par le tribunal, à savoir le 23 janvier 2018.
"Nous avons le droit de disposer du temps et de faciliter pour préparer notre défense. Or, le temps ne me parait pas suffisant de nous permettre de nous acquitter de ces formalités. On veut nous contraindre une fois à nous mettre sur un emploi du temps qui ne respecte pas les droits de la défense", argue Me Bathily qui précise: "c’est nos clients qui sont en détention, donc c’est eux qui ont intérêt à ce que les choses aillent avec sérieux. Mais n’oubliez pas que l’objectif d’un procès c’est de faire éclater la vérité. Or, faire éclater la vérité suppose qu’on fasse réunir les conditions pour un procès. Surtout qu’on respecte les droits de la défense", exige le conseiller du maire de Dakar et de ses co-accusés.
Selon Me Bathily, le tribunal les a offensés en soutenant qu’ils ont été favorisés. "Nous avons été choqués d’entendre dire que nous n’avons pas le droit d’avoir tout le dossier, nous n’avons pas le droit de pré-citer des témoins. Qu’il s’agit de faveur qu’on nous fait. Donc à partir de ce moment, on aurait pu nous dire qu’on n’a pas le droit", plaide l’avocat sur les ondes de la Rfm.