Au Mali, la dégradation de la situation sécuritaire dans le Nord, avec les combats entre l’armée et les groupes armés touaregs, préoccupe l’Onu.
La Minusma regrette ainsi que ces violences menacent son retrait, entamé le 1er juillet dernier et qui doit se terminer d’ici la fin de l’année. Mais les militaires au pouvoir refusent tout report. Le gouvernement de transition a rappelé que tout sera mis en œuvre pour le départ dans les délais des troupes ainsi que des civils de la mission de l’Onu au Mali.
L’Onu indique dans son communiqué que, depuis le 24 septembre dernier, ses convois logistiques n’ont pas eu l’autorisation de quitter la ville de Gao afin de récupérer le matériel des Nations unies et des pays contributeurs de troupes actuellement à Aguelhok, Tessalit et Kidal.
Bamako se montre intransigeant
Cette situation pourrait, selon le bureau du porte-parole de l’Onu, compromettre le respect du calendrier prévu.
Pour Kassim Keita, membre du Conseil national de transition, les arguments avancés par les Nations unies ne sont pas valables. Il estime que "le principe de légalité exige que la Minusma plie ses bagages et quitte le Mali. Il faut laisser la gestion du Mali aux Maliens. Nos militaires ont prouvé qu’ils peuvent tenir cette situation. La Minusma n’a plus à réclamer d’autres choses, elle a terminé son mandat au Mali. Je suis convaincu qu’ils ne viennent pas sans avoir un consensus. Maintenant, ce consensus étant arrivé à son terme, la Minusma doit prendre conscience qu’ils doivent quitter le Mali."
Selon Ibrahim Maiga, conseiller spécial pour le Sahel à l’International crisis group, les tensions actuelles entre le gouvernement de transition et les Nations unies, autour du délai convenu pour le retrait de la Minusma, étaient prévisibles.
Récupérer tous les équipements
Ibrahim Maiga estime aussi que la Minusma est victime de la reprise des combats entre l’armée malienne et une partie des groupes signataires des accords d’Alger.
"C’est en partie pourquoi chaque camp accuse aujourd’hui la Minusma de jouer un double jeu, assure Ibrahim Maiga. Pourtant, un retrait sans polémique aurait pu et aurait dû se faire. C’est à la fois dans l’intérêt des autorités maliennes qui ont une image et une réputation à défendre, mais aussi des Nations unies qui continueront au-delà de la Minusma d’intervenir au Mali, sous diverses formes. J’estime que tout n’est pas perdu. La situation n’est pas irréversible. Elle demande entre autres de trouver une solution aux affrontements entre l’armée malienne et le CSP sur la reprise des anciens camps de la Minusma, y compris dans des zones sous influence des groupes armés signataires."
D’après l’Onu, le risque serait un départ forcé de ses troupes sans récupérer les équipements des pays contributeurs. L’Onu craint également que les vols liés à son retrait soient menacés, ce qui compromettrait le respect du calendrier fixé au 31 décembre prochain.
La Minusma regrette ainsi que ces violences menacent son retrait, entamé le 1er juillet dernier et qui doit se terminer d’ici la fin de l’année. Mais les militaires au pouvoir refusent tout report. Le gouvernement de transition a rappelé que tout sera mis en œuvre pour le départ dans les délais des troupes ainsi que des civils de la mission de l’Onu au Mali.
L’Onu indique dans son communiqué que, depuis le 24 septembre dernier, ses convois logistiques n’ont pas eu l’autorisation de quitter la ville de Gao afin de récupérer le matériel des Nations unies et des pays contributeurs de troupes actuellement à Aguelhok, Tessalit et Kidal.
Bamako se montre intransigeant
Cette situation pourrait, selon le bureau du porte-parole de l’Onu, compromettre le respect du calendrier prévu.
Pour Kassim Keita, membre du Conseil national de transition, les arguments avancés par les Nations unies ne sont pas valables. Il estime que "le principe de légalité exige que la Minusma plie ses bagages et quitte le Mali. Il faut laisser la gestion du Mali aux Maliens. Nos militaires ont prouvé qu’ils peuvent tenir cette situation. La Minusma n’a plus à réclamer d’autres choses, elle a terminé son mandat au Mali. Je suis convaincu qu’ils ne viennent pas sans avoir un consensus. Maintenant, ce consensus étant arrivé à son terme, la Minusma doit prendre conscience qu’ils doivent quitter le Mali."
Selon Ibrahim Maiga, conseiller spécial pour le Sahel à l’International crisis group, les tensions actuelles entre le gouvernement de transition et les Nations unies, autour du délai convenu pour le retrait de la Minusma, étaient prévisibles.
Récupérer tous les équipements
Ibrahim Maiga estime aussi que la Minusma est victime de la reprise des combats entre l’armée malienne et une partie des groupes signataires des accords d’Alger.
"C’est en partie pourquoi chaque camp accuse aujourd’hui la Minusma de jouer un double jeu, assure Ibrahim Maiga. Pourtant, un retrait sans polémique aurait pu et aurait dû se faire. C’est à la fois dans l’intérêt des autorités maliennes qui ont une image et une réputation à défendre, mais aussi des Nations unies qui continueront au-delà de la Minusma d’intervenir au Mali, sous diverses formes. J’estime que tout n’est pas perdu. La situation n’est pas irréversible. Elle demande entre autres de trouver une solution aux affrontements entre l’armée malienne et le CSP sur la reprise des anciens camps de la Minusma, y compris dans des zones sous influence des groupes armés signataires."
D’après l’Onu, le risque serait un départ forcé de ses troupes sans récupérer les équipements des pays contributeurs. L’Onu craint également que les vols liés à son retrait soient menacés, ce qui compromettrait le respect du calendrier fixé au 31 décembre prochain.