Serigne Saër Fall était face au juge de l’immigration, hier, jeudi, dans le New Jersey, après plusieurs mois de détention. Suspecté l’affaire du bus incendié à Yarakh, il avait fui en Mauritanie et s’était procuré un passeport de ce pays avant de se rendre aux Etats-Unis où il fut arrêté.
Les Échos, qui a suivi les débats d’audience rapporte que Seuls le juge et deux personnes venues suivre l’audience étaient dans la salle. Les autres parties intervenaient par visioconférence.
Il était question d’entendre I. Mbengue, professeur d’université et Dame Fall, proche parent du détenu.
Serigne Saër Fall est d’origine mauritanienne. Après l’arrestation de six suspects dans le cadre de l’enquête sur l’attaque du bus de Yarakh, il s’était réfugié dans son pays où il se procurera un passeport avant de s’envoler pour les États-Unis. Il vise un statut de réfugié.
Le journal révèle que le département de l’Intérieur américain plaide pour l’extradition du mis en cause au Sénégal et déclare ne pas s’opposer à son éventuel rapatriement en Mauritanie.
Dans son témoignage, Dame Fall explique que la discrimination raciale est toujours actuelle en Mauritanie. De plus, ce cousin de Saër, la cinquantaine, a expliqué au juge que le rapatriement de son jeune parent vers la Mauritanie sera synonyme d’arrestation.
« Les autorités mauritaniennes l’arrêteront une, fois en Mauritanie puisqu’ils ouvriront une enquête pour savoir les conditions dans lesquelles il a reçu le passeport», assure-t-il.
L’avocat de la Défense, Me Craig Rolles, ajoute que la Mauritanie a siné des accords avec le Sénégal et a plaidé contre le rapatriement ou l’extradition de son client.
Pour convaincre la cour, la robe noire a donné l’exemple de son confrère français Juan Branco. Inculpé le 6 août au Sénégal pour, entre autres, appel à l’insurrection et diffusion de fausses nouvelles, l’avocat franco-espagnol avait été interpellé la veille en Mauritanie puis remis aux autorités sénégalaises avant d’être extradé en France.
Le département de l’Intérieur balaie les arguments de la défense qui s’appuyant sur le changement de contexte politique au Sénégal a demandé l’extradition de Saër. Il estime que Serigne Saër Fall ne court aucun risque s’il est extradé au Sénégal.
«Il n’y a plus de risque pour Fall, d’une part, suite à la loi d’amnistie, et d’autre part, Pastef où il milite est au pouvoir. Saër Fall n’a jamais été persécuté dans le passé en Mauritanie, ni pour son ethnie ni pour son affiliation politique », rapporte le journal Les Échos.
Verdict le 2 mai prochain.
rewmi
Les Échos, qui a suivi les débats d’audience rapporte que Seuls le juge et deux personnes venues suivre l’audience étaient dans la salle. Les autres parties intervenaient par visioconférence.
Il était question d’entendre I. Mbengue, professeur d’université et Dame Fall, proche parent du détenu.
Serigne Saër Fall est d’origine mauritanienne. Après l’arrestation de six suspects dans le cadre de l’enquête sur l’attaque du bus de Yarakh, il s’était réfugié dans son pays où il se procurera un passeport avant de s’envoler pour les États-Unis. Il vise un statut de réfugié.
Le journal révèle que le département de l’Intérieur américain plaide pour l’extradition du mis en cause au Sénégal et déclare ne pas s’opposer à son éventuel rapatriement en Mauritanie.
Dans son témoignage, Dame Fall explique que la discrimination raciale est toujours actuelle en Mauritanie. De plus, ce cousin de Saër, la cinquantaine, a expliqué au juge que le rapatriement de son jeune parent vers la Mauritanie sera synonyme d’arrestation.
« Les autorités mauritaniennes l’arrêteront une, fois en Mauritanie puisqu’ils ouvriront une enquête pour savoir les conditions dans lesquelles il a reçu le passeport», assure-t-il.
L’avocat de la Défense, Me Craig Rolles, ajoute que la Mauritanie a siné des accords avec le Sénégal et a plaidé contre le rapatriement ou l’extradition de son client.
Pour convaincre la cour, la robe noire a donné l’exemple de son confrère français Juan Branco. Inculpé le 6 août au Sénégal pour, entre autres, appel à l’insurrection et diffusion de fausses nouvelles, l’avocat franco-espagnol avait été interpellé la veille en Mauritanie puis remis aux autorités sénégalaises avant d’être extradé en France.
Le département de l’Intérieur balaie les arguments de la défense qui s’appuyant sur le changement de contexte politique au Sénégal a demandé l’extradition de Saër. Il estime que Serigne Saër Fall ne court aucun risque s’il est extradé au Sénégal.
«Il n’y a plus de risque pour Fall, d’une part, suite à la loi d’amnistie, et d’autre part, Pastef où il milite est au pouvoir. Saër Fall n’a jamais été persécuté dans le passé en Mauritanie, ni pour son ethnie ni pour son affiliation politique », rapporte le journal Les Échos.
Verdict le 2 mai prochain.
rewmi