Législatives 2017: comment Karim compte s'y prendre

Rédigé par Dakarposte le Mardi 22 Novembre 2016 à 08:21 modifié le Mardi 22 Novembre 2016 08:25

En relation permanente avec ses compatriotes, Karim Wade compte bien jouer un rôle dans les législatives de 2017.

Confiné dans l’émirat du Qatar, il est, aux dires de son entourage, « en relation permanente avec le Sénégal et la diaspora, de la Chine à l’Amérique du Sud ». Désigné candidat à la prochaine élection présidentielle par le Parti démocratique sénégalais (PDS) en mars 2015, à la veille de sa condamnation, « il entend bien honorer l’engagement moral qu’il a pris vis-à-vis de ses compatriotes ».

Alors il multiplie les appels aux responsables du PDS et à ses mouvements de soutien, à des représentants de la société civile, aux nouveaux ralliés de l’opposition, et dévore quotidiennement la presse sénégalaise.

Conseils présidentiels et réunions

Sera-t-il de retour au début de l’année prochaine, comme l’envisage un de ses proches ? L’homme étant aussi imprévisible que secret sur ses intentions, cela reste incertain. Mais une chose est sûre : à Dakar ou depuis Doha, Karim Wade entend jouer un rôle actif dans la campagne des législatives de juin 2017. « Deux banques internationales d’investissement lui ont proposé de prendre la direction de leurs activités en Afrique et au Moyen-Orient, mais il a décliné, assure un ami. Sa priorité, ce sont les échéances électorales au Sénégal. »

En attendant, l’ancien président de l’Anoci mène une vie de ministre, enchaînant rendez-vous et réunions. Un proche, qui est allé lui rendre visite à deux reprises, assure qu’il est « consulté pour divers grands projets, y compris par des chefs d’État ». Lesquels ? On n’en saura pas plus. Fidèle à ses habitudes, Karim Wade entretient le mystère, et lorsque ses proches s’expriment en son nom, les détails sont comptés.

Ses trois filles, qui vivaient à Paris, ont pris leurs quartiers à Doha. En revanche, Karim Wade n’a pas revu ses parents depuis sa libération. Selon l’une de ses amies, une clause non écrite du « protocole de Doha » lui ferait interdiction, dans l’immédiat, de poser le pied dans l’Hexagone. « Ils ne voulaient pas que Karim s’installe dans un pays où la communauté sénégalaise est importante », confie l’un de ses avocats.

avec Jeune Afrrique 
Cheikh Amidou Kane
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