Le touchant témoignage de Marie Louise Ndiaye pour ...

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 17 Février 2017 à 22:16 modifié le Vendredi 17 Février 2017 22:34

Qu'on la porte dans son coeur ou pas, force est de reconnaitre que notre consœur Marie Louise Ndiaye de l'Obs a une belle plume (touchons du bois!). Ce touchant témoignage posté sur le mur de sa page facebook en...témoigne!


A toi ma belle, mon éternelle sœur de cœur Ma belle liane, au rire parfumé, qui rendait agréables ces doux moments de délire que je m’offrais à chacune de mes visites. Ma tendre grande sœur qui se tordait de rire à chaque fois que je te racontais mes blagues à la con. Mon Dieu, ton rire. A chaque fois que mon esprit divague et je surfe dans ces souvenirs, ton rire, telle le chant d’une libellule, raisonne dans mes oreilles. Je me rappelle, lors d’une de nos sorties du vendredi, de ce rire haut perché que tu m’as servi lorsque j’ai lancé une pique salée à un artiste en herbe, croisé dans un restaurant de la place. La vilaine fille que j’étais a failli t’étouffer de rire avec mes commentaires. Bref, c’était toujours comme ça. L’atmosphère était toujours détendue. Et tu y prenais grand plaisir. Face à mes histoires rigolos, parfois fruit de mon imagination ou des blagues que je ramassais çà et là, tu te tordais de rire en me lançant ce regard si tendre si aimant, qui avait l’art de me titiller de l’intérieur. Tout bas, je me disais : «Elle m’aime tellement et moi encore plus». Oui, Aminata, le lien était fort. Fort mais vite rompu au point que je ne m’en suis toujours pas remise. Parfois, dans la nuit, quand je pense à ces êtres chers que j’ai perdus, je te vois. Je te vois si fragile, si sensible, si émotive qu’un élan de pitié m’enlace. Je me demande où tu es. Si tu pourras faire face à ce nouvel espace où t’a trainé l’ange de la mort. Un an après ce crime de la faucheuse, je me dis que c’est injuste que tu sois partie si vite. Injuste que ça soit au moment où tout commençait à reprendre forme pour toi. Injuste que ça lorsque tu t’es hissée au sommet de la perfection avec des belles chroniques dans l’Obs, sanctionnées d’un livre « De la trainée à la Sainte». Injuste que ça soit au moment tu avais écrit le beau scenario d’un des films les plus suivis de l’univers médiatiques sénégalais (Idoles). Injuste que ça soit quand tes projets ont vraiment pris forme. Injuste que tu partes alors que tu pensais dure comme acier que 2016 serait l’année des Noces pour toi. J’entends encore ton rire derrière le combiné quand je te disais dans un ton taquin : « Et moi, je serai ta demoiselle d’honneur.» Injuste, oui, mais juste pour le seigneur. Pour le très haut, toute décision prise est juste. Lui, ses choix sont bons pour lui! Toujours. Quitte en à blesser ! Et moi, comme tant d’autres, je suis toujours une invalide de cette amputation qu’il a effectué en t’arrachant à nous. Toutes ces personnes qui t’ont aimé et chéri peinent à se remettre de ta mort. Un an après ton rappel à Dieu, je me demande ce tu es devenue. As-tu toujours ce rire facile qui égaie partout où tu passes? J’espère juste que tu as retrouvé toutes ces personnes que tu as perdues et dont leur mort t’avait marqué à vie. Principalement, ta mère et ton mari. Les deux êtres que tu as tant aimé dont tu parlais avec ce léger voile de tristesse. J’espère que, ensemble, vous êtes en train de rattraper le temps perdu. Moi, je prie pour que ça soit ainsi. Et que, du paradis, tu continues à veiller sur nous, tes amis, fidèles lecteurs, fans…qui t’aiment tant. A jamais dans nos cœurs ma «Reine». Toi, mon éternelle sœur de cœur.

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