Le sort de Farba Senghor entre les mains de Wade

L’ancien ministre Farba Senghor a été entendu pendant près de plusieurs heures, jeudi dernier, par la commission de discipline du Pds. Il a été convoqué par cette instance dirigée par Abdoulaye Faye pour ses fréquentes sorties virulentes contre le coordonnateur du parti libéral, Oumar Sarr.
Le mis en cause est désormais suspendu à la décision du Secrétariat national ou du Bureau politique du Pds, seules instances habilitées à prononcer des sanctions contre des membres de la formation libérale. Autant dire que son sort est entre les mains d’Abdoulaye Wade, le patron des libéraux.
La précision a été apportée par un responsable du Pds, qui a requis l’anonymat. Ce dernier la pense utile du fait que d’aucuns s’attendaient, après l’audition de Farba Senghor, que Abdoulaye Faye et Cie prononcent des sanctions contre le chargé de la propagande de la formation libérale.
« La commission de discipline a pour mission d’entendre les militants et non de prononcer une sanction », précise notre interlocuteur. Qui ajoute : « Les sanctions disciplinaires sont l’avertissement, le blâme, la suspension de trois à six mois, l’exclusion temporaire ou définitive. Les sanctions sont prononcées soit par le secrétariat national soit par le Bureau politique. »
Au sortir de son audition, Farba Senghor a confié avoir maintenu ses déclarations contre Oumar Sarr devant ses juges. À l’en croire, les membres de la commission de discipline du Pds ont estimé qu’il avait raison «à 90%», mais qu’il n’avait pas à exposer ses états d’âme sur la place publique. Dans tous les cas, ajoutait-il, il ne sera pas sanctionné.   
(Source : L’Observateur)