La famille nombreuse de Donald Trump et la préférence marquée du président pour les week-ends dans ses luxueux golfs ont épuisé les fonds alloués pour l'année au Secret Service, chargé de les protéger, révèle lundi le quotidien USA Today.
Le directeur du Secret Service, Randolph Alles, a déclaré au quotidien américain que plus de 1.000 agents avaient déjà atteint le plafond individuel annuel de salaire et d'heures supplémentaires fixé par le budget fédéral, soit 160.000 dollars par agent.
Le Secret Service se retrouve avec une charge de travail sans précédent, entre les enfants adultes du président Trump qui voyagent énormément pour la gestion de l'entreprise familiale mais aussi leurs vacances, et Donald Trump lui-même qui passe l'essentiel de ses week-ends dans ses golfs et propriétés de luxe de la côte Est, en Floride, en Virginie ou dans le New Jersey.
"Le président a une famille nombreuse, et notre responsabilité est dictée par la loi. Je n'ai aucune flexibilité", affirme le chef du Secret Service.
Selon lui, ses agents n'ont jamais eu à protéger autant de gens liés de près ou de loin à la Maison Blanche: 42 personnes, dont 18 membres de la famille du président. Sous la présidence de Barack Obama, le nombre s'élevait à 31 personnes.
Les voyages incessants et les heures supplémentaires provoquent également un véritable exode parmi les agents et leur chef met en garde que si le Congrès n'agit pas en rallongeant l'enveloppe budgétaire qui lui est allouée, il ne sera pas en mesure de payer les heures déjà travaillées.
Les différentes commissions concernées au Congrès ont indiqué qu'elle étudiaient une solution.
M. Alles, qui a été nommé en avril, a affirmé qu'il avait évoqué ces difficultés avec la Maison Blanche.
"Ils comprennent", a-t-il affirmé. "Ils essayent de faire des aménagements dans la mesure du possible", a déclaré cet ancien général des Marines.
Le Secret Service a lancé une vaste campagne de recrutement. Il compte actuellement 6.800 agents en civil et en uniforme. Ces effectifs doivent monter à 7.600 d'ici 2019 et 9.500 d'ici 2025, souligne le quotidien.