Le maire de Guédiawaye Aliou Sall en donneur de leçon – Des propos malvenus qui ne manqueront pas d’occasionner des répliques salées

Rédigé par Dakarposte le Dimanche 11 Avril 2021 à 21:08 modifié le Dimanche 11 Avril 2021 11:11

À qui s’adresse Aliou Sall, maire de Guédiawaye, président de l’Ams et par ailleurs petit frère du président de la République lorsqu’il dit : « Le Sénégal n'a pas besoin de ces hommes qui veulent tirer parti des situations de précarité des populations pour s'ériger en hommes providentiels... » ? A Ousmane Sonko peut-être ? Ou Abdoul Mbaye, ou Guy Marius Sagna, ou encore Mamadou Lamine Diallo ?
Quoi qu’il en soit, son discours lors de l’Assemblée générale de l’Association des maires du Sénégal sur les politiques publiques s’est voulu offensif mais il semble plutôt offensant. Car, la situation de précarité des populations qui ne cessent de se plaindre de la baisse de leurs revenus, de leurs difficultés à manger trois repas par jour n’est pas le fait de l’opposition ni de la société civile, elle relève exclusivement des politiques gouvernementales. Et donc, c’est à son frère de président de la République qu’il devrait s’adresser plutôt que d’essayer de tancer les adversaires de celui-ci qui sont dans leur rôle. Car si les opposants ne parlent pas des problèmes de la population tout en demandant à l’Etat de trouver des solutions, qui le fera ? 
« La surenchère malsaine et maladroite, nous la laissons aux adeptes du populisme. Ces propagandistes de bas étage et maîtres du rejet de tout, ces étrangleurs barbares comme dirait l'autre, où le don de commerce consiste à tirer profit des des situations de précarité des populations pour s'ériger en hommes providentiels tout droit sortis des cuisses de Jupiter. Ces hommes investis du pouvoir messianique, l'histoire du passé et celle du présent nous les a montrés dans l'exercice de leur sport favori et sous leurs vrais visages » a-t-il dit. Ce n’est pas faire un procès au maire de Guédiawaye que de trouver ses propos déplacés, insultants même pour des hommes politiques et responsables de la société civile qui s’inquiètent de la pauvreté galopante, du chômage endémique, de l’absence d’infrastructures de base comme l’eau, l’électricité et les écoles dans les campagnes et les banlieues des grandes villes. Il s’agit de lui rappeler que c’est son grand-frère qui est chargé de régler ces questions essentielles et, que cela lui plaise ou non les gens en parleront. Alors ses leçons de civisme, qu’il les garde pour lui . Où se trouvait-il lors des fameuses “émeutes de la faim? 
Les populations souffrent comme pas possible. La cause?  Inutile de dire que c'est une tannée, en clair c'est la galère un peu partout et les effets de la COVID-19 ont fini d’aggraver la faim chez les plus vulnérables. L’ édile qu’il est doit en savoir quelque chose. 
En tout cas, il est clair que dans les heures à venir, le “frère de…” aura la réplique idoine à ses propos pour le moins désobligeants. 

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