Il a été élève et guitariste dans l’orchestre de sa ville, professeur de mathématiques, cadre supérieur en France dans un grand Groupe industriel, auparavant étudiant à la FAC des sciences et ouvrier stagiaire pendant les vacances à l’usine STS de Thiès qu’il a finalement acheté . Il devient ainsi le patron d’une entreprise qui l’a naguère employé comme ouvrier. Focus sur un parcours hors du commun
Une grande expérience industrielle marque le parcours professionnel de cet ancien professeur demathématiques diplômé de la Faculté des sciences de Dakar et de l’Institut d’Administration desEntreprises(IAE) de Paris I Panthéon Sorbonne. Fondateur de plusieurs entreprises auSénégalIbrahimaMacodouFalls’est particulièrement distingué dansle sauvetage d’industries textiles dans le pays. Fondateur de la Nouvelle Société textile Sénégalaise NSTS en 1990 pourracheter à unmilliard de francs cfa les actifs de la STS en liquidation judiciaire, il réalise ainsi un retour dans une usine qu’il avait déjà fré- quentée comme stagiaire dans les années 70. « J’étais payé 32.500 cfa par mois et j’ai pu retrouver mes bulletins de salaires dansles archives de l’usine »,indique t-il.Ilmodernise l’entreprise en injectant 5 milliards cfa dans l’outil et s’impose sur lemarché d’exportation du tissu écru 100% coton destiné à la fabrication de draps de lit. En 1997, il crée la Filature et Tissage de Thiès (FTT). Six milliards investis dans cette usine spécialisée dans la fabrication de fils pour le sportwear et la serviette qui exportait toute sa production en Europe. Son Groupe s’étend et reprend les usines de la Sotexka à l’arrêt en location gérance dans le cadre du processus de privatisation de la Sotexka engagé par le Gouvernement de Abdou Diouf en 1997.Dans cette opération, son entreprise y investit plus de 10 milliards francs fca avec sa filiale INDOSEN créée en partenariat avec un Groupe Indien pourse voir délester de cet outil quelques années après, par le Gouvernement de l’alternance. En 10 ans il avait réussi à construire le plus grand com
plexe industriel dans le secteur du textile du pays en réalisant une intégration totale de ses activités de la filature à la confection. Il a mis tous ses moyens ainsi que d’importantes ressourcesfinancières de l’étranger dans l’industrie de notre pays. En 1999,son Groupe comptait 800 personnes et pouvait géné- rer plus de 20milliards de chiffre d’affaires annuel.Lors de la cé- lébration de la relance des activités des usines de la Sotexka à Kahone qu’il venait de réussir, le PrésidentAbdouDiouf,sortit de son discours pours‘adresser directement à Ibrahima Macodou Fall en ces termes : « … Vous êtes compétent etsérieux, vous êtes courageux et vous êtes un grand patriote …» Le Pré- sident Abdou Diouf appréciait ainsi cet industriel sénégalais bon teint qui venait de relever le défi du sauvetage usines de laSotexka qui étaientmenacées de démantèlement après celle de la STS de Thiès. Les années thièssoises Ibou comme l’appellent les Thiessois, natif de Thiès et fils d’un cadre des chemins de fer, a passé sa jeunesse á laCitéBallabey au sein de la grande famille des cheminots. Il a fré- quenté l’école Clémenceau (Rebaptisé Ibra Cathy Ba) et le lycéeMalick Sy où il décroche sonBacDavecMention.Membre fondateur de l’orchestremythique de Thiès le Royal Band dont il fut le guitariste soliste. Un très bon guitariste, disent les Thiessois., il a su concilier la musique etles études.Ala question de savoir comment il a réussi à le faire, il répond : « Mon père était très exigeant. It tenait beaucoup à notre réussite et nous avaitmis dans des conditions exceptionnelles d’études. Par exemple il nous avait ouvert un compte dans une boutique, on pouvait prendre tout ce dont on avait besoin, j’allais au lycée enmobylette ensuite en scooter (Vespa 50) à l’époque et de temps en temps avec sa voiture personnelle, une Citroën DS. Aussi quand il y’avait grève au lycée, il nous conduisait mon frère et moi manu militari au lycée et nous attendait à la porte. Lesrésultatsscolaires déterminaient tout le reste et tant qu’ils étaient bons, on pouvait jouer à la musique mon frère et moi. Mais comme on tenait à notre musique,ilfallaittravailler.Voilà comment on a réussi à jouer à la musique de la 6ième à la terminale,mon frère guitariste bassiste devenu colonel dans l’armée et moi guitariste soliste. J’appartiens à cette grande famille de musiciens sénégalais parmi lesquels, je compte de nombreux amis.J’aifait le tour du Sénégal, la Gambie avec le RoyalBand et j’ai joué avec les grands musiciens qui ont marqué de leur empreinte la musique sénégalaise tels que Feu laba Sosse, FeuCheikhTidiane Tall, Paix à leur âme, Henry Guillabert, Ablaye Ndiaye Thiossane, …» Après le Bac, Ibou s’inscrit à l’Université de Dakar et pendant les vacances, il allait travailler dansl’usine de la STS qu’il a donc fini par acheter. Ibou fait ses premiers pas dansl’industrie en travaillant de jour comme de nuit. « Ma préférence c’était l’équipe de 6 H du matin, J’avais un grand plaisir à prendre avec les ouvriers à la grille de l’usine, le café chaud servi dans les pots métalliques qui vous brulent les doigts, le vrai, tangana de l’époque », se souvient- il. Un professeur de mathématiques apprécié de ses anciens élèves IMF a passé 5 années auLycée Blaise en qualité de professeur de mathématiques(M. Seydou Gueye secrétaire General du Gouvernement et Mamadou Oumar Ndiaye journaliste font partie de ses anciens élèves). Ceux quil’ont connu professeur témoignent qu’il a été un très bon professeur et sérieux dans son travail. Quand on évoque avec luiles appréciations de ses anciens élèves, il répond avec étonnement : «… mais, je ne faisais que mon travail de professeur, je ne m’absentais pas et j’arrivais toujours avant l’heure de cours, cependant, un jourle censeur du lycéem’a fait venir dansson bureau où il était en compagnie de quelqu’un que je ne connaissais pas. Il me dit ; M. Fall, je vous présente M. Fadiga le gouverneur de la BanqueCentrale, il est venu au Lycée pour nous demander de le mettre en relation avec le LE SOIR N°153:Mise en page 1 03/11/2017 23:49 Page3 4 LE SOIR LE PREMIER QUOTIDIEN NUMERIQUE SENEGALAIS sAMedi 14 septeMbre 2017- nUMerO 153 meilleur professeur de mathé- matiques du Lycée. Après concertation avec le proviseur, nous vous avons désigné. Je n’étais certainement paslemeilleur professeur du lycée car il n’existait pas un système d’évaluation des professeurs, mais peut être que le sérieux dont j’ai fait montre dans mon travail a été bien relevé par l’administration du lycée. J’en ai eu une grande satisfaction. » J’aisuivi les enfants de M. Fadiga pendant trois ans, c’est mon départ pour la France qui m’a séparé de cette famille. En fait, après 5 ans d’enseignement,j’ai voulu m’inscrire en sciences économiques,mais à l’époque, leMinistère avait pris unemesure qui visait à stopperla fuite des professeurs demathématiques vers d’autresfilières.Mon inscription à la Fac de SciencesEco futrefusé et sur un coup de tête, je suis parti enFrance où la chance m’a sourit » Cadre supérieur dans un grand Groupe français IMF s’est envolé verslaFrance pour poursuivre des études de gestion et décroche un diplôme de 3ième cycle de l‘Institut d’Administration des Entreprises(I.A.E) de Parisle Certificat d’Aptitude enAdministration des Entreprises - option finance, il passe du statut de stagiaire à assistant contrôleur de gestion pourterminer contrô- leur de gestion dans une grande entreprise industrielle filiale du GroupeMatra jusqu’à son retour au Sénégal. C’est au sein de ce groupe que IMFs’estforgé dans le management et le développement d’entreprises industrielles en sa qualité de contrô- leur de gestion membre du comité de direction. Ses domaines de compétences couvrent lemontage et lemanagement de projets, les études d’investissements, le montage financier, la gestion de l’exploitation, la gestion financière, commerciale et des ressources humaines. C’est aussi au sein de ceGroupe que IMF amené plusieursmissions de redressement d’entreprises en difficultés. Retour au bercail , sauveteur et fondateur d’entreprises En 1986, Feu Cheikh Tidiane NDiaye,, Président Directeur Général du Groupe Express Transit, parvient à décrocher ce haut cadre sénégalais en France pour prendre en charge le dé- veloppement de son Groupe. D’ailleursrappelle t-il; pour le convaincre d’accepterson offre, M. Cheikh Tidiane Ndiaye a envoyé plusieurs missions en France dont l’une était conduite par feu Fara Ndiaye (Ex PDS), qui assurait la vice présidence duGroupeExpressTransit.Recruté comme Directeur du Dé- veloppement du Groupe ExpressTransit, il pilote plusieurs opérations de restructurations et reprises d’entreprises.Après trois années passées au sein du Groupe Express Transit, IMF monte avec deux amis un cabinet d’Etudes et de Conseil Gamma international dont ilfut le Directeur Général. En 1991, associé à ses anciens patrons en France avec qui il a noué une grande amitié, il crée la NSTS pourracheterles actifs de laSTS en liquidation judiciaire. IMF est aussiAdministrateur associé, actionnaire fondateur de l’Ecole Supérieure de Commerce SUPDECO), il a été le Président du Conseil d’Administration depuissa création en 1993 jusqu’en 2008.Il crée par la suite FTT, INDOSEN et ré- cemment COMASET dansle secteur du textile. Un citoyen engagé et discret IMF est vice président de la Convention des Thiessois depuis sa création en 1993. Au sein de laConvention desThiessois, il a mené de nombreuses actions dans le domaine de l’éducation, de la santé, du sport, de la culture et du social en faveur des Thiessois. Son engagement citoyen reconnu parles thiessois, s’est traduit par des réalisations concrètes dans la ville de Thiès. Profondément ancré dans les valeurs sénégalaises de solidarité et de partage IMF est trèssensible à la situation des populations démunies, il entretient des relations particulières avec les personnes qui souffrent d’handicap, les vendeurs ambulants,les braves vendeuses de fruits présentes dèsle LE SOIR N°153:Mise en page 1 03/11/2017 23:49 Page4 5 LE SOIR LE PREMIER QUOTIDIEN NUMERIQUE SENEGALAIS sAMedi 14 septeMbre 2017- nUMerO 153 petit matin sur l’axe Dakar Thiès…Ilfréquente touslesmilieux et entretient desrelations avec toutesles couches de la population. Il agit dans la discrétion sans tambour nitrompette.Et comme il le dit lui même : « j’agis plus que je ne parle. Je ne fais pas partie de ces gens qui ont leur tam- tam sous le bras ou qui parlent tout le temps sans rien apporter à notre pays » Un homme engagé IMF est un homme qui a le courage de sesidées.Auteur de plusieurs publications etréflexions sur la situation économique et politique du Pays, Plusrécemment, il s’est prononcé sur le Referendumen appelant à voter OUI et dernièrement lors des législatives, il a lancé un appel à voter en faveur de la coalition du Président Macky Sall soutenant que notre pays était dans une dynamique de progrès qu’il ne faudrait pas casser. Très attentif et parfois critique envers les politiques économiques mises en œuvre au Sénégal, il adhère aux options définies dansle cadre du PSE. Il pense et ne s’en cache pas : « Il faut reconnaître qu’il y’a eu de grandes ruptures qui ont été opérées dans le pays depuis 2012. Le Président Macky Sall a remis le Sénégal sur les rails etlePSEa tracé de bonnes perspectives pour notre économie, les projetslancés et en cours de réalisation sont pertinents et porteurs de croissance. Je me retrouve parfaitement dans le PSEcar nombre de combatssur des questions économiques que je mène depuis mon retour au Sénégal ont été pris en charge par le PSE. Revisitez mes publications depuis les années 90, vous comprendrez le pourquoi». Interpellé sur le projet du TER qui fait débat aujourd’hui, il déclare sanssourciller: « leTERest un excellent projet, c’est un projet qui aura un impact économique etsocial considérable, peut être plus important que celui de l’aéroport. Il est pertinent car le TER doit être considéré comme une composante essentielle du projet du nouvel aé- roport. Avec le TER, le Président Macky Sall corrige ainsi une insuffisance dansla conception globale du projet AIBD. Le TER complète la composante relative aux infrastructures de transports pourl’accès à l’aé- roport comme l’autoroute à péage qui a déjà montré ses limites avant même la mise en service des infrastructures aé- roportuaires. L’accessibilité est un critère important dans l’évaluation d’un projet d’aéroport. D‘ailleursles aéroports des villes modernes sont de plus en plus connectés à un réseau ferroviaire même lorsque l’aéroportse trouve au cœur de la ville. Opposer aussi, le projet du TER au projet de réhabilitation du réseau ferroviaire national et international est aussi une erreur, c’est deux choses fondamentalement différentes » Malgré les difficultés que son Groupe a rencontré il reste dé- terminé à poursuivre son aventure industrielle.Homme de défi et courageux,iMF vient de réussir la relance de ses activités après plus de 10 ans d’arrêt grâce au soutien du président Macky sall qui a instruit son Gouvernement de ré- gler les contentieux entre l’etat et son Groupe créés par de hauts responsables politiques de l’ancien régime dans le seul but de mettre la main sur son patrimoine foncier à thiès, et récupérer les usines de la sotexka dont il avait le contrôle.« Le président Macky sall nous a soutenu et le concours de la bnde et celui du FOnGip ont été déterminants dans la réalisation de la première phase de notre plan de relance qui a permis de créer déjà 150 emplois. » pré- cise t-il. iMF est un homme de conviction et déterminé à poursuivre ses investissements au séné- gal. en dehors de la relance de ses activités à thiès doté d’un programme d’investissements de 4 milliards dans sa deuxième phase, iMF vient de créer en partenariat avec un Groupe Marocain une société dénommée COMAset (Compagnie Maroco sénégalaise de textile) spécialisée dans la confection. Les activités de la COMAset à thiès devraient démarrer en 2018, et vont créer 300 emplois féminins.
Une grande expérience industrielle marque le parcours professionnel de cet ancien professeur demathématiques diplômé de la Faculté des sciences de Dakar et de l’Institut d’Administration desEntreprises(IAE) de Paris I Panthéon Sorbonne. Fondateur de plusieurs entreprises auSénégalIbrahimaMacodouFalls’est particulièrement distingué dansle sauvetage d’industries textiles dans le pays. Fondateur de la Nouvelle Société textile Sénégalaise NSTS en 1990 pourracheter à unmilliard de francs cfa les actifs de la STS en liquidation judiciaire, il réalise ainsi un retour dans une usine qu’il avait déjà fré- quentée comme stagiaire dans les années 70. « J’étais payé 32.500 cfa par mois et j’ai pu retrouver mes bulletins de salaires dansles archives de l’usine »,indique t-il.Ilmodernise l’entreprise en injectant 5 milliards cfa dans l’outil et s’impose sur lemarché d’exportation du tissu écru 100% coton destiné à la fabrication de draps de lit. En 1997, il crée la Filature et Tissage de Thiès (FTT). Six milliards investis dans cette usine spécialisée dans la fabrication de fils pour le sportwear et la serviette qui exportait toute sa production en Europe. Son Groupe s’étend et reprend les usines de la Sotexka à l’arrêt en location gérance dans le cadre du processus de privatisation de la Sotexka engagé par le Gouvernement de Abdou Diouf en 1997.Dans cette opération, son entreprise y investit plus de 10 milliards francs fca avec sa filiale INDOSEN créée en partenariat avec un Groupe Indien pourse voir délester de cet outil quelques années après, par le Gouvernement de l’alternance. En 10 ans il avait réussi à construire le plus grand com
plexe industriel dans le secteur du textile du pays en réalisant une intégration totale de ses activités de la filature à la confection. Il a mis tous ses moyens ainsi que d’importantes ressourcesfinancières de l’étranger dans l’industrie de notre pays. En 1999,son Groupe comptait 800 personnes et pouvait géné- rer plus de 20milliards de chiffre d’affaires annuel.Lors de la cé- lébration de la relance des activités des usines de la Sotexka à Kahone qu’il venait de réussir, le PrésidentAbdouDiouf,sortit de son discours pours‘adresser directement à Ibrahima Macodou Fall en ces termes : « … Vous êtes compétent etsérieux, vous êtes courageux et vous êtes un grand patriote …» Le Pré- sident Abdou Diouf appréciait ainsi cet industriel sénégalais bon teint qui venait de relever le défi du sauvetage usines de laSotexka qui étaientmenacées de démantèlement après celle de la STS de Thiès. Les années thièssoises Ibou comme l’appellent les Thiessois, natif de Thiès et fils d’un cadre des chemins de fer, a passé sa jeunesse á laCitéBallabey au sein de la grande famille des cheminots. Il a fré- quenté l’école Clémenceau (Rebaptisé Ibra Cathy Ba) et le lycéeMalick Sy où il décroche sonBacDavecMention.Membre fondateur de l’orchestremythique de Thiès le Royal Band dont il fut le guitariste soliste. Un très bon guitariste, disent les Thiessois., il a su concilier la musique etles études.Ala question de savoir comment il a réussi à le faire, il répond : « Mon père était très exigeant. It tenait beaucoup à notre réussite et nous avaitmis dans des conditions exceptionnelles d’études. Par exemple il nous avait ouvert un compte dans une boutique, on pouvait prendre tout ce dont on avait besoin, j’allais au lycée enmobylette ensuite en scooter (Vespa 50) à l’époque et de temps en temps avec sa voiture personnelle, une Citroën DS. Aussi quand il y’avait grève au lycée, il nous conduisait mon frère et moi manu militari au lycée et nous attendait à la porte. Lesrésultatsscolaires déterminaient tout le reste et tant qu’ils étaient bons, on pouvait jouer à la musique mon frère et moi. Mais comme on tenait à notre musique,ilfallaittravailler.Voilà comment on a réussi à jouer à la musique de la 6ième à la terminale,mon frère guitariste bassiste devenu colonel dans l’armée et moi guitariste soliste. J’appartiens à cette grande famille de musiciens sénégalais parmi lesquels, je compte de nombreux amis.J’aifait le tour du Sénégal, la Gambie avec le RoyalBand et j’ai joué avec les grands musiciens qui ont marqué de leur empreinte la musique sénégalaise tels que Feu laba Sosse, FeuCheikhTidiane Tall, Paix à leur âme, Henry Guillabert, Ablaye Ndiaye Thiossane, …» Après le Bac, Ibou s’inscrit à l’Université de Dakar et pendant les vacances, il allait travailler dansl’usine de la STS qu’il a donc fini par acheter. Ibou fait ses premiers pas dansl’industrie en travaillant de jour comme de nuit. « Ma préférence c’était l’équipe de 6 H du matin, J’avais un grand plaisir à prendre avec les ouvriers à la grille de l’usine, le café chaud servi dans les pots métalliques qui vous brulent les doigts, le vrai, tangana de l’époque », se souvient- il. Un professeur de mathématiques apprécié de ses anciens élèves IMF a passé 5 années auLycée Blaise en qualité de professeur de mathématiques(M. Seydou Gueye secrétaire General du Gouvernement et Mamadou Oumar Ndiaye journaliste font partie de ses anciens élèves). Ceux quil’ont connu professeur témoignent qu’il a été un très bon professeur et sérieux dans son travail. Quand on évoque avec luiles appréciations de ses anciens élèves, il répond avec étonnement : «… mais, je ne faisais que mon travail de professeur, je ne m’absentais pas et j’arrivais toujours avant l’heure de cours, cependant, un jourle censeur du lycéem’a fait venir dansson bureau où il était en compagnie de quelqu’un que je ne connaissais pas. Il me dit ; M. Fall, je vous présente M. Fadiga le gouverneur de la BanqueCentrale, il est venu au Lycée pour nous demander de le mettre en relation avec le LE SOIR N°153:Mise en page 1 03/11/2017 23:49 Page3 4 LE SOIR LE PREMIER QUOTIDIEN NUMERIQUE SENEGALAIS sAMedi 14 septeMbre 2017- nUMerO 153 meilleur professeur de mathé- matiques du Lycée. Après concertation avec le proviseur, nous vous avons désigné. Je n’étais certainement paslemeilleur professeur du lycée car il n’existait pas un système d’évaluation des professeurs, mais peut être que le sérieux dont j’ai fait montre dans mon travail a été bien relevé par l’administration du lycée. J’en ai eu une grande satisfaction. » J’aisuivi les enfants de M. Fadiga pendant trois ans, c’est mon départ pour la France qui m’a séparé de cette famille. En fait, après 5 ans d’enseignement,j’ai voulu m’inscrire en sciences économiques,mais à l’époque, leMinistère avait pris unemesure qui visait à stopperla fuite des professeurs demathématiques vers d’autresfilières.Mon inscription à la Fac de SciencesEco futrefusé et sur un coup de tête, je suis parti enFrance où la chance m’a sourit » Cadre supérieur dans un grand Groupe français IMF s’est envolé verslaFrance pour poursuivre des études de gestion et décroche un diplôme de 3ième cycle de l‘Institut d’Administration des Entreprises(I.A.E) de Parisle Certificat d’Aptitude enAdministration des Entreprises - option finance, il passe du statut de stagiaire à assistant contrôleur de gestion pourterminer contrô- leur de gestion dans une grande entreprise industrielle filiale du GroupeMatra jusqu’à son retour au Sénégal. C’est au sein de ce groupe que IMFs’estforgé dans le management et le développement d’entreprises industrielles en sa qualité de contrô- leur de gestion membre du comité de direction. Ses domaines de compétences couvrent lemontage et lemanagement de projets, les études d’investissements, le montage financier, la gestion de l’exploitation, la gestion financière, commerciale et des ressources humaines. C’est aussi au sein de ceGroupe que IMF amené plusieursmissions de redressement d’entreprises en difficultés. Retour au bercail , sauveteur et fondateur d’entreprises En 1986, Feu Cheikh Tidiane NDiaye,, Président Directeur Général du Groupe Express Transit, parvient à décrocher ce haut cadre sénégalais en France pour prendre en charge le dé- veloppement de son Groupe. D’ailleursrappelle t-il; pour le convaincre d’accepterson offre, M. Cheikh Tidiane Ndiaye a envoyé plusieurs missions en France dont l’une était conduite par feu Fara Ndiaye (Ex PDS), qui assurait la vice présidence duGroupeExpressTransit.Recruté comme Directeur du Dé- veloppement du Groupe ExpressTransit, il pilote plusieurs opérations de restructurations et reprises d’entreprises.Après trois années passées au sein du Groupe Express Transit, IMF monte avec deux amis un cabinet d’Etudes et de Conseil Gamma international dont ilfut le Directeur Général. En 1991, associé à ses anciens patrons en France avec qui il a noué une grande amitié, il crée la NSTS pourracheterles actifs de laSTS en liquidation judiciaire. IMF est aussiAdministrateur associé, actionnaire fondateur de l’Ecole Supérieure de Commerce SUPDECO), il a été le Président du Conseil d’Administration depuissa création en 1993 jusqu’en 2008.Il crée par la suite FTT, INDOSEN et ré- cemment COMASET dansle secteur du textile. Un citoyen engagé et discret IMF est vice président de la Convention des Thiessois depuis sa création en 1993. Au sein de laConvention desThiessois, il a mené de nombreuses actions dans le domaine de l’éducation, de la santé, du sport, de la culture et du social en faveur des Thiessois. Son engagement citoyen reconnu parles thiessois, s’est traduit par des réalisations concrètes dans la ville de Thiès. Profondément ancré dans les valeurs sénégalaises de solidarité et de partage IMF est trèssensible à la situation des populations démunies, il entretient des relations particulières avec les personnes qui souffrent d’handicap, les vendeurs ambulants,les braves vendeuses de fruits présentes dèsle LE SOIR N°153:Mise en page 1 03/11/2017 23:49 Page4 5 LE SOIR LE PREMIER QUOTIDIEN NUMERIQUE SENEGALAIS sAMedi 14 septeMbre 2017- nUMerO 153 petit matin sur l’axe Dakar Thiès…Ilfréquente touslesmilieux et entretient desrelations avec toutesles couches de la population. Il agit dans la discrétion sans tambour nitrompette.Et comme il le dit lui même : « j’agis plus que je ne parle. Je ne fais pas partie de ces gens qui ont leur tam- tam sous le bras ou qui parlent tout le temps sans rien apporter à notre pays » Un homme engagé IMF est un homme qui a le courage de sesidées.Auteur de plusieurs publications etréflexions sur la situation économique et politique du Pays, Plusrécemment, il s’est prononcé sur le Referendumen appelant à voter OUI et dernièrement lors des législatives, il a lancé un appel à voter en faveur de la coalition du Président Macky Sall soutenant que notre pays était dans une dynamique de progrès qu’il ne faudrait pas casser. Très attentif et parfois critique envers les politiques économiques mises en œuvre au Sénégal, il adhère aux options définies dansle cadre du PSE. Il pense et ne s’en cache pas : « Il faut reconnaître qu’il y’a eu de grandes ruptures qui ont été opérées dans le pays depuis 2012. Le Président Macky Sall a remis le Sénégal sur les rails etlePSEa tracé de bonnes perspectives pour notre économie, les projetslancés et en cours de réalisation sont pertinents et porteurs de croissance. Je me retrouve parfaitement dans le PSEcar nombre de combatssur des questions économiques que je mène depuis mon retour au Sénégal ont été pris en charge par le PSE. Revisitez mes publications depuis les années 90, vous comprendrez le pourquoi». Interpellé sur le projet du TER qui fait débat aujourd’hui, il déclare sanssourciller: « leTERest un excellent projet, c’est un projet qui aura un impact économique etsocial considérable, peut être plus important que celui de l’aéroport. Il est pertinent car le TER doit être considéré comme une composante essentielle du projet du nouvel aé- roport. Avec le TER, le Président Macky Sall corrige ainsi une insuffisance dansla conception globale du projet AIBD. Le TER complète la composante relative aux infrastructures de transports pourl’accès à l’aé- roport comme l’autoroute à péage qui a déjà montré ses limites avant même la mise en service des infrastructures aé- roportuaires. L’accessibilité est un critère important dans l’évaluation d’un projet d’aéroport. D‘ailleursles aéroports des villes modernes sont de plus en plus connectés à un réseau ferroviaire même lorsque l’aéroportse trouve au cœur de la ville. Opposer aussi, le projet du TER au projet de réhabilitation du réseau ferroviaire national et international est aussi une erreur, c’est deux choses fondamentalement différentes » Malgré les difficultés que son Groupe a rencontré il reste dé- terminé à poursuivre son aventure industrielle.Homme de défi et courageux,iMF vient de réussir la relance de ses activités après plus de 10 ans d’arrêt grâce au soutien du président Macky sall qui a instruit son Gouvernement de ré- gler les contentieux entre l’etat et son Groupe créés par de hauts responsables politiques de l’ancien régime dans le seul but de mettre la main sur son patrimoine foncier à thiès, et récupérer les usines de la sotexka dont il avait le contrôle.« Le président Macky sall nous a soutenu et le concours de la bnde et celui du FOnGip ont été déterminants dans la réalisation de la première phase de notre plan de relance qui a permis de créer déjà 150 emplois. » pré- cise t-il. iMF est un homme de conviction et déterminé à poursuivre ses investissements au séné- gal. en dehors de la relance de ses activités à thiès doté d’un programme d’investissements de 4 milliards dans sa deuxième phase, iMF vient de créer en partenariat avec un Groupe Marocain une société dénommée COMAset (Compagnie Maroco sénégalaise de textile) spécialisée dans la confection. Les activités de la COMAset à thiès devraient démarrer en 2018, et vont créer 300 emplois féminins.