Le dossier de nos confrères confié au juge du 6 ème cabinet

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 17 Juillet 2015 à 14:24 modifié le Vendredi 17 Juillet 2015 14:29

Info dakarposte.com: nous tenons de sources judiciaires que ce qu'il est convenu d'appeler le cas des trois journalistes arrêtés connait un rebondissement et non des moindres. Leur dossier a été confié au juge du 6 eme cabinet, Augustin Senghor.


Sauf revirement, le dossier de nos trois confrères va bouger aujourd'hui. Les deux Dirpub (Alioune Badara Fall et Mohamed Guèye) et le Grand Reporter (Mamadou Seck), qui ont bénéficié de deux retours de parquet, seront édifiés ce vendredi. 
Dakarposte.com tient qu'ils sont d'ailleurs dans la cave du parquet en attendant d'être fixés sur leur sort. Ils devraient normalement faire face au maître des poursuites, nous soufflent-on. "Mais, leur dossier a été confié au juge Augustin du 6 eme cabinet" renchérissent nos sources.
Si l'on se fie cependant à Me Ndèye Fatou Touré, laquelle s'est confiée à nos confrères d'IGFM « Les probabilités sont triples. Le dossier peut être classé sans suite. Je parle d’intelligence. L’intelligence d’une affaire et de la cause quand on vous demande de poursuivre, le parquet peut parfaitement classer ce dossier sans suite.  Ce dossier qui n’a pas sa raison d’être au moment où nous parlons », a-t-elle expliqué. 

A l’en croire, le parquet « peut également estimer que l’enquête est suffisamment claire pour qu’on traduise les journalistes devant les juridictions de jugement. Dans ce cas, ce ne sera plus le flagrant délit nous devons exclure le flagrant délit puisque l’article incriminé remonte au 08 mai 2015. Donc vous voyez l’inopportunité d’ailleurs aujourd’hui à véritablement focaliser l’opinion autour de cet article ». 

L’autre alternative, « c’est l’ouverture d’une information judiciaire. Je pense qu’on risque d’aller vers l’ouverture d’une information judiciaire c’est-à-dire saisir un juge d’instruction. Quel juge d’instruction ? Je ne saurais le dire puisqu’il y a eu un retour de parquet. Ce qui est une situation anormale et illégale qui n’est pas prévue par le code de procédure pénale.  Quand on met un citoyen à la disposition du procureur, il doit décider de son sort et cela devait se faire depuis hier », a-t-elle dénoncé dans ses propos.

Pour parer de telles situations, des réformes sont en train d’être faites. « Il y a des reformes qui sont en train d’être faites tendant à établir des permanences au niveau du parquet, de l’instruction, des greffiers » entre autres endroits des instances de la justice ; ce dans le but de « décider du sort des citoyens à chaque fois que la gendarmerie et la police terminent leur enquête et les mettent à la disposition du procureur », a informé Me Ndèye Fatou Touré. 

Elle renchérit : « il faut qu’on arrête de les mettre dans les commissariats pour parler de retour de parquet. Le parquet n’a qu’à prendre ses dispositions et véritablement choisir entre les trois termes de l’alternative que je viens de donner à savoir le classement sans suite, la fixation d’une date d’audience et la traduction devant un juge d’instruction ». 

 
 
Mamadou Ndiaye
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