Nul ne pourra pardonner au gouvernement les ratés et autres couacs constatés dans l’organisation du scrutin d’hier 30 juillet 2017. Les cafouillages ont pu entacher un scrutin qui aurait pu être exemplaire, surtout que la refonte du fichier électoral avait permis de purger le fichier de toutes les scories. Les résultats ne sont pas encore définitifs, mais tout porte à croire que la coalition Benno bokk yaakaar (Bby), favorable au Président Macky Sall, obtiendra une large majorité. C’est dire que cette victoire laissera un goût d’inachevé, parce qu’il sera facile de la ravaler au rang d’une petite victoire. Aussi, les travers d’une mauvaise organisation donnent un alibi commode aux perdants. Ils pourront toujours dire avoir été floués. Le ministère de l’Intérieur a donc failli. Les torts sont énormes et graves. La réputation du système électoral sénégalais en prend un coup. Force est de dire que depuis les élections locales de 1996 qu’un ministre du nom de Abdourahmane Sow avait mal organisées, jamais des élections nationales au Sénégal n’ont été aussi scabreuses. On peut augurer que toutes les conséquences et leçons pertinentes seront tirées du scrutin.
La première leçon sera sans doute d’établir de nouvelles règles de participation aux élections nationales. 47 listes étaient en compétition et les résultats montrent à suffisance que pas plus de cinq d’entre elles n’avaient la dignité ou la représentativité pour briguer les suffrages des électeurs. Les résultats du vote parlent d’eux-mêmes. Pourtant, nul ne pourra nier que la pléthore des listes a beaucoup participé à compliquer l’organisation du vote sans pour autant que les autorités publiques en charge de cette matière ne soient excusées. Dès lors, il conviendrait de mettre en place des critères rigoureux de sélection des candidatures en compétition pour éviter la situation inédite de voir des listes les plus farfelues. Des dépenses importantes ont été engagées inutilement, aux frais du contribuable. Pourra-t-on continuer à éluder cette question ? Assurément non !
Sur un autre registre, on notera que ce sont toujours les mêmes acteurs qui se distinguent par leurs mauvais comportements. Serigne Assane Mbacké et Serigne Bara Doly ont déjà eu à défrayer la chronique pour des actes répréhensibles commis en matière électorale ou dans un contexte de compétition politique. Leur statut de descendants d’une illustre famille religieuse leur a toujours permis de s’en tirer à chaque fois sans coup férir. Il n’est donc pas étonnant que ces mêmes personnes récidivent. Le saccage de bureaux de vote à Touba leur serait imputable, peut-être parce que cette fois-ci, ils n’étaient pas assurés de voir leur coalition électorale remporter le scrutin. C’est malheureusement encore à Touba où on constate les actes les plus ignobles et qui restent impunis. Tout le monde le murmure, cette situation de non-droit à Touba ne saurait continuer à être acceptée dans un Etat de droit républicain.
Encore une fois, ce sont toujours les mêmes acteurs qui commettent des actes de violence électorale. Durant la campagne électorale, des convois ont été attaqués par des hordes de nervis dans le quartier de Grand Yoff notamment. Barthélemy Dias avait menacé et était passé à l’acte. Ce n’est pas la première fois qu’il adopte de pareils comportements de violence et d’arrogance. Pourquoi devrait-on le laisser faire ?
Si l’on en juge par le niveau de participation aux élections législatives d’hier, qui dépasse les 50%, le scrutin ne pourrait pas apparaître comme ridicule. On peut rappeler qu’à l’exception des élections législatives de 2012 avec 67% de taux de participation, les Législatives ont toujours enregistré, depuis 1993, des taux de participation inférieurs à 40%. Il reste que l’analyse des résultats des élections législatives du 30 juillet 2017 montre que la coalition Bby a tiré son épingle du jeu, assez facilement, grâce à la dispersion des voix de l’opposition. Le système électoral, avec une prépondérance du scrutin majoritaire à un tour, a permis à Bby de rafler les sièges de députés en compétition dans les circonscriptions. Ainsi, on remarque que l’agrégation des scores des différentes listes de l’opposition pourrait révéler qu’une unité de celle-ci aurait pu gravement bousculer la majorité du Président Macky Sall. L’opposition ne manquera certainement pas d’en tirer les leçons. Il est également important de s’interroger sur l’adversité morbide et suicidaire qu’entretiennent les responsables de Bby. Les querelles de leadership et d’ego ont beaucoup détruit leur dynamique de victoire. La guerre fratricide des responsables de l’Apr a laissé de profondes blessures dans les urnes à Dakar.
Il convient alors de se projeter sur la prochaine élection présidentielle de 2019. Une Présidentielle ne saurait sans doute être appréciée comme des élections législatives. Ces deux types d’élections n’obéissent pas aux mêmes dynamiques ou enjeux, car il sera important de savoir qui sera candidat et qui ne le sera pas et qui sera avec qui ou qui sera contre qui ? Il n’en demeure pas moins qu’on pourrait se risquer à faire des conjectures. La Présidentielle de 2019 pourrait être délicate pour le Président Macky Sall si des mesures hardies de réaffirmation de la crédibilité de sa gouvernance ne sont pas entreprises. Il convient de donner des signaux clairs dans le choix des personnes qui incarnent la gouvernance publique, mais aussi sur les méthodes, les pratiques et les images renvoyées aux populations. Le chef de l’Etat a bien eu l’opportunité d’évaluer les aptitudes de ses équipes. Il est évident qu’il choisirait de courir un important risque politique en continuant de se coltiner certains responsables politiques qui ne légitiment leur position que par l’ancienneté d’un compagnonnage politique. Les zones où les couacs ont été les plus notoires ont révélé une forte poussée de l’opposition. On peut bien admettre que la mauvaise organisation du scrutin a pu avoir une incidence sur la réaction des électeurs, sous forme d’un vote protestataire, de même que l’arrogance de certains responsables politiques au pouvoir a pu irriter les populations.
La première leçon sera sans doute d’établir de nouvelles règles de participation aux élections nationales. 47 listes étaient en compétition et les résultats montrent à suffisance que pas plus de cinq d’entre elles n’avaient la dignité ou la représentativité pour briguer les suffrages des électeurs. Les résultats du vote parlent d’eux-mêmes. Pourtant, nul ne pourra nier que la pléthore des listes a beaucoup participé à compliquer l’organisation du vote sans pour autant que les autorités publiques en charge de cette matière ne soient excusées. Dès lors, il conviendrait de mettre en place des critères rigoureux de sélection des candidatures en compétition pour éviter la situation inédite de voir des listes les plus farfelues. Des dépenses importantes ont été engagées inutilement, aux frais du contribuable. Pourra-t-on continuer à éluder cette question ? Assurément non !
Sur un autre registre, on notera que ce sont toujours les mêmes acteurs qui se distinguent par leurs mauvais comportements. Serigne Assane Mbacké et Serigne Bara Doly ont déjà eu à défrayer la chronique pour des actes répréhensibles commis en matière électorale ou dans un contexte de compétition politique. Leur statut de descendants d’une illustre famille religieuse leur a toujours permis de s’en tirer à chaque fois sans coup férir. Il n’est donc pas étonnant que ces mêmes personnes récidivent. Le saccage de bureaux de vote à Touba leur serait imputable, peut-être parce que cette fois-ci, ils n’étaient pas assurés de voir leur coalition électorale remporter le scrutin. C’est malheureusement encore à Touba où on constate les actes les plus ignobles et qui restent impunis. Tout le monde le murmure, cette situation de non-droit à Touba ne saurait continuer à être acceptée dans un Etat de droit républicain.
Encore une fois, ce sont toujours les mêmes acteurs qui commettent des actes de violence électorale. Durant la campagne électorale, des convois ont été attaqués par des hordes de nervis dans le quartier de Grand Yoff notamment. Barthélemy Dias avait menacé et était passé à l’acte. Ce n’est pas la première fois qu’il adopte de pareils comportements de violence et d’arrogance. Pourquoi devrait-on le laisser faire ?
Si l’on en juge par le niveau de participation aux élections législatives d’hier, qui dépasse les 50%, le scrutin ne pourrait pas apparaître comme ridicule. On peut rappeler qu’à l’exception des élections législatives de 2012 avec 67% de taux de participation, les Législatives ont toujours enregistré, depuis 1993, des taux de participation inférieurs à 40%. Il reste que l’analyse des résultats des élections législatives du 30 juillet 2017 montre que la coalition Bby a tiré son épingle du jeu, assez facilement, grâce à la dispersion des voix de l’opposition. Le système électoral, avec une prépondérance du scrutin majoritaire à un tour, a permis à Bby de rafler les sièges de députés en compétition dans les circonscriptions. Ainsi, on remarque que l’agrégation des scores des différentes listes de l’opposition pourrait révéler qu’une unité de celle-ci aurait pu gravement bousculer la majorité du Président Macky Sall. L’opposition ne manquera certainement pas d’en tirer les leçons. Il est également important de s’interroger sur l’adversité morbide et suicidaire qu’entretiennent les responsables de Bby. Les querelles de leadership et d’ego ont beaucoup détruit leur dynamique de victoire. La guerre fratricide des responsables de l’Apr a laissé de profondes blessures dans les urnes à Dakar.
Il convient alors de se projeter sur la prochaine élection présidentielle de 2019. Une Présidentielle ne saurait sans doute être appréciée comme des élections législatives. Ces deux types d’élections n’obéissent pas aux mêmes dynamiques ou enjeux, car il sera important de savoir qui sera candidat et qui ne le sera pas et qui sera avec qui ou qui sera contre qui ? Il n’en demeure pas moins qu’on pourrait se risquer à faire des conjectures. La Présidentielle de 2019 pourrait être délicate pour le Président Macky Sall si des mesures hardies de réaffirmation de la crédibilité de sa gouvernance ne sont pas entreprises. Il convient de donner des signaux clairs dans le choix des personnes qui incarnent la gouvernance publique, mais aussi sur les méthodes, les pratiques et les images renvoyées aux populations. Le chef de l’Etat a bien eu l’opportunité d’évaluer les aptitudes de ses équipes. Il est évident qu’il choisirait de courir un important risque politique en continuant de se coltiner certains responsables politiques qui ne légitiment leur position que par l’ancienneté d’un compagnonnage politique. Les zones où les couacs ont été les plus notoires ont révélé une forte poussée de l’opposition. On peut bien admettre que la mauvaise organisation du scrutin a pu avoir une incidence sur la réaction des électeurs, sous forme d’un vote protestataire, de même que l’arrogance de certains responsables politiques au pouvoir a pu irriter les populations.