«Nous voulons vous faire part de la situation des licenciés. On vous avez fait part de la situation de 271 agents qui devraient être licenciés. Nous avions porté ce combat et aujourd’hui, on a quand même un peu amoindri le coup. Parce que la direction a accepté de reprendre 150 sur les 271 et d’une façon sélective», a renseigné, le secrétaire général de Sutrail, Mambaye Tounkara.
«Ils ont voulu, en reprenant les Cdd, sélectionner ceux qui ne sont pas de notre syndicat. Les gens nous ont dit que sur les 150 repris, il y a un nombre important d’agents affiliés au Sutrail. Mais sur les 271 agents, les deux syndicats minoritaires amis de la direction générale ont 69 membres et sur les 150 repris tous les 69 ont été repris contrairement à nos adhérents», a-t-il ajouté.
Face à cette situation le Secrétaire général Syndicat unique des travailleurs du rail de préciser :«Nous continuerons à dénoncer ses injustices, ses violations, ses harcèlements. Et nous interpellons la direction du travail et le ministère de l’Emploi pour le respect des dispositions réglementaires». Cela, non sans avertir que «le départ de Jaber est indéniable, nous le souhaitons. Son départ est irrévocable, il s’impose actuellement».
De son côté, le Secrétaire général de la Cnts/Fc, Cheikh Diop de rappeler que «pour permettre la mise en œuvre du schéma institutionnel, une réunion s’était tenue à Bamako le 13 et le 14 mars 2015. Et les deux Etats du Mali et du Sénégal se sont accordé pour aller vers ce schéma institutionnel, d’assurer une transition pour sauver les matériels et les emplois».
«Abass Jaber va quitterpar A ou par B»
Il a expliqué aussi qu’«ils ont mis 5 milliards de francs Cfa pour assurer cette transition. Et en 2015, les pertes cumulées font près de 30 milliards de francs Cfa sous la gestion d’Abass Jaber, dont 16 milliards de fonds propres. Et toutes les dettes de l’Etat du Sénégal n’ont jamais été payées. Maintenant, ces deux Etats se sont entendus et ils sont en parfaite entente pour sortir Abass Jaber du capital de Transrail par tous les moyens. Ça s’est réglé et Abass Jaber va quitter par A ou par B».
Aussi, soutient-il que, «le combat de la Cnts est un combat de souveraineté nationale. Nous avons constaté que les sociétés phares de notre économie ont été très mal privatisées. Nous allons nous ériger en sentinelle pour que désormais toutes ses privatisations se fassent dans l’intérêt de l’emploi et des peuples».
Dans un autre registre, Cheikh Diop de marteler que «ce qui nous fait peur, c’est que dans la livraison du magasine ‘Nouvel Horizon’ de la semaine, il y a une information selon laquelle une mission de la Banque mondiale doit venir au Sénégal et que cette mission a pour objectif de fermer la Sar (Ndlr : Société africaine de raffinage). Ils ont réuni tout l’argumentaire économique pour venir tordre la main de l’Etat pour fermer la Sar. Mais la Cnts ne l’acceptera pas».