Si Macky Sall poursuit sa politique, le Sénégal et les pays de la sous-région ouest-africaine vont devenir un débouché pour le Maroc. C’est la crainte du député Mamadou Lamine Diallo qui accuse le président de la République de manquer de «patriotisme économique».
La société civile, les hommes politiques et surtout les hommes d’affaires sénégalais redoutent l’entrée du Maroc dans l’espace économique ouest-africain. L’économiste et député Mamadou Lamine Diallo craint que le Sénégal ne devienne un marché pour le royaume chérifien. «Si on laisse Macky Sall poursuivre sa politique, le Sénégal sera transformé en un souk d’importations du Maroc ou d’ailleurs financées par la rente pétrolière ou gazière. Tel est le projet de Macky Sall et de l’Apr», dit-il dans sa question hebdomadaire au gouvernement.
Interrogé par les industriels sur l’entrée du Maroc, le président de la République leur demande d’être compétitifs. «Macky Sall, on ne nait pas compétitif, on le devient», rétorque le fondateur du mouvement Tekki, ajoutant que le PSE ne s’intéresse pas à l’industrialisation du pays.
Mamadou Lamine Diallo souligne que c’est à partir d’une «complicité dynamique» entre l’Etat et les filières industrielles bien choisies que s’amorce l’émergence. Or, la politique du gouvernement affaiblit l’industrie locale, notamment les industries alimentaires dont l’activité baisse selon le ministère des Finances, dit-il.
S’agissant de l’affaire Cheikh Tidiane Gadio, du nom de l’ancien ministre des Affaires étrangères qui est accusé de corruption par la justice américaine, le député affirme que la transparence peut nous éviter la malédiction du pétrole. «Les Américains ont promulgué le Fcpa pour empêcher que par la corruption, les entreprises surtout chinoises gagnent les marchés africains. Et de toute façon, c’est l’intérêt des peuples africains, qui sont les premières victimes de la malédiction des matières premières. Les dirigeants africains s’arrangent toujours pour quitter le continent en cas de conflits», dit-il, ajoutant que l’Afrique est l’enjeu du monde. L’économiste soutient que les blocs pétroliers et les ressources minérales sont l’objet d’une rude compétition entre les firmes des pays de la frontière technologique, en particulier de la Chine et des Etats Unis. Et d’une certaine façon, explique-t-il, notre compatriote Cheikh Tidiane Gadio en est une victime.
En outre, le député Mamadou Lamine Diallo affirme qu’il est temps de transcrire dans les lois et règlements l’article de la Constitution qui dit que les ressources naturelles appartiennent au peuple. Car, à l’en croire, le régime de Macky Sall, à cause de l’affaire Franck Timis, a perdu toute crédibilité quand il parle de transparence. «En effet, l’avenir pétrolier du Sénégal ne peut pas se décider entre le DSK et le Cos petrogaz», assène le député.
Charles Gaïky DIENE
La société civile, les hommes politiques et surtout les hommes d’affaires sénégalais redoutent l’entrée du Maroc dans l’espace économique ouest-africain. L’économiste et député Mamadou Lamine Diallo craint que le Sénégal ne devienne un marché pour le royaume chérifien. «Si on laisse Macky Sall poursuivre sa politique, le Sénégal sera transformé en un souk d’importations du Maroc ou d’ailleurs financées par la rente pétrolière ou gazière. Tel est le projet de Macky Sall et de l’Apr», dit-il dans sa question hebdomadaire au gouvernement.
Interrogé par les industriels sur l’entrée du Maroc, le président de la République leur demande d’être compétitifs. «Macky Sall, on ne nait pas compétitif, on le devient», rétorque le fondateur du mouvement Tekki, ajoutant que le PSE ne s’intéresse pas à l’industrialisation du pays.
Mamadou Lamine Diallo souligne que c’est à partir d’une «complicité dynamique» entre l’Etat et les filières industrielles bien choisies que s’amorce l’émergence. Or, la politique du gouvernement affaiblit l’industrie locale, notamment les industries alimentaires dont l’activité baisse selon le ministère des Finances, dit-il.
S’agissant de l’affaire Cheikh Tidiane Gadio, du nom de l’ancien ministre des Affaires étrangères qui est accusé de corruption par la justice américaine, le député affirme que la transparence peut nous éviter la malédiction du pétrole. «Les Américains ont promulgué le Fcpa pour empêcher que par la corruption, les entreprises surtout chinoises gagnent les marchés africains. Et de toute façon, c’est l’intérêt des peuples africains, qui sont les premières victimes de la malédiction des matières premières. Les dirigeants africains s’arrangent toujours pour quitter le continent en cas de conflits», dit-il, ajoutant que l’Afrique est l’enjeu du monde. L’économiste soutient que les blocs pétroliers et les ressources minérales sont l’objet d’une rude compétition entre les firmes des pays de la frontière technologique, en particulier de la Chine et des Etats Unis. Et d’une certaine façon, explique-t-il, notre compatriote Cheikh Tidiane Gadio en est une victime.
En outre, le député Mamadou Lamine Diallo affirme qu’il est temps de transcrire dans les lois et règlements l’article de la Constitution qui dit que les ressources naturelles appartiennent au peuple. Car, à l’en croire, le régime de Macky Sall, à cause de l’affaire Franck Timis, a perdu toute crédibilité quand il parle de transparence. «En effet, l’avenir pétrolier du Sénégal ne peut pas se décider entre le DSK et le Cos petrogaz», assène le député.
Charles Gaïky DIENE