Le Problème de l’énergie au Sénégal, l’espoir devoir bientôt le bout du tunnel.

Rédigé par Dakarposte le Samedi 4 Juillet 2015 à 16:23 modifié le Samedi 4 Juillet 2015 16:24


L’énergie a étédans tous lespays dumonde sans exception,un facteur déterminant du développement. Cette vérité transcende même les époques ou les systèmes sociaux. Vladimir Illic Ullianov ditLénine ne disait-ilpas que le socialisme c’est les Soviets plus l’électricité ? Certainementdanslebut debien faire entrer dansla tête de sesconcitoyensque cenesontpaslesincantationsidéologiquesà elles seules qui créent le développement mais plutôt unlabeur méthodique, dur et continu avec une réellevolonté de maitriser les leviers du développement.
Au Sénégal, le choix de produire et d’utiliser l’électricitéd’origine fossile n’est pasfortuit, il a étédicté dans le passé par leprixplus que modique du pétrole. En effet,depuis la fin de la deuxième guerre mondiale jusqu’au premier choc pétrolier de 1973,l’économie sénégalaise à l’instar de l’économiemondialefonctionnaitsurlabased’unbarildepétrolepeucher (2 dollars le baril),alorsqueleprixdetoutes lesmatièrespremières avait connu une haussesubstantielle durant la même période.
Cette situationinéditeavait d’ailleurspoussélespaysde l’OPEPà augmenter unilatéralementleprixdeventedeleur seulematièrepremière le pétrole, plongeantdumêmecoupl’économiemondialedansunesituationinattendueoù coexistaient,à la fois l’inflationetlastagnation,situation que d’aucuns ont appeléàl’époque lastagflation.
Cet état de fait était grave pour l’économiemondiale parce que tous les mécanismespréconisés par Keynes pour relancer l’économie en période de récession devenaient inopérants.
Si cependant, EDF la mère de laSenelec a puopérer en France grâce au général de Gaulles lesmutations nécessaires enabandonnant progressivement l’énergiefossile au profitde l’énergienucléaire,teln’a pas été le cas de sa fille au Sénégal. Au contraire au Sénégal la facture pétrolièren’acessédegrimper surtout aprèsladévaluation de1994, obérantainsi nos maigres ressources.
Le plan Takkal avait bien diagnostiqué les faiblesses de la Senelec à savoir, insuffisance des capacités de production compte tenu de la croissance démographique galopante, vétusté du réseau,insuffisancedes ressources financières allouéesàl’achat du fuel.Cependant sile diagnostic était juste, les solutions préconiséesn’ont pas produit l’effetescompté.
Les orientations stratégiques du secteur préconisées par le Plan SénégalEmergent, plus particulièrement le développement dumix énergétique (énergie verte, énergie éolienne, énergie solaire, énergie hydraulique, énergie fossile etc.)ainsi que les récentesdécouvertes de pétrole au large denos côtés, nous montrent sans aucun doute possible que le Sénégal est sur labonne voie.
Et de surcroît la nomination récenteà la tête de la Senelec de «Réformator», je veux dire Mouhamadou Makhtar Cissé, est un signe d’espoir, car « Réformator » est non seulement unintellectuel bardé de diplômes, un manager hors pair (douanes, finances, cabinet présidentiel),mais aussi un homme au leadershipavéré selon ses pairs.
Sous sa conduite, nous osons espérer, que la Senelec changera bientôt de visage et deviendra une entreprise citoyenne performante au service du client avec une électricité abondante, peu chère et disponible à tout moment.
Si donc l’espoir est désormais permis, nos compatriotes doivent accepter de donner du temps au temps car « Réformator » est certes un homme de foi, chevronné, rompu à la tâche mais certainement pasunmagicien.
 
Couro Wane
Militante APR Kanel
courobwane@ gmail.com
 
Mamadou Ndiaye
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