L’Union des magistrats du Sénégal dénonce cette convocation de son Président, Souleymane Téliko, pour des propos qu’il aurait tenus lors d’une interview parue dans la presse.
Cette convocation, précédent dangereux
“Cette convocation inadmissible, qui intervient après la médiatisation de la lettre de démission d’Ousmane Kane par la cellule de communication du Ministère de la Justice, constitue un précédent dangereux que l’UMS dénonce et combat avec la dernière énergie car ne s’agissant ni plus, ni moins que d’une tentative d’intimidation et de musellement qui, de toute façon, ne peut prospérer», précise l’Ums dans un communiqué.
Mais que reproche-t-on au juge juge Téliko ? L’As croit savoir que ses propos tenus le 12 juillet dernier, dans l’affaire Khalifa Sall, qui ont fait déverser le vase.
Les affaires Khalifa Sall…
“La cour de justice de la Cedeaoa effectivement considéré que dans l’affaire Khalifa Sall, il y avait eu une violation d’un des principes qui garantissent un procès et équitable : la présomption d’innocence et, je crois, les droits de la défense. ça, il faut le regretter. Moi je le regrette franchement,… (…) Parce que c’est clairement une déconvenue pour la justice sénégalaise. Je considère que la cour de justice de la Cedeao avait raison sur l’affaire Khalifa Sall. Il y avait effectivement une violation de la présomption d’innocence et des droits de la défense”.
…Et Ngor Diop
Et l’affaire Ngor Diop, ce magistrat rétrogradé par une affectation après avoir écroué un dignitaire religieux à Podor malgré les interventions, serait aussi une pilule en travers de la gorge de la tutelle. Car l’Ums a attaqué le « décret illégal » devant la justice.
Appel à la vigilance
Mais Souleymane Téliko et les siens, loin de subir le diktat de l’Exécutif , appellent tous les membres à la vigilance et à la solidarité pour barrer la route à «cette stratégie malheureuse de déstabilisation» de leur association.