L'ancien ministre PS de l'Agriculture Stéphane Le Foll a proposé vendredi de renommer le Parti socialiste "Les Socialistes" et demandé un "débat" interne sur ses "financements", après l'annonce de la vente du siège parisien du PS et la campagne présidentielle jugée trop coûteuse de Benoît Hamon.
"J'ai appris qu'on vendait le siège du PS, ce qui justifie qu'on ait un débat au sein du PS sur les financements du PS. Pourquoi on est obligés de vendre ce siège? C'est un vrai sujet qui mérite un débat transparent", a dit sur RTL le député de la Sarthe.
Pour lui, il faut aussi une "discussion claire et transparente" quant au coût de la campagne présidentielle du candidat désigné par la primaire PS, Benoît Hamon, soit environ 15 millions d'euros dépensés pour une élimination au 1er tour avec 6,36% des voix. 15 millions d'euros, "c'est pas que c'est pas possible, la dépense est faite, ça a été déposé à la [Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques], mais 15M?, c'est ce qu'a dû dépenser François Hollande pour le 1er tour de 2012 sur une campagne qui a duré 6 mois. Là, on est sur une campagne de 3 mois, 3 mois et demi...", a déclaré M. Le Foll. M.
Hamon avait qualifié jeudi sa campagne présidentielle comme ayant été "vertueuse, propre et honnête" après avoir été mis en cause à son sujet. M. Le Foll a par ailleurs demandé une nouvelle fois que "ceux qui veulent appartenir au mouvement de Benoît Hamon (il a quitté le PS pour fonder le Mouvement du 1er juillet, ndlr.) quittent le PS".
Pour faire comme les autres
Concernant le nom du Parti socialiste, M. Le Foll "propose qu'on change le nom PS en un nom plus simple, plus clair: "Les Socialistes". Il y a "Les Républicains", les "Insoumis", les "Verts", etc. Je pense que s'appeler "Les Socialistes", ça sera aussi une manière d'être présents, d'exister parce que ce nom est important, et avoir un changement qui permet d'ouvrir ce parti", a dit celui qui fut le porte-parole du gouvernement sous la présidence Hollande.
Dans Libération, neuf premiers fédéraux PS demandent dans une tribune une "clarification tant sur le fond que sur la forme" du parti, avec pour ligne le "rassemblement de la gauche responsable, de la gauche de gouvernement, de la gauche fière de ses valeurs : une gauche sociale-démocrate, européenne et écologiste."