Les Français sont particulièrement sévères avec Jean-Luc Mélenchon. Dans un sondage de l’Ifop, le leader de LFI est perçu comme étant un handicap pour son parti par 76 % des Français, pour la Nupes par 79 % et enfin pour permettre à la gauche de revenir au pouvoir par 80 % des sondés. Les chiffres sont terribles : il est jugé « dépassé » par 66 % des sondés et « inquiétant » pour 61 %. Seuls 31 % le considèrent proche des préoccupations des Français, un chiffre en baisse de 22 points par rapport à mai 2022.
Une chute colossale mais évidente quand son seul sujet est désormais Gaza. Tant pis pour le pouvoir d’achat des classes populaires qui font désormais le choix de Marine Le Pen. Seuls 28 % des sondés jugent qu’il est attaché aux valeurs démocratiques et 22 % qu’il est capable de rassembler les Français. Et seulement un Français sur cinq souhaite sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
Il y a des raisons à ce sondage : Mélenchon est source de division à gauche. À La France insoumise, il insupporte Raquel Garrido, Alexis Corbière, Clémentine Autain ou encore François Ruffin. Ils ont affiché leur désaccord sur l’affaire Adrien Quatennens, la stratégie de bordélisation de l’Assemblée au moment des retraites ou encore le Hamas qui ne serait pas un groupe terroriste. Des frondeurs inaudibles pendant ces européennes.
Trouver les 400 000 voix manquantes
Une campagne où l’activiste franco-palestinienne Rima Hassan prend toute la place y compris celle de Manon Aubry, la tête de liste LFI. Elle a d’ailleurs été imposée à tous par Jean-Luc Mélenchon. Pour la Nupes, Mélenchon est responsable de son éclatement avec son refus d’appeler au calme pendant les émeutes et ses déclarations toujours plus outrancières depuis le 7 octobre. Il s’en est pris encore récemment au député PS Jérôme Guedj.
Enfin, un handicap pour permettre à la gauche de revenir au pouvoir, c’est certain, il n’incarne pas une gauche de gouvernement mais son objectif est le second tour, pas le pouvoir. Comme Jean-Marie Le Pen avant lui. Il est dans une stratégie de polarisation, de clivage, pas de rassemblement, une stratégie de 1er tour mais au second il faut 50 % et 1 voix. Mission impossible pour Mélenchon même face à Marine Le Pen.
Sa stratégie est donc d’aller chercher les 400 000 voix qui lui manquent pour être face à la présidente du groupe RN à l’Assemblée, dans un électorat qui s’abstient dans les cités. Son pari est ensuite de limiter la désertion des électeurs de gauche qui au premier tour voteront quand même pour lui car il sera le vote utile. Ils voteront en se bouchant le nez mais ils voteront, car l’électeur de gauche, il est comme celui de droite, il veut gagner.
C’est pourquoi il ne faut pas prendre pour définitif le score de Manon Aubry aux européennes. En 2019, Yannick Jadot était la surprise avec plus de 13 %, 3 ans plus tard il faisait moins de 5 % face au rouleau compresseur Mélenchon. Il vise le second tour face à Marine Le Pen, et puis après c’est lui ou le chaos. Ça sera donc le chaos.
JDD
Une chute colossale mais évidente quand son seul sujet est désormais Gaza. Tant pis pour le pouvoir d’achat des classes populaires qui font désormais le choix de Marine Le Pen. Seuls 28 % des sondés jugent qu’il est attaché aux valeurs démocratiques et 22 % qu’il est capable de rassembler les Français. Et seulement un Français sur cinq souhaite sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
Il y a des raisons à ce sondage : Mélenchon est source de division à gauche. À La France insoumise, il insupporte Raquel Garrido, Alexis Corbière, Clémentine Autain ou encore François Ruffin. Ils ont affiché leur désaccord sur l’affaire Adrien Quatennens, la stratégie de bordélisation de l’Assemblée au moment des retraites ou encore le Hamas qui ne serait pas un groupe terroriste. Des frondeurs inaudibles pendant ces européennes.
Trouver les 400 000 voix manquantes
Une campagne où l’activiste franco-palestinienne Rima Hassan prend toute la place y compris celle de Manon Aubry, la tête de liste LFI. Elle a d’ailleurs été imposée à tous par Jean-Luc Mélenchon. Pour la Nupes, Mélenchon est responsable de son éclatement avec son refus d’appeler au calme pendant les émeutes et ses déclarations toujours plus outrancières depuis le 7 octobre. Il s’en est pris encore récemment au député PS Jérôme Guedj.
Enfin, un handicap pour permettre à la gauche de revenir au pouvoir, c’est certain, il n’incarne pas une gauche de gouvernement mais son objectif est le second tour, pas le pouvoir. Comme Jean-Marie Le Pen avant lui. Il est dans une stratégie de polarisation, de clivage, pas de rassemblement, une stratégie de 1er tour mais au second il faut 50 % et 1 voix. Mission impossible pour Mélenchon même face à Marine Le Pen.
Sa stratégie est donc d’aller chercher les 400 000 voix qui lui manquent pour être face à la présidente du groupe RN à l’Assemblée, dans un électorat qui s’abstient dans les cités. Son pari est ensuite de limiter la désertion des électeurs de gauche qui au premier tour voteront quand même pour lui car il sera le vote utile. Ils voteront en se bouchant le nez mais ils voteront, car l’électeur de gauche, il est comme celui de droite, il veut gagner.
C’est pourquoi il ne faut pas prendre pour définitif le score de Manon Aubry aux européennes. En 2019, Yannick Jadot était la surprise avec plus de 13 %, 3 ans plus tard il faisait moins de 5 % face au rouleau compresseur Mélenchon. Il vise le second tour face à Marine Le Pen, et puis après c’est lui ou le chaos. Ça sera donc le chaos.
JDD