La senac traine trois de ses employés devant la justice pour vol à l'occasion du service et escroquerie

Oumar Fall, Bassirou Dieng et Mamadou Bassirou Ly sont en réalité employés dans une société intérimaire qui travaille pour le compte de la Senac. C'est dans ce cadre que les susnommés sont affectés au niveau de l'autoroute à péage pour la vente de tickets aux automobilistes. Pour se faire, la Senac interdit formellement à ses employés de détenir de l'argent leur appartenant par devers eux et tout autre objet n'ayant pas trait à leur fonction. La senac est à côté de ses sous. Elle surveille ses agents comme du lait sur le feu. Elle leur a même attribué des uniformes qui ne disposent même pas de poches. Les employés sont suivis jusque dans les toilettes en cas de besoins naturels. Dans cette procédure, le ministère public et la senac reprochent aux prévenus les chefs de prévention de vol à l'occasion du service, d'escroquerie, faux et usage de faux en écriture de commerce et tentative d'escroquerie. La Senac estime que ses employés indélicats ont confectionné des blocs de tickets similaires aux siens. Ensuite, Ils les vendent aux usagers de l'autoroute à péage et encaissent les fruits de la vente pour leur propre compte. La Senac déclare que Les prévenus ont été confondus lors d'une fouille inopinée. En effet, il a été découvert par devers deux d'entre eux les sommes de 20 000 f et 17 000 f. En outre, les tickets incriminés sont découverts dans la culotte et les chaussures des prevenus. Ces derniers contestent les faits qui leur sont reprochés. Ils déclarent tous qu'ils ont trouvé les blocs de tickets incriminés dans leur sac respectif au moment de prendre service. Ils n'ont pas eu le temps matériel de signaler ce fait. En ce qui concerne l'argent trouvé par devers eux, les prévenus expliquent qu'ils l'ont honnêtement acquis. Pour le ministre public, les débats d'audience n'ont pas permis d'établir le faux et l'escroquerie. Il a sollicité la requalification des faits en recel et en tentative d'escroquerie. Et pour la répression, le procureur a requis deux ans dont six mois ferme. Les conseils des prévenus n'ont pas raté la Senac. Ils ont mis à nu ce qu'ils appellent les pratiques négrières de la Senac. Ils considèrent que cette dernière exploite sans vergogne ses employés et les traite comme des moins bon que rien. Les conseils des prévenus ont aussi profité de cette tribune pour dénoncer la cherté des prix imposés aux sénégalais par la senac. Et pour finir, Ils ont plaidé la relaxe pure et simple de leurs clients qui, à leur avis, n'ont rien à se reproher . Délibéré le 30 décembre 2016.