Est obstruée par nos comportements veux- t- on dire. Le fait divers le plus marquant de cette semaine est symptomatique de nos comportements. Vision responsable a toujours considéré que ce qui se passe sur les routes sénégalaises, même en dehors de la période de ramadan, est un signal fort de ce qui se passe dans notre quotidien à divers endroits, et qui constitue un frein non négligeable au développement.
Les meilleures idées politiques resteraient lettre morte dans une société réfractaire au civisme et surtout au respect du bien commun c’est à dire au bien public. Ce geste vaut mutatis mutandis une pierre lancée à une institution à la différence que dans le cadre universitaire le refus et l’affirmation de soi sont intrinsèquement liés aux manifestations plus ou moins violentes avec des jets de pierres ou des pneus brulés çà et là.
Nous ne semblons avoir aucun respect pour la norme préétablie et serions prêts à les violer pour aller vers la satisfaction de nos propres intérêts quel que soit le dommage que cela pourrait causer aux autres. Nous insistons sur le fait que plus que de le redéfinir notre rapport avec le bien public, nous devrions l’ancrer dans nos mentalités.
Nous avons failli penser cependant dans cette épisode à la limite du comique que pour une fois l’Etat n’est pas en cause et qu’il fallait saluer l’acte de poursuite et de répression de ce chauffeur indélicat .Mais à y voir de plus près, c’est grâce à des citoyens ordinaires qui ont immortalisé ce moment certainement pour en rire que tout ceci a été possible. Cela pose de facto la question de notre sécurité pour l’usage des infrastructures du renouveau.
Il faut dire que s’il s’agissait d’un crime au sens propre du terme il pourrait rester impuni faute de témoins. C’ est dire qu’il n’est pas normal que cette manœuvre ait pu aboutir sans une intervention immédiate d’une force de sécurité publique ou privée mais en tous cas à la charge de cet axe de péage ou le cout devrait intégrer tous les aspects liés de près ou de loin à la gestion de l’autoroute à péage.
C’est à notre avis une question qui relève de la prise en charge de l’aspect sécuritaire lié à l’impact sur l’environnement immédiat d’un tel projet surtout si elle doit aller jusqu’à Touba ou desservir l’aéroport international. Les routes sénégalaises ne sont pas inaptes pour recueillir les radars et cameras de surveillance et une présence policière plus préventive que répressive pour la sécurité des usagers de l’autoroute (à péage). La sécurité c’est dans le comportement mais aussi les infrastructures.
Une responsabilité solidaire existe sur tous ces points en ce sens que les questions de développement, de sécurité, de voiries une fois résolues ne peuvent être une victoire d’un groupe de sénégalais sur un autre mais bien celle de tout un peuple.
Une façon de voir parmi d’autres pour l’amour du Sénégal.
Me Bocar Arfang Ndao
Avocat