Le sage Platon professait que le plus grand mérite d’un élève c’est d’arriver un jour à « tuer » son maître. A sa suite, Nietzsche, par le biais de son personnage culte Zarathoustra, nous rappelait à juste titre que les brebis dociles doivent chercher aussi à faire leur propre chemin.
Si nous avons tenu à procéder d’emblée à un pareil détour allégorique, c’est parce le cours récent de notre espace intellectuel nous a offert un exemple chargé de symboles, d’un ancien élève à qui son ancien maître semble réclamer son flambeau, parce que le jugeant plus ou moins indigne de porter encore un objet aussi sacré. En effet, le professeur agrégé de droit Serigne Diop, en prenant l’initiative de pointer publiquement du doigt les limites objectives de l’interprétation que Madior Fall a faite de l’avis du Conseil constitutionnel, remet au goût du jour la nécessité, pour les maîtres, de garder un œil bienveillant sur leurs élèves, au risque de les voir enfermer, pour des raisons difficilement avouables, l’opinion dans la partie la plus obscure de leur docte science.
En tout cas, à l’heure qu’il est, c’est la parole de Madior contre celle de Serigne ; et malheureusement pour le premier, si cela ne tenait qu’à la qualité objective de l’argumentaire, celle de son ancien maître serait sans doute trop puissante pour qu’il puisse lui opposer une résistance digne de ce nom.
Pauvres apprenants !
Sacrés maîtres !
Si nous avons tenu à procéder d’emblée à un pareil détour allégorique, c’est parce le cours récent de notre espace intellectuel nous a offert un exemple chargé de symboles, d’un ancien élève à qui son ancien maître semble réclamer son flambeau, parce que le jugeant plus ou moins indigne de porter encore un objet aussi sacré. En effet, le professeur agrégé de droit Serigne Diop, en prenant l’initiative de pointer publiquement du doigt les limites objectives de l’interprétation que Madior Fall a faite de l’avis du Conseil constitutionnel, remet au goût du jour la nécessité, pour les maîtres, de garder un œil bienveillant sur leurs élèves, au risque de les voir enfermer, pour des raisons difficilement avouables, l’opinion dans la partie la plus obscure de leur docte science.
En tout cas, à l’heure qu’il est, c’est la parole de Madior contre celle de Serigne ; et malheureusement pour le premier, si cela ne tenait qu’à la qualité objective de l’argumentaire, celle de son ancien maître serait sans doute trop puissante pour qu’il puisse lui opposer une résistance digne de ce nom.
Pauvres apprenants !
Sacrés maîtres !