«La Cour a examiné les moyens qui étaient extrêmement nombreux et les a tous rejetés comme étant non fondés. Donc, aujourd’hui, la décision de fond du 23 mars de la Crei est confirmée dans toutes ces dispositions», a indiqué Me Aly Fall, un des avocats de l’Etat du Sénégal, au sortir de la salle d’audience.
Quant à Me Baboucar Cissé de la défense, il n’a pas manqué de dénoncer ce qu’il appelle «une décision qui décrédibilise l’institution judiciaire».
«On s’y attendait. La Cour suprême n’a fait qu’entériner. Elle ne pouvait pas faire autrement. Le contraire serait une surprise. Le droit n’a pas été dit dans cette affaire. Nous allons nous réunir, parce que nous comptons nous battre jusqu’à la fin. Nous ne faisons pas de la politique, nous sommes des juristes. Nous avons la possibilité de demander un rabat d’arrêt, parce que, manifestement, il y a beaucoup d’erreurs de droit et de procédures qui ont été commises par la Cour suprême», a asséné Me Cissé.
Indignés, les militants et responsables du Pds qui avaient fait le déplacement n’ont pas manqué de manifester leur colère. Porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds), Babacar Gaye, a tenu à avertir que le combat est loin de connaître son épilogue.
«Puisque nous avons fini toutes les procédures pour être des républicains, il nous reste les moyens politiques pour régler ce problème politique», a-t-il dit devant la presse.