Une cinquantaine de dirigeants africains se sont réunis jeudi à Pékin pour le Sommet 2024 du Forum sur la Coopération Sino-Africaine.
Le président chinois Xi Jinping a promis un soutien financier de plus de 360 milliards de yuans (45 milliards d'euros) au cours des trois prochaines années, dont environ la moitié sous forme de prêts.
"La Chine souhaite approfondir sa coopération avec les pays africains dans l'industrie, l'agriculture, les infrastructures, le commerce et les investissements", déclare le dirigeant chinois. "Nous nous tenons côte à côte pour défendre fermement nos droits et intérêts légitimes".
Des partenaires commerciaux privilégiés
Au premier semestre 2024, la Chine était le premier partenaire commercial de l'Afrique dans le monde, avec des échanges commerciaux s'élevant à environ 152 milliards d'euros.
Les entreprises chinoises ont investi massivement sur le continent africain dans l'exploitation de ressources industrielles critiques - dont le cuivre, l'or et le lithium - et dans la construction d'infrastructures telles que des chemins de fer et des routes.
Les dirigeants africains, dans leur ensemble, accueillent favorablement l'aide de la Chine, mais font pression pour qu'elle soit davantage alignée sur les objectifs de développement du continent.
"Dans le cadre de notre effort d'industrialisation, le portefeuille d'investissements privés en Afrique devrait s'étendre au-delà du domaine traditionnel des ressources minières et énergétiques", avance Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine.
"Une nouvelle caractérisation des relations entre la Chine et l'Afrique"
Reflétant l'élargissement des relations entre la Chine et l'Afrique, Xi Jinping a présenté dix "actions de partenariat", parmi lesquelles la formation des politiciens et des futurs dirigeants africains, la poursuite de l'ouverture des marchés chinois, la formation professionnelle et technique, les projets d'énergie verte et 1 milliard de yuans (127 millions d'euros) de subventions pour l'assistance militaire.
Le président chinois annonce par ailleurs que Pékin supprimera prochainement les droits de douane sur les produits provenant de la plupart des pays les plus pauvres du monde, dont 33 se trouvent en Afrique.
La présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, s'exprimant au nom de l'Afrique de l'Est salue "une nouvelle caractérisation des relations entre la Chine et l'Afrique".
Du commerce à la politique
La Chine est le pays qui forme le plus de professionnels militaires en Afrique, et sa formation généralisée en matière de leadership et de gouvernance lui confère une influence supplémentaire sur la politique du continent, affirme Paul Nantulya, spécialiste des relations avec la Chine au Centre africain d'études stratégiques à Washington.
"La modernisation est un droit inaliénable de tous les pays", affirme Xi Jinping. "Mais l'approche occidentale a infligé d'immenses souffrances aux pays en développement".
"Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les nations du tiers-monde, représentées par la Chine et les pays africains, ont accédé à l'indépendance et se sont efforcées de réparer les injustices historiques du processus de modernisation", ajoute-t-il.
La remise en question de l'ordre international par Pékin trouve un écho auprès de plusieurs nations africaines qui se sentent abandonnées par leurs partenaires occidentaux.
De nombreux pays d'Afrique ont ouvertement critiqué le rôle des États-Unis dans la guerre en Ukraine et ont refusé de condamner l'invasion de la Russie, adoptant une position de non-alignement qui a conduit à des frictions politiques avec Washington.
"Comme l'exige notre histoire, l'Afrique du Sud continuera à poursuivre un internationalisme progressiste", a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors de ses entretiens avec Xi Jinping en début de semaine.
"En s'appuyant sur le fondement solide de la solidarité, nous continuons à apporter notre soutien à la promotion de nos intérêts, de ceux du continent africain et de l'ensemble des pays du Sud", ajoute-t-il.
Rebond des prêts chinois après une forte baisse
Selon le Global Development Policy Center de l'université de Boston, les prêts au développement accordés par la Chine à l'Afrique ont fortement diminué par rapport au sommet atteint en 2016, bien qu'ils aient rebondi par rapport aux niveaux les plus bas de l'ère COVID pour atteindre 4,6 milliards de dollars l'année dernière.
Cette baisse s'explique en partie par les crises budgétaires des gouvernements de plusieurs pays bénéficiaires, qui ne sont pas en mesure de rembourser leurs emprunts.
De nombreux pays africains très endettés ne peuvent pas répondre aux besoins fondamentaux de leur population, a déclaré le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, lors du forum.
"Cette situation est insoutenable et engendre des troubles sociaux", affirme-t-il, soulignant la nécessité de réformer en profondeur ce qu'il a appelé un "système financier international obsolète, inefficace et injuste".
Le président chinois Xi Jinping a promis un soutien financier de plus de 360 milliards de yuans (45 milliards d'euros) au cours des trois prochaines années, dont environ la moitié sous forme de prêts.
"La Chine souhaite approfondir sa coopération avec les pays africains dans l'industrie, l'agriculture, les infrastructures, le commerce et les investissements", déclare le dirigeant chinois. "Nous nous tenons côte à côte pour défendre fermement nos droits et intérêts légitimes".
Des partenaires commerciaux privilégiés
Au premier semestre 2024, la Chine était le premier partenaire commercial de l'Afrique dans le monde, avec des échanges commerciaux s'élevant à environ 152 milliards d'euros.
Les entreprises chinoises ont investi massivement sur le continent africain dans l'exploitation de ressources industrielles critiques - dont le cuivre, l'or et le lithium - et dans la construction d'infrastructures telles que des chemins de fer et des routes.
Les dirigeants africains, dans leur ensemble, accueillent favorablement l'aide de la Chine, mais font pression pour qu'elle soit davantage alignée sur les objectifs de développement du continent.
"Dans le cadre de notre effort d'industrialisation, le portefeuille d'investissements privés en Afrique devrait s'étendre au-delà du domaine traditionnel des ressources minières et énergétiques", avance Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine.
"Une nouvelle caractérisation des relations entre la Chine et l'Afrique"
Reflétant l'élargissement des relations entre la Chine et l'Afrique, Xi Jinping a présenté dix "actions de partenariat", parmi lesquelles la formation des politiciens et des futurs dirigeants africains, la poursuite de l'ouverture des marchés chinois, la formation professionnelle et technique, les projets d'énergie verte et 1 milliard de yuans (127 millions d'euros) de subventions pour l'assistance militaire.
Le président chinois annonce par ailleurs que Pékin supprimera prochainement les droits de douane sur les produits provenant de la plupart des pays les plus pauvres du monde, dont 33 se trouvent en Afrique.
La présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, s'exprimant au nom de l'Afrique de l'Est salue "une nouvelle caractérisation des relations entre la Chine et l'Afrique".
Du commerce à la politique
La Chine est le pays qui forme le plus de professionnels militaires en Afrique, et sa formation généralisée en matière de leadership et de gouvernance lui confère une influence supplémentaire sur la politique du continent, affirme Paul Nantulya, spécialiste des relations avec la Chine au Centre africain d'études stratégiques à Washington.
"La modernisation est un droit inaliénable de tous les pays", affirme Xi Jinping. "Mais l'approche occidentale a infligé d'immenses souffrances aux pays en développement".
"Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les nations du tiers-monde, représentées par la Chine et les pays africains, ont accédé à l'indépendance et se sont efforcées de réparer les injustices historiques du processus de modernisation", ajoute-t-il.
La remise en question de l'ordre international par Pékin trouve un écho auprès de plusieurs nations africaines qui se sentent abandonnées par leurs partenaires occidentaux.
De nombreux pays d'Afrique ont ouvertement critiqué le rôle des États-Unis dans la guerre en Ukraine et ont refusé de condamner l'invasion de la Russie, adoptant une position de non-alignement qui a conduit à des frictions politiques avec Washington.
"Comme l'exige notre histoire, l'Afrique du Sud continuera à poursuivre un internationalisme progressiste", a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors de ses entretiens avec Xi Jinping en début de semaine.
"En s'appuyant sur le fondement solide de la solidarité, nous continuons à apporter notre soutien à la promotion de nos intérêts, de ceux du continent africain et de l'ensemble des pays du Sud", ajoute-t-il.
Rebond des prêts chinois après une forte baisse
Selon le Global Development Policy Center de l'université de Boston, les prêts au développement accordés par la Chine à l'Afrique ont fortement diminué par rapport au sommet atteint en 2016, bien qu'ils aient rebondi par rapport aux niveaux les plus bas de l'ère COVID pour atteindre 4,6 milliards de dollars l'année dernière.
Cette baisse s'explique en partie par les crises budgétaires des gouvernements de plusieurs pays bénéficiaires, qui ne sont pas en mesure de rembourser leurs emprunts.
De nombreux pays africains très endettés ne peuvent pas répondre aux besoins fondamentaux de leur population, a déclaré le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, lors du forum.
"Cette situation est insoutenable et engendre des troubles sociaux", affirme-t-il, soulignant la nécessité de réformer en profondeur ce qu'il a appelé un "système financier international obsolète, inefficace et injuste".