Côte d’Ivoire, Guinée, Burkina Faso ou Mali… le mois d’octobre sera celui des échéances politiques pour ces pays de l’ouest africain. Réunis samedi 12 septembre à Dakar, les membres de la Communauté économiques des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont appelé à la bonne conduite des scrutins à venir.
Les trois premiers pays cités plus haut éliront à la même date, le 11 octobre, leur nouveau président. Pour chacun de ces pays, l’enjeu est de taille : en Côte d’Ivoire, la précédente élection avait entraîné une crise post-électorale entre partisans d’Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo et fait 3 284 morts selon la Commission d'enquête nationale ivoirienne. Au Burkina Faso, le pays connaîtra sa première élection depuis la révolution populaire qui a chassé Blaise Compaoré en octobre dernier. Enfin, en Guinée, les heurts entre partisans d’Alpha Condé et de l’opposition ont été au cœur des précédents scrutins ou pour fixer le calendrier électoral.
Lors du sommet, le président en exercice de la Cédéao, le Sénégalais Macky Sall, a prévenu : "Je rappelle la responsabilité individuelle et collective qui incombe à toutes les parties prenantes d’agir pour la sauvegarde de la paix et de la stabilité de manière à ce que nos pays poursuivent les tâches essentielles de développement économique et social".
Cas à part, le Mali, où le calendrier des élections régionales et communales fait débat. Fixées au 25 octobre, certains partis politiques et groupes armés réclament avec insistance leur report. Dans chaque cas, Macky Sall a demandé qu’une évaluation des organes chargés de l'organisation des élections soit menée dans chaque pays.
La Guinée-Bissau inquiète la Cédéao
Au-delà des échéances, c’est un membre de la Cédéao qui attire tous les regards. La Guinée-Bissau est plongée dans l’instabilité politique depuis que le président Jose Mario Vaz a forcé à la démission son Premier ministre Domingos Simoes Pereira le 12 août, pourtant appartenant au même parti, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC). Officiellement, le président a expliqué démettre le chef du gouvernement à cause d’affaires de corruption entourant plusieurs ministres. Officieusement, les deux hommes forts du régime étaient en désaccord sur la politique à mener dans le pays.
En réponse à cette destitution, la Cour suprême a invalidé la nomination du nouveau Premier ministre, Baciro Dja, la jugeant inconstitutionnelle. En effet, il n’est possible de nommer Premier ministre que le chef du parti vainqueur aux élections législatives, ce qui était le cas de Domingos Simoes Pereira avec le PAIGC.
La Cédéao a préconisé au petit pays enclavé entre le Sénégal et la Guinée Conakry de modifier sa Constitution pour éviter à l’avenir de nouveaux blocages. Elle a également prolongé de six mois sa mission militaire, l’Ecomib, pour éviter des troubles entre les partisans du président et de l’ex-Premier ministre, dans un pays où coups d’État et violences politiques se succèdent depuis 35 ans.
Les trois premiers pays cités plus haut éliront à la même date, le 11 octobre, leur nouveau président. Pour chacun de ces pays, l’enjeu est de taille : en Côte d’Ivoire, la précédente élection avait entraîné une crise post-électorale entre partisans d’Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo et fait 3 284 morts selon la Commission d'enquête nationale ivoirienne. Au Burkina Faso, le pays connaîtra sa première élection depuis la révolution populaire qui a chassé Blaise Compaoré en octobre dernier. Enfin, en Guinée, les heurts entre partisans d’Alpha Condé et de l’opposition ont été au cœur des précédents scrutins ou pour fixer le calendrier électoral.
Lors du sommet, le président en exercice de la Cédéao, le Sénégalais Macky Sall, a prévenu : "Je rappelle la responsabilité individuelle et collective qui incombe à toutes les parties prenantes d’agir pour la sauvegarde de la paix et de la stabilité de manière à ce que nos pays poursuivent les tâches essentielles de développement économique et social".
Cas à part, le Mali, où le calendrier des élections régionales et communales fait débat. Fixées au 25 octobre, certains partis politiques et groupes armés réclament avec insistance leur report. Dans chaque cas, Macky Sall a demandé qu’une évaluation des organes chargés de l'organisation des élections soit menée dans chaque pays.
La Guinée-Bissau inquiète la Cédéao
Au-delà des échéances, c’est un membre de la Cédéao qui attire tous les regards. La Guinée-Bissau est plongée dans l’instabilité politique depuis que le président Jose Mario Vaz a forcé à la démission son Premier ministre Domingos Simoes Pereira le 12 août, pourtant appartenant au même parti, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC). Officiellement, le président a expliqué démettre le chef du gouvernement à cause d’affaires de corruption entourant plusieurs ministres. Officieusement, les deux hommes forts du régime étaient en désaccord sur la politique à mener dans le pays.
En réponse à cette destitution, la Cour suprême a invalidé la nomination du nouveau Premier ministre, Baciro Dja, la jugeant inconstitutionnelle. En effet, il n’est possible de nommer Premier ministre que le chef du parti vainqueur aux élections législatives, ce qui était le cas de Domingos Simoes Pereira avec le PAIGC.
La Cédéao a préconisé au petit pays enclavé entre le Sénégal et la Guinée Conakry de modifier sa Constitution pour éviter à l’avenir de nouveaux blocages. Elle a également prolongé de six mois sa mission militaire, l’Ecomib, pour éviter des troubles entre les partisans du président et de l’ex-Premier ministre, dans un pays où coups d’État et violences politiques se succèdent depuis 35 ans.