Les disciples de Cheikh Béthio Thioune donnent de leurs nouvelles. Dans une lettre adressée au président de l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (ASRED), Ibrahima Sall, que ce dernier a lue en marge de la conférence de presse des familles des détenus depuis avril 2012, dans le cadre de l’affaire dite du double meurtre de Médinatoul Salam, les « Thiantacounes » font leur mea culpa. Après plus de cinq ans en détention, ils réclament également justice. « Nous réclamons juste ce qui nous revient de droit en tant que citoyens de ce pays. Nos droits méritent d’être respectés. Ceci est le message aux autorités et à l’opinion nationale et internationale comme témoins avant que l’irréparable ne se produise. Nous témoignons que l’administration pénitentiaire n’a aucune responsabilité sur notre situation actuelle car les longues détentions ne relèvent pas de leur ressort. La dernière audience de la Chambre criminelle remonte du 24 au 28 septembre 2018. Et, douze (12) cas impliquant trente-une (31) personnes ont été jugés sans que notre dossier ne soit enrôlé. Nous demandons pardon à nos épouses et à nos enfants mais également à nos parents et à nos proches. » Aux côtés des familles des « Thiantacounes », Seydi Gassama, le Secrétaire exécutif d’Amnesty international section Sénégal, ces détenus sont toujours en grève de la faim. Le droit-de-l’hommiste dément formellement l’information selon laquelle les « Thiantacounes » ont arrêté leur mouvement d’humeur. « Immédiatement, ils m’ont appelé pour me dire, c’est faux. Ils ne sont pas prêts à arrêter », a-t-il précisé, face à la presse ce lundi, 24 décembre.
LE POIGNANT MESSAGE DES 16 THIANTACOUNES EMPRISONNÉS
Mamadou Ndiaye
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