Dans tous ses états, le syndicat des travailleurs du pétrole et du gaz compte déposer un préavis de grève dès aujourd’hui, vendredi 16 novembre. Cela à cause d’une dette de 100 milliards de francs CFA que l’Etat doit à de nombreuses sociétés de pétrole et de gaz dont la Société africaine de raffinage (SAR). Face à la presse, hier jeudi, 15 novembre, Abdourahmane Cissé, secrétaire général dudit syndicat, et ses camarades n’ont pas mâché leurs mots. « L’avenir de la SAR est aujourd’hui sérieusement hypothéqué par une dette de l’Etat du Sénégal de plus de 100 milliards et une autre de 40 milliards de la SENELEC, alertent-ils. En sus de cette situation qui pèse sur la survie de la société et l’aboutissement heureux de son programme de relance, l’Etat doit plus de 40 milliards à des sociétés de distributions de produits pétroliers et gaziers parmi elles la quasi-totalité des importateurs. » Les travailleurs qui dénoncent également « les blocages notés dans les négociations du projet de convention collective du pétrole avec nos partenaires sociaux du fait des positions divergentes des parties sur des questions de hautes portées sociales auxquelles le syndicat accorde une grande importance ». Il s’agit, déclinent-ils, « de l’harmonisation du taux de l’assiette de calcul de la retraite bénévole pétrole et l’octroi du quatorzième mois. » « Au niveau du secteur du transport des hydrocarbures, fulminent-ils par ailleurs, les employés sont en train de traîner les pieds et refusent d’ouvrir les négociations pour la convention annexe du secteur du Transport. Toutes choses qui font qu’en plus des difficultés que traversent nos sociétés hypothèquent nos emplois et même l’économie du pays. Le syndicat du pétrole et du gaz est décidé à faire face en déposant un préavis de grève pour faire bouger les lignes. Il faut que cela soit clair. Nous avons des problèmes de dialogue social, de fonctionnement correct de nos entreprises ».
LA SAR AU BORD DE LA FAILLITE
Mamadou Ndiaye
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