LA CASAMANCE RENOUE AVEC LA VIOLENCE Un soldat blessé par les rebelles

Rédigé par Dakarposte le Lundi 13 Avril 2015 à 22:11 modifié le Lundi 13 Avril 2015 22:14

Un soldat blessé par balle. C’est le bilan de l’attaque menée par des rebelles avant-hier à Emaye. Un incident qui épouse les contours de représailles, après un premier accrochage qui a fait plusieurs blessés, mercredi dernier, dans les rangs des maquisards dans cette localité située dans le département d’Oussouye.

 

 (Correspondance) - Cet accrochage pouvait être considéré comme un incident «banal» en zone de conflit s’il ne s’était pas produit dans un contexte d’accalmie. Depuis des années, en effet, la Casamance a vécu dans une ambiance de cohabitation apaisée entre l’armée et les combattants du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Au point de donner l’impression que la guerre était derrière nous.

Cette fausse impression s’est hélas transformée, mercredi dernier, en illusion après un premier accrochage survenu à Siganar, à une trentaine de kilomètres de Ziguinchor, dans la forêt de Basse Casamance, dans le département d’Oussouye. Ce jour-là, une patrouille de l’armée, selon la version officielle, tombe sur des hommes armés, supposés appartenir aux rebelles du Mfdc. Plusieurs membres du groupe armé seront blessés dans les échanges de tirs avec l’armée. La mort dans l’âme, le reste du groupe se réfugie dans la forêt avec l’impression d’avoir été délibérément attaqué par les militaires. D’ailleurs, certains responsables du mouvement rebelle avaient dénoncé cette attaque, accusant l’armée d’avoir rompu la «trêve».

Comme pour faire payer aux soldats ce «sacrilège», les rebelles ont pris pour cible, une position militaire, cette fois-ci, à Emaye, mais toujours dans la même localité dans la nuit du samedi au dimanche. Au cours de l’assaut, un soldat a été blessé, si l’on en croit une source proche de «la grande muette». Aucun bilan n’est disponible du côté des assaillants, mais tout laisse croire qu’il s’agissait de représailles des bandes armées liées au maquis.

L’un dans l’autre, les populations refusent, pour leur part, de croire à une recrudescence de la violence dans une région où l’on commence véritablement à croire à la paix.

Avec Walf
Cheikh Amidou Kane
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