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L'image comme preuve - La vidéo visionnée à l'audience du procès des employés du Café de Rome démasque les accusés

Rédigé par Dakarposte le Mardi 29 Novembre 2016 à 16:52 modifié le Mercredi 30 Novembre 2016 - 08:33

Comme annoncé par dakarposte, le procès tant attendu de la douzaine d'employés du Café de Rome cravatés pour une vile affaire de vol au préjudice de l'employeur a été retenue ce mardi 29 novembre 2016. Ci dessous, dakarposte publie les minutes de cette audience qui a drainé un monde fou. En effet, parents, proches, curieux, journalistes, sympathisants ont pris d'assaut la salle des flagrants délits du tribunal de Dakar Pour rappel, les employés du Café de Rome ont été attraits à la barre des flagrants délits. Les exceptions soulevées par les avocats de la défense ont été rejetées avant par le juge qui a renvoyé le dossier à cette date (29 novembre). En effet, Aminata Faye, Fatou Thiam, Khady Diouf, Odile Gomis, Mariétou Diawara, Aminata Dabo, Cheikh Sadibou Tamba, Andala Wilane, Guy Mathieu Anoma, Waly Sène, Aliou Diamanka, Amadou Diallo, Marie Geneviève Coly, Marie Niang, et Colette Ngom Faye sont poursuivis pour les délits d’association de malfaiteurs, vols répétés en bandes organisés et abus de confiance au préjudice de leur employeur. A noter que cette affaire de vol perpétré au Café de Rome porte sur plus de 20 millions de francs


L'image comme preuve - La vidéo visionnée à l'audience du procès des employés du Café de Rome  démasque les accusés
  • L'horloge affiche 14 heures, l'affaire Café de Rome est programmée en fin le de rôle. La salle d'audience est pleine à craquer. Un monde fou occupe les places, d'autres , les retardataires sont debout ...Les gendarmes et matons veillent au grain.
 
  • L'affaire est évoquée à 15 h 22. Le conseil de la partie civile propose au tribunal de visionner la fameuse vidéo, pièce à conviction jointe par la famille Rahal (les plaignants). Du tic au tac, les conseils de la défense répliquent pour soutenir que c'est une perte de temps. "Ce n'est pas nécessaire", ont-ils scandé
 
  • Les prévenus sont alors appelés devant la barre. Le président dit qu'il va instruire en Français. Interrogés, les prévenus s'accordent à déclarer qu'ils n'ont jamais fait l'objet de condamnation. Ils ne reconnaissent pas les faits gravissime à eux reprochés. Puis, la parole est donnée à la partie civile. Elle reproche aux prévenus d'avoir pris de l'argent dans la caisse du Café de Rome.
 
  • Selon les avocats, les repreneurs du Café de Rome, c'est à dire la fratie Attal, propréitaire également du Terrou Bi, se sont rendus compte du manque à gagner . En clair, ils se sont rendus compte que le ratio ne cessait de diminuer. C'est ainsi qu'ils ont installé des caméras de surveillance comme dakarposte l'annonçait à l'éclatement de l'affaire.
  • Soudain le Président prend la parole. Et, c'est pour dire à haute et intelligible voix qu'il n'accepte pas que le public perturbe l'audience.     Puis, la partie civile de signaler à travers leur conseil qu'il existe une caisse de pourboires dans le restaurant. Se voulant explicite, l'avocat de la partie civile de dire que l'argent que les accusé se partageaient provenaient de la caisse du Café de Rome. Pour la partie civile, il y'a bien eu manipulations frauduleuses de la part de la caissière. Aussi, la partie civile reproche t'elle aux accusés le nombre incalculable d'annulations des tickets de caisse

 
  • La parole donnée au prévenus. C'est une dame en l'occurrence Amy, la caissière qui s'explique par rapport à l'argent qu'elle manipulait.  Dans ses explications, elle soutient la main sur le coeur qu'une serveuse peut se présenter avec 30 000 cfa et lui dire que les 3000 cfa représentent son pourboire avant que la serveuse ne  lui demande de garder les 3000 cfa. Spontanément, le Président lui fait la remarque comme quoi il existe au Café de Rome, une caisse pour les pourboires avant de demander à Amy pourquoi elle n'utilisait pas cette caisse des pourboires. Pour toute réponse, Amy dit qu'elle a toujours procédé de la sorte pour remettre après l'argent emballé sur du papier . Puis, elle révèle qu'elle a eu à mettre souvent son argent dans la caisse pour faciliter la monnaie aux clients. Elle conclut pour dire qu'elle récupère après cet argent à la fin de ses heures de travail.
 
  • Question du Président à Amy, la caissière: "est ce que votre patron était au courant de cette pratique?" Elle répond par la négative. Interrogé, le maitre d'hôtel reconnait avoir reçu de l'argent de la caissière comme la vidéo l'a révélé. Mais, il déclare que c'était pour des pourboires. Soudain, éclate un incident entre le conseil de la partie civile et Me Etienne Ndione de la défense. Et, contre toute attente, il est annoncé le visionnage  du  film de la vidéo qui a démasqué le vol de numéraires . Motif? Mme le Procureur n'a pas vu le fameux film. Toute la salle se regarde, certains semblent piaffer d'impatience de regarder cette vidéo. La salle d'audience est métamorphosée en salle de cinéma. Toute la salle retient son souffle. Les lumières sont éteintes pour une bonne vision du film. Me Elhaj Diouf, au nombre des ...19 avocats de la défense de glisser: "les policiers ont fait du n'importe quoi !".La vidéo est prête à être visionnée. La date qui s'affiche sur la vidéo est : 25 octobre 2016 à 1 heure 04'    Sur cette séquence, on voit bien la caissière remettre quelque chose au nommé  Diallo qu'il dissimule immédiatement. Les conseils de la défense parlent de manipulation. Le nommé Diallo d'expliquer son acte : "je l'ai fait par réflexe" D'autres séquences sont visionnées
 
  • Colette, chef de la réception: "je ne comprends toujours pas pourquoi j'ai été arrêtée? A mon avis, les repreneurs ne comprennent  pas les procédures de fonctionnement de la boite" Me Elhaj Diouf, qui fait encore son One Man Show est vite rappelé à l'ordre par le Président. Ses confrères lui demandent de se retenir.   Puis la parole est donnée aux conseils de la partie civile pour des question. Répondant à une des questions, une des prévenues de laisser entendre: "les clients sont plus généreux le dimanche parce qu'ils savent que nous sommes des mères de famille" Quant à Amy, la caissière, elle déclare qu'elle faisait souvent du change. Par exemple, quand le client paie son addition par euro, on lui rend la monnaie par cfa.  Aliou Diamnaka de martèler: "je suis nouveau dans cet hôtel. Le Café de  Rome ne dispose pas de règlement intérieur. J'ai été débauché à Bordeaux. Je travaille dans l'hôtellerie depuis 1998".  Waly Sène: "je reconnais avoir reçu de caissière Aminata Faye dit Amy la somme de 5 000 cfa à titre de pourboire dans la journée du 27 octobre 2016 à 15 heures.

 
  • Me Bamba Cissé à Thierry: "est ce que vous avez une autorisation pour installer des vidés"?     "Je ne sais pas " répond le chargé de la sécurité du Café de Rome. "A combien s'élève votre perte?" repose Me Cissé "Je ne sais pas " réplique Thierry.     Qui ne semble pas maitriser son sujet. Puis la parole est revenue à Me Yeri Ba de la partie civile (ndlr: il est le seul à plaider pour les plaignants). Selon lui aucun des prévenus n'a reçu une lettre de licenciement. "Ils sont toujours employés du Café de Rome contrairement aux déclarations de certains conseils de la défense" précise l'avocat de la  défense. Selon lui, le pourboire ne provient pas du fond de caisse mais plutôt du serveur. Le pourboire dit-il doit être doit être distribué le jeudi. "Sur la vidéo, on voit également Khady Diouf remettre de l'argent dissimulé dans un cornet de papier . Selon l'avocat de la partie civile, les prévenus ne sont pas de bonne foi et "ils tombent bien sous le coup de l'article 383 du code pénal qui définit et punit l'abus de confiance". Poursuivant, l'avocat de dire que "l'association de malfaiteurs est suffisamment établie". Selon lui, toutes ses personnes cravatées dans cette affaire sont coupables.             Et à la déclaration du conseil de la partie civile comme quoi à la reprise du  Café de Rome, il y'avait trois mois d'arriérées de salaire, les prévenus ont balayé d('un revers de main.


 
  • Dans sa plaidoirie, l'avocat de la partie civile a demandé au tribunal de retenir à l'égard des prévenus l'association de malfaiteurs, l'abus de confiance et l'escroquerie. Puis, le conseil de la partie civile de réclamer le franc symbolique.


 
  • Le Parquet: "cette affaire a suscité beaucoup de passion. Elle a aussi suscité beaucoup de passes d'armes. Il est temps de les ramener à ses justes proportions.


 
  • Le Procureur: "dans cette procédure, il y'a deux déclarations. La partie civile n'a produit aucun document corroborant les agissements des prévenus. Aucun document ne corroborent des accusations aussi graves. La vidéo n 'a pas déterminé qu'il y'a un détournement. Le parquet requiert la relaxe pure et simple des prévenus"

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