L’élève fait chuter son bébé après l’avoir étranglé à mort avec un foulard

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 8 Janvier 2025 à 11:59 modifié le Mercredi 8 Janvier 2025 12:00

Après trois ans d’attente, Maguette D. a été appelée hier, à la barre de la chambre criminelle de Dakar pour répondre du meurtre de son nouveau-né, mort par asphyxie. Un incident qui est survenu le 26 décembre 2012 à Keur Massar.


Née en 2003, Maguette D. alliait études et sport.Très douée en basket, elle était l’espoir de sa famille. Malheureusement, Maguette a donné un sacré coup à sa carrière. Enceinte de son petit-ami, l’élève en classe de Première, a accouché seule dans sa chambre le 26 décembre 2021, vers 17h, avant de laisser tomber son bébé. Mais, ses cris de détresse ont alerté sa mère et sa tante qui venaient d’apprendre sa grossesse non désirée. Maguette a été ainsi conduite dans une structure sanitaire avec son enfant. Quand le médecin a constaté que le nouveau-né est mort par asphyxie, il a alerté les enquêteurs. Interpellée, Maguette soutient qu’elle a eu plusieurs relations sexuelles avec mon amant Ma Absa G. C’est ainsi qu’elle s’est rendue dans une structure sanitaire, située à Jaxaay sur instruction de son amoureux, quand elle n’a pas vu ses règles au bout de quelques mois. Après consultation, la blouse blanche a notifié à sa patiente qu’elle était en état de grossesse, avant de lui donner rendez-vous dans deux semaines pour l’établissement du carnet. Cependant, Maguette n’est pas retournée à l’hôpital. Elle a juste informé son amant qui a reconnu la paternité de l’enfant. Malgré cela, Maguette aurait tué son bébé juste après son accouchement. « J’ai eu des contractions de 11h à 17h. Quand j’ai vu la tête du bébé, j’ai enroulé un foulard autour de son cou pour l’extirper. Ensuite, j’ai laissé tomber l’enfant sur les carreaux », a avoué la mise en cause. Sous mandat de dépôt depuis le 5 janvier 2022, Maguette était hier, à la barre de la chambre criminelle de Dakar. Mais, elle a contesté le crime d’infanticide, alléguant qu’elle n’avait aucunement l’intention de donner la mort à son enfant. « Au moment où je mettais un foulard autour du cou de mon bébé, j’avais l’intention de le sortir. J’étais stressée. Je ne savais même pas ce que je faisais », a-t-elle lâché dans un sanglot. « J’avais peur de la réaction de ma mère. C’est pourquoi je ne lui ai jamais révélé ma grossesse », a-t-elle ajouté. Ma Absa a réitéré qu’il était prêt à assumer son rôle de père. À l’en croire, l’accusée l’a appelé au téléphone quand elle a commencé à avoir des contractions. À ce moment, dit-il, il était au boulot. C’est ainsi qu’il lui a indiqué une clinique. « Elle n’y est pas allée. Dans la soirée, à ma grande surprise, sa maman m’a appelé pour me dire qu’elle a accouché. Lorsque je suis parti à l’hôpital, le médecin m’a signalé qu’il a constaté des traces de strangulation sur le nouveau-né. Il a fait une autopsie et déposé une plainte », s’est souvenu Ma Absa G. Pour le représentant du Ministère public, la volonté de donner la mort résulte des actes posés par l’accusée. « Si on n’a pas la volonté de donner la mort, on ne pose pas des actes mortifères », a estimé le substitut du procureur qui a requis cinq ans de réclusion criminelle. Les deux conseils de la défense ont soutenu que l’avis du médecin ne suffit pas pour caractériser l’infanticide. Étant donné que, affirment-ils, on n’a pas la certitude que l’enfant est né vivant. Sur ce, les robes noires ont plaidé l’acquittement au bénéfice du doute. Mais, leur cliente est retournée derrière les barreaux. Elle sera édifiée le 21 janvier prochain.



























rewmi
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