L’effondrement d’un immeuble et les accusations du PDS contre des juges constitutionnels à la Une des quotidiens

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 31 Janvier 2024 à 15:22 modifié le Mercredi 31 Janvier 2024 15:24

L’effondrement d’un immeuble au quartier Khar Yalla, dans la commune de Grand-Yoff (Dakar) et la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire visant des membres du Conseil constitutionnel sont les principaux sujets traités par les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

“7 morts et 12 blessés à Khar Yalla’’, affiche à sa Une Le Soleil. “L’effondrement partiel d’un immeuble en réhabilitation, dans la soirée du lundi dernier a fait 7 morts et 12 blessés à Khar Yalla. Un bilan provisoire, selon le gouverneur de la région de Dakar, Al Hassane Sall, qui peut évoluer puisque le service de secours continuent toujours les fouilles dans les décombres’’, écrit le journal.

Libération rapporte que “l’immeuble faisait partie des 43 bâtiments menaçant ruine répertoriés dans la zone”. “Le propriétaire a entamé des travaux de réhabilitation sans attendre que tous les locataires sortent’’, ajoute la publication qui revient sur “les causes d’un drame qui était évitable”.

Vox Populi parle de “d’horreur à Khar Yalla” et donne le bilan de “5 morts”.

Sud Quotidien signale que “la création ou non d’une commission parlementaire pour enquêter sur des accusations de corruption portées contre des membres du Conseil constitutionnel par le Parti démocratique sénégalais (PDS), sera vidée en principe ce mercredi 31 janvier”.

“En effet, sauf un tsunami, les députés vont se prononcer en plénière sur la mise en place ou non de cette problématique commission d’enquête’’, dit Sud.

L’As décèle à travers la mise en place de cette commission d’enquête parlementaire, “les contours d’une crise institutionnelle’’.

Selon le journal, “les menaces des juges du Conseil constitutionnel et la sortie de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) semblent tomber dans l’oreille d’un sourd. En effet pour la mise en place de la commission d’enquête parlementaire visant Cheikh Tidiane Coulibaly, et Cheikh Ndiaye, les députés sont convoqués en plénière aujourd’hui’’.

“D’après des informations, les parlementaires de l’Alliance pour la République (APR) vont donner leur approbation. Ce qui montre qu’une crise institutionnelle se profile à l’horizon, quand on sait déjà que les juges en question, soutenus par l’Union des magistrats du Sénégal, n’accepteraient pas de déférer devant ladite commission’’, écrit la publication.

Le Quotidien s’interroge sur la “procédure”, rappelant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule qu’“il ne peut être créé une commission d’enquête parlementaire lorsque les faits ont donné à des poursuites judiciaires et aussi longtemps que ces poursuites sont en cours’’. Un des juges mis en cause a annoncé avoir porté plainte.

“Si une commission a déjà été créée, sa mission prend fin dès l’ouverture d’une information judicaire relative aux faits qui ont motivé sa création. (…) Avec la plainte du juge Cheikh Ndiaye, la commission d’enquête qui doit être créée aujourd’hui va devenir caduque’’, ajoute le journal.

Selon Source A, l’absence de preuve et l’article 48 du règlement intérieur déchirent la résolution du Parti démocratique sénégalais (PDS) visant à mettre en place une commission d’enquête parlementaire.

“Dans l’exposé des motifs du PDS déposé en commission, le député Mamadou Lamine Thiam, ne donne pas d’éléments matériels capables de bétonner l’accusation des siens portés à l’encontre des deux magistrats. Pis, si le Groupe parlementaire des libéraux cite nommément les deux juges dans son exposé des motifs, il n’en demeure pas moins qu’il ne donne aucune indication sérieuse au sujet des candidats accusés de connexion présumée avec des juges’’, a mentionné le quotidien.

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a demandé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle pour cause de double nationalité par le Conseil constitutionnel. Il soupçonne certains des sept sages du Conseil constitutionnel de “corruption’’.

Le Conseil constitutionnel, notant que des “accusations graves et infondées de corruption, conflits d’intérêt et connexions douteuses” sont portées à l’encontre de certains de ses membres, a appelé, lundi, dans un communiqué, à faire “toute la lumière” sur cette affaire qui, dit-il, est “de nature à déstabiliser les institutions et à menacer la paix publique”.



































aps
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