Lors de la conférence des portes-parole de l’APR, le communiqué liminaire a fait révélation d’une importante information: des opposants seraient en train de demander à des hommes d’affaires de ne pas collaborer avec le pouvoir. «Il en est ainsi de sa honteuse tentative de soudoyer, moralement, les honnêtes entrepreneurs, hommes d’affaires et autres acteurs économiques nationaux majeurs, dans le but insoutenable de les écarter de toute collaboration avec l’Etat. Nous lançons solennellement
un appel, à tous les hommes d’affairessénégalais, de ne pas accepter de mener un combat qui n’est le leur », indique le
dit communiqué.
En réalité pour s’imposer à Macky Sall, l’opposition sénégalaise a commencé une offensive chez une grande partie
des hommes d’affaires nationaux. Selon nos informations, un puissant membre de la communauté libanaise, parmi les plus grands hommes d’affaires du pays, s’est rapproché d’un opposant en prison et aurait promis de mettre plusieurs milliards dans sa campagne électorale. Un fort lien existe entre ce dernier et un autre chef de file de l’opposition. «Ils ont été même en affaire pendant
plusieurs années et depuis plusieurs mois ce Libanais a décidé de se ranger dansle camp de l’opposition».
Tout comme lui, d’autres hommes d’affairessontsur les tablettes de l’opposition. «C’est une vieille tradition au Sénégal. A l’approche de
chaque élection, les hommes d’affaires qui craignent un changement de régime politique cotisent même parfois dans les deux camps et certains vont même jusqu’à soutenir intégralement l’opposition ». Il faut dire que l’argent risque d’être le nerf de la guerre.
Pour s’allier avec Ousmane Sonko et compagnie, Abdoul Mbaye leur aurait proposé de financer une grande partie de leur campagne électorale en cas de liste unique. Refus catégorique pour une telle proposition car celle-ci serait accompagnée d’une main mise
de Act sur les bonnes places de la liste nationale. Me Abdoulaye Wade, depuis la France, annonce chaque jour un montant de plusieurs milliards pour le financement des activités de l’opposition, tout comme son fils Karim Wade. «Le problème, c’est que cela
fait plusieurs années que ces annonces ne sont pas accompagnées par des actes concrets », renseigne un membre de l’opposition.
Autre grand problème, lesservices de l’Etat surveillent tout mouvement de fonds suspects en provenance de l’étranger et qui pourraient atterrir dans les comptes d’un membre de l’opposition. «Karim Wade avait promis plusieurs milliards, mais personne n’a en encore rien vu. Comment quelqu’un qui n’a pas financé la campagne du PDS en 2012, qui était beaucoup plus importante pour lui, peutfinancer une élection où il n’est pas directement impliqué ? », se demande un ancien libéral au coeur du dispositif financier de la dernière élection présidentielle pour le compte du PDS.
En attendant donc les grands moyens, comment se débrouille l’opposition ? Des cotisations sont demandées aux membres à chaque fois que de besoin. Il n’y'a pas de sommes fixées, chacun apporte sa contribution à la hauteur de ses moyens. Lors du dernier référendum, il avait été convenu que chaque grand leader engagé dans la bataille apporte la somme de 50 millions. Le jour du rendez vous,seuls Pape Diop de Bokk Guiss Guiss et Oumar Sarr du PDS ont apporté les montants promis. Gackou,Abdoulaye Baldé et Idrissa Seck diront qu’ils ont dépensé l’argent au niveau de leurs basesrespectives. Ainsi, Pape Diop demandera à ce qu’on lui rembourse son argent…
L’absence d’une réglementation du financement des partis politiques fait que plusieurs entreprises privées financent des activités de l’opposition. «Ce n’est pas seulement le financement des activités politiques de l’opposition qui pose problème, le pouvoir aussi est
confrontée à la même difficulté, c’est une absence de réglementation qui arrange tout le monde », commente ce leader de l’opposition.«Nul parmi les acteurs n’a intérêt à ce que la loi soit plus stricte, chacun se débrouille pour trouver des moyens de financement. Déjà que les frais de campagne ne sont pasremboursés on ne peut pas demander aux partis de tenir une comptabilité », dit la même source. Maintenant, le débat engagé par l’APR risque de connaître plusieurs rebondissements car c’est la première fois qu’une question sur les financements de l’opposition est évoquée publiquement.
Le Soir
un appel, à tous les hommes d’affairessénégalais, de ne pas accepter de mener un combat qui n’est le leur », indique le
dit communiqué.
En réalité pour s’imposer à Macky Sall, l’opposition sénégalaise a commencé une offensive chez une grande partie
des hommes d’affaires nationaux. Selon nos informations, un puissant membre de la communauté libanaise, parmi les plus grands hommes d’affaires du pays, s’est rapproché d’un opposant en prison et aurait promis de mettre plusieurs milliards dans sa campagne électorale. Un fort lien existe entre ce dernier et un autre chef de file de l’opposition. «Ils ont été même en affaire pendant
plusieurs années et depuis plusieurs mois ce Libanais a décidé de se ranger dansle camp de l’opposition».
Tout comme lui, d’autres hommes d’affairessontsur les tablettes de l’opposition. «C’est une vieille tradition au Sénégal. A l’approche de
chaque élection, les hommes d’affaires qui craignent un changement de régime politique cotisent même parfois dans les deux camps et certains vont même jusqu’à soutenir intégralement l’opposition ». Il faut dire que l’argent risque d’être le nerf de la guerre.
Pour s’allier avec Ousmane Sonko et compagnie, Abdoul Mbaye leur aurait proposé de financer une grande partie de leur campagne électorale en cas de liste unique. Refus catégorique pour une telle proposition car celle-ci serait accompagnée d’une main mise
de Act sur les bonnes places de la liste nationale. Me Abdoulaye Wade, depuis la France, annonce chaque jour un montant de plusieurs milliards pour le financement des activités de l’opposition, tout comme son fils Karim Wade. «Le problème, c’est que cela
fait plusieurs années que ces annonces ne sont pas accompagnées par des actes concrets », renseigne un membre de l’opposition.
Autre grand problème, lesservices de l’Etat surveillent tout mouvement de fonds suspects en provenance de l’étranger et qui pourraient atterrir dans les comptes d’un membre de l’opposition. «Karim Wade avait promis plusieurs milliards, mais personne n’a en encore rien vu. Comment quelqu’un qui n’a pas financé la campagne du PDS en 2012, qui était beaucoup plus importante pour lui, peutfinancer une élection où il n’est pas directement impliqué ? », se demande un ancien libéral au coeur du dispositif financier de la dernière élection présidentielle pour le compte du PDS.
En attendant donc les grands moyens, comment se débrouille l’opposition ? Des cotisations sont demandées aux membres à chaque fois que de besoin. Il n’y'a pas de sommes fixées, chacun apporte sa contribution à la hauteur de ses moyens. Lors du dernier référendum, il avait été convenu que chaque grand leader engagé dans la bataille apporte la somme de 50 millions. Le jour du rendez vous,seuls Pape Diop de Bokk Guiss Guiss et Oumar Sarr du PDS ont apporté les montants promis. Gackou,Abdoulaye Baldé et Idrissa Seck diront qu’ils ont dépensé l’argent au niveau de leurs basesrespectives. Ainsi, Pape Diop demandera à ce qu’on lui rembourse son argent…
L’absence d’une réglementation du financement des partis politiques fait que plusieurs entreprises privées financent des activités de l’opposition. «Ce n’est pas seulement le financement des activités politiques de l’opposition qui pose problème, le pouvoir aussi est
confrontée à la même difficulté, c’est une absence de réglementation qui arrange tout le monde », commente ce leader de l’opposition.«Nul parmi les acteurs n’a intérêt à ce que la loi soit plus stricte, chacun se débrouille pour trouver des moyens de financement. Déjà que les frais de campagne ne sont pasremboursés on ne peut pas demander aux partis de tenir une comptabilité », dit la même source. Maintenant, le débat engagé par l’APR risque de connaître plusieurs rebondissements car c’est la première fois qu’une question sur les financements de l’opposition est évoquée publiquement.
Le Soir