L'Histoire jamais racontée du médiateur de l’Ombre, Harouna Moussa Dia

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 17 Juin 2020 à 18:50 modifié le Samedi 22 Aout 2020 13:15

Le sieur Harouna DIA aurait-il des attaches territoriales prédestinées ? Originaire de BOSSEA, le plus grand homme de confiance de Macky est, depuis longtemps, établi au Burkina FASO, où il fructifie sa fortune avec la plus grande légalité. Nous disions donc que l’homme est originaire de BOSSEA. Il n’est pas étonnant donc qu’il soit un impénitent BOSSEUR. En effet, c’est un secret de polichinelle que l’homme a trimé dur, consenti des sacrifices inimaginables et avalé pas mal de couleuvres avant d’accéder au sommet de cette pyramide financière grâce à laquelle il satisfait régulièrement sa plus grande passion : être au chevet de ses semblables. Et ce n’est pas étonnant qu’un Sénégalais de cette qualité ait choisi un pays qui s’appelle Burkina Faso (le pays des hommes intègres, en traduction littérale) pour donner un sens à son existence sur terre.
C’est ce BOSSEUR intègre jusqu’au bout des ongles dont la rédaction de dakarposte vous propose le portrait, en nous faisant le pari de surtout insister sur les raisons essentielles qui font qu’il serait sans doute la personne que Macky aurait choisie les yeux fermés si jamais injonction lui était faite par un pouvoir transcendant de jeter son dévolu sur un et un seul parmi ses plus vieux compagnons.


Harouna ou la simplicité faite homme
Le monde est peuplé de gens riches qui ne s’accommodent guère de la simplicité. Ils ne sont en accord avec eux-mêmes que s’ils manifestent une apparence hypertrophiée, au risque de donner l’impression de danser faux et contre la musique, dans un concert de bling bling. Le sieur Harouna DIA, lui, n’en est pas un. C’est un homme qui vous impressionne d’emblée par sa grande simplicité, une simplicité naturelle et non empruntée, qui coule de source, et qui n’est pas seulement dans son port, et qui n’est pas seulement dans son apparence, mais aussi dans ses gestes, mais aussi dans son sourire rassurant, mais aussi dans sa voix cotonneuse, qui ne vole ni trop haut, qui ne rase pas la terre, mais garde toujours la ligne. Rencontrer Harouna et échanger avec lui c’est pour ainsi dire avoir le privilège de se faire accueillir dans ce que la nature humaine a de plus profondément aseptisé. 

Une irruption inconditionnelle et courageuse dans le " Macky" d’avant le pouvoir
Il est souvent reproché à certains proches collaborateurs du Président d’être des opportunistes de classe exceptionnelle, des militants de la 25e heure, qui ne débarquent que pendant le Banquet, lorsque les soldats convaincus ont fini de faire la guerre et de la remporter la victoire aux côtés du Chef. Harouna DIA, lui, n’est pas fait de cette étoffe. Il est aux antipodes de cette catégorie de politiciens qui ont goûté à tous les râteliers.  
En effet, c’était loin d’être évident lorsque le sieur DIA décidait de s’afficher aux côtés de son frère et ami et de lui apporter un soutien conséquent, surtout du point de vue de ce qui lui manquait le plus à l’époque, c’est-à-dire de la liquidité pour prendre son nouveau destin politique en mains et de battre campagne pour aller à la conquête du pouvoir. Nous sommes au seuil de l’année 2008, et il fallait être très solide pour opposer une résistance conséquente au clan WADE. 
Harouna était parfaitement conscient des risques qu’il prenait alors, mais se faisait un point d’honneur de démonter à cet ami et frère auquel il croyait, qu’il préférait périr avec lui que d’être le vil spectateur de son naufrage, planifié et monté de toutes pièces par son ancien mentor Me WADE. 

Un fidèle compagnon qui n’a jamais rien demandé
En contrepartie de son soutien matinal entouré de risques, Harouna DIA aurait pu, comme bien d’autres collaborateurs moins valeureux et bien moins courageux du chef, exiger des strapontins ou des privilèges de toutes natures. L’aurait-il fait d’ailleurs que les analystes patentés de la vie politique auraient objectivement considéré cette requête comme une sollicitation logique et tout à fait raisonnable. Mais Harouna n’est pas de cet acabit, et le caractère désintéressé de son engagement n’était pas aussi un spectacle cosmétique où le masque pouvait tomber au contact de la moindre épreuve du temps. 
A l’accession de son leader au pouvoir, le Sénégalais lambda s’interroge donc sans avoir quelque réponse immédiate à la question qui le torturait : qui est donc cette immense fortune Hal Pulaar dont l’énorme soutien a permis au « Macky » de prendre en charge les nécessités de campagne ? L’homme, de son éternel repaire de pudeur, entend cliqueter les cymbales de la curiosité publique, mais sourit et décide de se couvrir d’ombre pour ne pas trahir ce pari de discrétion qui a toujours fait sa réputation.
Les Sénégalais ne découvriront le courageux mécène que bien plus tard, après que les loups, les chats grisonnants et les monstres couverts de peaux d’agneaux, avaient fini de prendre place autour du fauteuil du chef. 


" Médiateur de l’Ombre " : un qualificatif très gratifiant mais pas usurpé…
Dans tous les pays du monde, si l’attelage partisan flanche mais ne s’écroule pas, et continue à garder son équilibre, c’est parce qu’il y a une conscience directrice enfouie derrière les lambris dorés, une sorte d’Esprit tutélaire qui sait tutoyer la mer des humeurs lorsqu’elle est trop agitée, qui dompte la clameur chaque fois qu’elle est sur le point de s’élever au dessus des murs où doit se laver le linge sale. 
La peinture de cette intelligence régulatrice correspond bien à l’identité politique du sieur Harouna DIA. En effet, de façon  très matinale, l’homme a affiché les qualités d’un excellent médiateur, quelqu’un qui sait précisément quel levier toucher pour que l’entité associative ne vole pas en éclats. DIA, en effet, a effectué moult intercessions salvatrices, et souvent, sans même prendre l’avis de son mentor. Des interventions allant dans le sens de dérider les mécontents, de désamorcer les nuages chargées de menaces, de raisonner les brebis égarées, ou encore de rétablir dans leurs droits ceux d’entre ses camarades militants qui croient sincèrement avoir été victimes de quelque acte de déloyauté de la part du Prince. DIA représente pour ainsi dire cette précieuse colonne vertébrale, ce produit moral dessalinisant pour évacuer, à chaque fois que de besoin, les APRetés de sa formation. De façon régulière, il a pris son bâton de pèlerin pour débarquer " enturbanné " chez quelque mécontent pour lui faire entendre le son de cloche d’un grand message fraternel, afin de l’amener à dominer son « ego » et à garder sa place dans le bloc unitaire du Parti. A ce propos, on se souvient qu’il garde sur son « tableau de chasse » ce remarquable fait d’arme, ayant consisté à recoller les morceaux entre Macky SALL et son frère de parti, le Médiateur de la République Alioune Badara CISSE, à un moment où presque personne, à vrai dire, ne croyait plus à la poursuite de leur compagnonnage. 
Comme pour dire, à Médiateur, médiateur et demi.   

DIA : incarnation du refus des clivages
Cette qualité de médiateur exceptionnelle que tous ses camarades de parti lui reconnaissent a naturellement, chez lui, un pendant psychologique intéressant : il s’agit de son refus catégorique de nourrir ou de cautionner les actes de clanisme partisan, les agitations des fossoyeurs et les entreprises de clivage, qui sont le sport favori de bien de ses camarades de parti. Il garde une posture très grégaire vis-à-vis de la notion de parti et n’a de cesse de rappeler aux oiseaux qui s’agitent dans la forêt de la zizanie les enseignements du marxisme léninisme, représentant sa principale source d’inspiration, pour garder intacte la ligne doctrinaire à laquelle il a souverainement fait allégeance.   

















Mamadou Ndiaye, Dirpub dakarposte.com
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Mamadou Ndiaye
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